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Comment juger un tag ? Quels sont les critères ?

Publié le 15/08/2012

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Le graffiti « hip-hop «, ou « tag «, qui représente 90 % des graffitis aux États-Unis et sans doute autant dans la plupart des pays, est un cas complexe. Il se donne souvent des ambitions esthétiques mais constitue dans le même temps une forme de langage secret, destiné à n'être compris que par une population limitée, ce qui ne va pas sans irriter le public qui perçoit bien qu'on lui impose la vue d'images qui ne lui sont pas destinées.  C'est le paradoxe du tag : ses auteurs recherchent les meilleurs emplacements et en posent un maximum mais les rendent les plus illisibles possibles. Le « tag « a effectivement sa culture propre. Chaque tagueur a un pseudonyme et une signature (blaze) qu'il utilise pour revendiquer des œuvres ambitieuses mais aussi (plus couramment, car c'est plus facile), pour signaler sa présence dans un lieu et se faire connaître, transformant la ville en une sorte de jeu de piste et de stratégie géant. Un tagueur peut avoir plusieurs talents : une capacité à peindre dans des endroits difficilement accessibles, l'énergie et le culot suffisants pour écrire son nom partout (le vocabulaire consacré est explicite : « exploser «, « détruire «, « cartonner «, etc.) ou encore un talent artistique véritable.

« Tags expression ? Comment juger un tag ? Quels sont les critères ? Arts ou vandalisme ?e) Définitions :Dictionnaire Larousse et encyclopédie WikipédiaTags : Graffiti tracé ou peint, caractérisé par un graphisme proche de l'écriture et constituant un signe de reconnaissanceGraffitis : Un graffiti est une inscription calligraphiée ou un dessin tracé, peint ou gravé sur un support qui n'est normalement pas prévu à cet effet.

Le mot graffititrouve son origine dans le mot italien graffito qui désignait un stylet à écrire.

Par la suite, il prendra la signification d'écrire, dessiner ou peindre. Art : L'Art (du latin Ars, artis « habileté, métier, connaissance technique ») est une activité humaine, ou le produit de cette activité, consistant à arranger entre euxdivers éléments en s'adressant volontairement aux sens, aux émotions et à l'intellect.L'art englobe principalement les produits de « beaux arts » tels que l'architecture, la sculpture, la peinture, la musique, la danse et la poésie (et donc la littérature),auxquels on ajoute fréquemment le cinéma, la gravure, le théâtre, la photographie, la bande dessinée, la télévision, voire l'art numérique.Vandalisme : Comportement de celui qui détruit ou endommage gravement et gratuitement des œuvres d'art, des objets de valeur, des édifices publics, etc.f) L'origine et l'histoire :L'origine et l'histoire des graffitis et du tag… En France les graffitis sont issus d'une tradition new-yorkaise et associée à la culture Hip-hop.

Ils sont encore appelés graffs ou graphes et leurs auteurs sont appelésdes graffeurs ou des graffiti-artists. Le graffiti se différencie de la fresque par le statut illégal et clandestin de l'inscription.

Il a cependant une importance car il fait parti des témoignages écrits nonlittéraires et populaires qui peut nous apporter des connaissances sur les sociétés qui les ont produits (graffitis réalisés depuis l'antiquité).Les graffitis se développent le plus souvent dans des contextes bien spécifiques, notamment lors de tensions politiques comme les révolutions et les guerres.Aujourd'hui, sans parler du vandalisme, certains graffitis sont de véritables chefs d'oeuvres révélateurs d'un authentique talent artistique. Les premiers graffitis apparaissent à New York sur les rames de métro qui se retrouvent recouvertes de différents noms.

Mais en quelques années, ils deviennent devéritables typographies, entraînant la création d'une véritable mémoire collective, la création de nouveaux styles et de nouveaux groupes qui se caractérisent par leursorigines ethniques et les acronymes qu'ils utilisent comme noms. Dans les années 80 la culture Hip-hop émerge du graffiti, aux côtés d'autres mouvements tels que le break-dance, le rap et la scratch.

C'est durant cette période que legraffiti sort du métro pour aller se retrouver dans « les mauvais quartiers », puis dans les grandes villes américaines et européennes.

Et si le but premier du graffiti estd'obtenir la célébrité et la reconnaissance des autres taggers, «reconnaissance qui se caractérisera par la suite par une ambition plastique», son développement et lesformes qu'il prend intéressent de plus en plus le monde de l'Art qui va même s'en inspirer. Les motivations du graffiti sont nombreuses.

Elles peuvent émaner d'une volonté de communication pure avec la diffusion d'un message, d'informations secrètes oupubliques se rapportant au lieu où ils sont faits.

Il peut s'agir également d'une réaction à d'autres messages diffusés tels que des publicités, des slogans…Le graff peutêtre l'expression d'anonyme (ou non), de sentiments ou de vandalisme (« je détruis donc je suis »).

Enfin les motivations peuvent être celles d'une volonté de fairetransparaître un Art visuel, une littérature ou simplement de jouer sur l'humour. De nombreuses raisons expliquent l'existence de graffitis.Certains graffitis relèvent de la communication pure et servent donc à diffuser un message, par exemple un message politique, souvent (mais pas uniquement) unmessage politique clandestin : nationalismes régionaux en Irlande du nord, en Bretagne ou en Corse, « V » de la victoire et de la liberté sous l'occupation nazie, etc.Certains graffitis contiennent des informations secrètes ou publiques se rapportant au lieu qui leur sert de support.

