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Claude Monet 1840-1926 Saule pleureur

Publié le 10/08/2014

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monet

Le témoignage de l'écrivain Guy de Maupassant

 

Il rapporte avoir vu Monet se mettre en route par tous les temps pour aller peindre sur le motif Il rapporte que le peintre se faisait suivre par un enfant qui transportait « cinq ou six toiles représentant le même sujet à des heures diverses avec des effets différents. Il les prenait et les quittait tour à tour, suivant les changements du ciel... Immobile, tel un chasseur à l'affût, l'artiste attendait et guettait le soleil et les ombres, cueillait en quelques coups de pinceau le rayon qui tombe ou le nuage qui passe et, dédaigneux du faux et du convenu, les posait sur sa toile avec rapidité. Je l'ai vu saisir ainsi une tombée étincelante de lumière sur la falaise blanche et la fixer à une coulée de tons jaunes qui rendait étrangement surprenant et fugitif l'effet de cet insaisissable et aveuglant éblouissement. Une autre fois, il prit à pleines mains une averse abattue sur la mer et la jeta sur sa toile. Et c'est bien de la pluie qu'il avait peint ainsi, rien que de la pluie voilant les vagues, les rochers et le ciel, à peine distincts sous ce déluge «.

Monet, à propos de Boudin travaillant en plein air

 

« Ce fut tout à coup comme un voile qui se déchire, j'avais saisi ce que pouvait être la peinture; par le seul exemple de cet artiste épris de son art et d'indépendance, ma destinée de peintre était ouverte. «

Pierre Francastel, historien de l'art, à propos de Monet

 

« Très vite Monet s'aperçut qu'aucune couleur n'existe réelle­ment dans la nature, qu'elles sont toutes fonction de la lumière et que la forme elle-même subit des variations infinies dépen­dant strictement du rapport couleur-lumière d'une part, de la qualité et de la densité de l'air de l'autre. Dès lors, il ne restait plus que deux réalités tangibles : l'air et la lumière. «

monet

« Plein air et clarté Monet est né à Paris en 1840.

Cinq ans plus tard, son père s'installa au Havre où il tint un commerce d'épicerie.

Monet aborde le dessin par la caricature, et c'est le peintre Boudin qui l'oriente vers la peinture de paysage.

A seize ans déjà, il expose quelques tableaux à Rouen, et deux ans plus tard, il fait avec Boudin ses premiers essais de peinture en plein air.

A Paris, par la suite, il travaillera à l'académie Suisse, contre l'avis de sa famille, et il rencontre Pissaro (considéré comme le père des impressionnistes) avec qui il gardera des rapports d'artistes très étroits.

Au retour du service militaire qu'il devait faire en Algérie, mais où il tomba malade et fut mis en congé, il entre dans l'atelier Gleyre à Paris, où il se lie avec Renoir, Sisley, Bazille, futurs impressionnistes.

C'est vers 1865 que s'amorce la conception d'une peinture qui mènera au tournant impressionniste.

Pour Monet, comme pour Pissaro, naît le besoin de peindre en plein air.

Cela s'était fait certes avant eux, mais dans le but de prélever, sous forme d'esquisses, des morceaux de paysage pour les intégrer au tableau achevé à l'atelier.

Ce qui change désormais, c'est que la nature devient l'atelier des peintres précurseurs; on y plante son chevalet et on y reste jusqu'au bout, ou à peu près, car il s'agit de ne rien manquer des instantanés de la lumière.

Ainsi, d'un style de peinture sombre, on va en venir à une peinture essentiellement imprégnée de clarté; progressive­ ment, car durant quelques années encore les jeunes peintres respecteront le traditionnel contraste du clair-obscur (où le sombre est absence de lumière).

Il faut ajouter ce fait maté­ riel, mais non négligeable, que si la peinture en plein air a été possible c'est grâce au tube de peinture qu'on commence à trouver dans le commerce depuis les années 1830.

C'est Manet, peintre qui jouit déjà d'une célébrité due au scandale provoqué par ses œuvres et dont Monet observe des tableaux à la Galerie Martinet, qui fut pour celui-ci une révélation.

En contraste avec le sombre, Manet brossait de grandes plages claires et parfois «clair sur clair».

Donc, une nouvelle perception de la peinture est en gestation; mais qu'il ne faudrait pas attribuer au simple goût du travail en plein air. »

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