CONVERSATION DANS UN PARC de Thomas Gainsborough

« CONVERSATION DANS UN PARC Vers 1746-1747 Peintre anglais Biographie Q:; Thomas Gainsborough naît, en 1727, à Sudbury, dans le Suffolk.

Dès 1740, il se rend à Londres pour étudier la peinture.

n devient l'élève d'Hubert Gravelot à la Saint-Martin's Academy où il reçoit aussi les cours de Frank Hayman.

Il parfait sa formation en copiant des paysages hollandais du XVIIe siècle.

Parmi ses œuvres de jeunesse, on peut citer Cornard Wood (1748, Londres, National Gallery).

En 1746 Jij,, épouse , une jeune écossaise fortunée, Margaret Burr, fille illégitime du duc de Beaufort, qui lui apP.orte en dot une rente de 200 livres sterling.

À la mort de son père, en 1748, Thomas s'installe avec sa famille à Ipswich où il commence véritable­ ment sa carrière.

Il exécute une série intéressante de petits portraits · mais .aussi ' quelques paysages décoratifs.

·· · Gainsborough s'établit, en 1759, à Bath où , il cherche à répondre aux exigences de ses nouveaux commanditaires qui appartiennent aux cercles élégants de la ville.

Dans le portrait de Thomas John Medlicott, de 1763, ' ou celui de Mary comtesse Howe (1763-1764 ), il représente son modèle en pied, grandeur , nature, suivant l'exemple de Van Dyck dont il a pu voir des œuvres à Bath.

Pendant la quinzaine d'années passées dans cette ville, il s'adonne aussi à la peinture de paysage avec des scènes pittoresques et charmantes de la vie champêtre.

La Charrette de la moisson (Birmingham, 1767) en est un bon exemple .

En 1774, Gainsborough se fixe à Londres.

Favori du roi Georges Ill, il exécute detrès nombreux portraits et s'essaie aussi ':de nouveaux genres, scènes imaginaires et mari· nes.

Il gardera un intérêt particulier pour la peinture de paysage même dans les ultimes années de sa vie.

Il meurt en 1788.

XVII:f siècle Huile sur toile 73 x 68 cm Analyse ....., Conversation dans un parc est considéré comme le portrait présumé du peintre et de Margaret Burr, qu'il avait épousée en juillet 1746.

L'homme et la femme bavardent , assis sur un banc dans un cadre de verdure.

On entrevoit, dans une percée de lumière , les vestiges d'un temple antique, symbole peut-être du temple de l'Hymen.

Cette scène d'une grande spontanéité semble prise sur le vif.

Les jeux d'ombre et de lumière créent à travers les lignes fluides et courbes un vif contraste qui accentue l'aspect réaliste de la scène .

Le peintre est attentif aux effets châtoyants des matières.

La touche ner­ veuse et la délicatesse des couleurs donnent à ce tableau un caractère français inhabituel.

Gainsborough a réussi à créer un genre, le portrait « en plein air ».

Le paysage n'est pas un simple décor servant de cadre à une société aristocratique ou bourgeoise, mais revendique un rôle de premier plan.

Gainsborough annonce l'esprit romantique et ouvre la voie à des peintres tels que John Constable.

Par sa sensibilité à la nature, la clarté des couleurs et le rendu atmosphérique , sa peinture préfigure également certains aspects de ce que sera, un siècle plus tard, l'art des impressionnistes français.

L'œ uvre C Ce tableau était intitulé, à l'origine , Thomas Sandby et son épouse, célèbre dessinateur et archi­ tecte.

Mais en 1832, ce double portrait fut vendu che z Christie's sous le nom de Gainsborough et son épouse, et la comparaison avec d'autres portraits semble justifier cette identification.

Il appartint à Pierre Bordeaux-Groult , qui en fit don, en 1952 , au musée du Louvre.

D'autres portraits de Gainsbo­ rough sont également conservés dans ce musée : Miss Elizabeth Ann Gasset et Lady Alston.

Du m êm e peintre : PICTO 556 et 557 P hot o R.M .N .

C Nardini Edito re , 1992 .

VPC La rousse-Laffont pour l'édition lr ançaise , 1992.

15-23. »