C'est le cas par exemple des graffitis discrets etcodés laissés par les cambrioleurs sur des habitations pour indiquer à leurs collègues si le lieu est intéressant, dangereux, mal gardé, etc.C'est le cas aussi des étoiles de David ou des mentions « juden » peintes ostensiblement sur les boutiques de commerçants juifs par les nazis en Allemagne dans lesannées 1930, inscriptions qui étaient souvent des appels à vandaliser les lieux, à molester leurs locataires et à boycotter les commerces.Dans le même registre, certains graffitis sont des messages diffamatoires ou des dénonciations anonymes émanant de « corbeaux » divers.

Certains graffitis servent àbaliser un territoire, comme le font les gangs criminels tels que les Crips et les Bloods à Los Angeles.Parfois les graffitis peuvent être décrits comme politique ou idéologiques : (A bas Le Pen ) (« non à la malbouffe ! ») .

Le collectif des déboulonneurs, créé en 2005,s'est par exemple spécialisé dans le graffiti sur des affiches publicitaires, dans un but militant de préservation du paysage.De nombreux graffiteurs-artistes affirment justement créer leurs images en réaction à la saturation publicitaire : à des images aux buts vénaux, ils opposent desimages gratuites ; à des messages faisant la promotion de produits standardisés, ils opposent une publicité pour eux-mêmes.

Il s'agit d'ailleurs parfois de publicité ausens propre : publicité pour un disque diffusé de manière confidentielle, pour un groupe de rock, pour un artiste, pour un parti politique, etc.Certains graffitis sont la simple expression, anonyme ou non, de sentiments : cris du cœur divers, joie (« il fait beau et je suis content »), déclaration d'amour(« Mélissa je t'aime ») ou de haine.On recense depuis l'antiquité de nombreux exemples d'hommages à des défunts, sur leurs sépultures (voir par exemples les tombes de certains artistes ou poètes aucimetière du Père-Lachaise à Paris) ou dans d'autres lieux : le mur de la maison de Serge Gainsbourg, rue de Verneuil à Paris, était couvert de graffitis-hommagesaprès le décès du chanteur.

Les hommages de ce type sont courants aussi dans le graffiti « new-yorkais »[26] .

L'attaque terroriste du 11 septembre 2001 a généréune grande quantité de graffitis mémoriels, rendant notamment hommage aux services (police, pompiers) de la ville.

Il est fréquent aujourd'hui que lorsqu'un tagueurdécède, ceux qui taguaient avec lui lui rendent hommage en continuant à poser son blaze, suivi de la mention R.I.P.

ou R.E.P.Enfin, certains graffitis relèvent du simple vandalisme, de l'incivilité, actions qui pour certains sociologues sont une manière d'affirmer son existence (« je casse doncje suis »).

Certains jeunes peuvent en effet trouver à travers le graffiti, un désir de revanche sur la vie et d'affirmation de soi, ou encore un moyen d'oublier lamorosité et la tristesse de leur vie.Le graffiti « hip-hop », ou « tag », qui représente 90 % des graffitis aux États-Unis et sans doute autant dans la plupart des pays, est un cas complexe.

Il se donnesouvent des ambitions esthétiques mais constitue dans le même temps une forme de langage secret, destiné à n'être compris que par une population limitée, ce qui neva pas sans irriter le public qui perçoit bien qu'on lui impose la vue d'images qui ne lui sont pas destinées.C'est le paradoxe du tag : ses auteurs recherchent les meilleurs emplacements et en posent un maximum mais les rendent les plus illisibles possibles.

Le « tag » aeffectivement sa culture propre.

Chaque tagueur a un pseudonyme et une signature (blaze) qu'il utilise pour revendiquer des œuvres ambitieuses mais aussi (pluscouramment, car c'est plus facile), pour signaler sa présence dans un lieu et se faire connaître, transformant la ville en une sorte de jeu de piste et de stratégie géant.Un tagueur peut avoir plusieurs talents : une capacité à peindre dans des endroits difficilement accessibles, l'énergie et le culot suffisants pour écrire son nom partout(le vocabulaire consacré est explicite : « exploser », « détruire », « cartonner », etc.) ou encore un talent artistique véritable.Le but final du « tag » est apparemment difficile à expliquer : adrénaline ? célébrité locale ?… C'est la forme de graffiti qui déclenche le plus de controverses,notamment du fait de l'ampleur du phénomène mais aussi, sans doute, du fait qu'il est l'expression d'une culture bien définie.Pour certaines personnes, le tag est avant tout du vandalisme dont le but est alors la destruction ; ils peignent alors illégalement.

Mais pour d'autres, le graffiti est unart de vivre, un loisir qu'ils pratiquent dans des terrains légaux, cette frontière entre ces deux faces est parfois inexistante : un graffeur ayant fait une superbe fresquecolorée, dessinée, la journée, peut aller dans la rue et inscrire sa signature rapidement, illégalement pour qu'il puisse être reconnu.

Cela fait partie d'un même. »

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