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Pourquoi nos préférences ne sont-elles pas des critères suffisants pour juger une oeuvre d'art ?

Publié le 01/08/2005

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Tout artiste, aujourd'hui, peut prétendre faire une oeuvre d'art sans se soucier de la tradition. Si l'art est devenu une valeur subjective, alors il n'y a pas de raison pour que le jugement esthétique ne puisse pas être lui aussi subjectif.   [Pour juger une oeuvre d'art, il faut la comprendre, et, pour la comprendre, il faut être cultivé. L'esthétique obéit à des normes intellectuelles. Le plaisir ou le déplaisir que j'éprouve devant une oeuvre n'est pas un critère pour la juger.]  Le beau s'impose■ Que le beau doive être jugé, c'est l'exigence de la subjectivité ; qu'il soit universel, celle de l'objectivité. Un jugement qui soit tout à la fois l'expression la plus intime de l'individu, et la plus commune de l'universalité humaine, doit reposer sur la distinction du plaisir esthétique, lié à la beauté, et du plaisir des sens, lié à l'agréable.■ En ce qui concerne l'agréable en effet, le principe « à chacun son goût » fait loi : tu aimes tel vin que je n'aime pas, ce n'est pas la peine d'essayer de me convaincre. Ce qui est beau, au contraire, doit enlever l'unanimité d'un sentiment pourtant profondément personnel.■ Un homme qui juge mal d'une oeuvre d'art est un homme qui juge moins de sa beauté que de ses agréments.

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