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Courbet, Gustave - vie et oeuvre du peintre.

Publié le 15/05/2013

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Courbet, Gustave - vie et oeuvre du peintre. 1 PRÉSENTATION Courbet, Gustave (1819-1877), peintre, lithographe et dessinateur français, père du mouvement réaliste dans la France du XIXe siècle. 2 UN ORNANAIS À PARIS 2.1 Les années d'apprentissage Né à Ornans (Doubs), Jean Désiré Gustave Courbet est issu d'une famille de riches propriétaires fonciers. Il fait son apprentissage du dessin au petit séminaire d'Ornans auprès d'un ancien élève du baron Antoine Gros, Claude-Antoine Beau. En 1837, pensionnaire au collège royal de Besançon, il s'inscrit à l'école des Beaux-Arts. Il a pour professeur de dessin Charles-Antoine Flajoulot, sectateur du peintre Jacques Louis David. À l'automne 1839, Gustave Courbet emménage à Paris afin d'entreprendre des études de droit, voie qu'il abandonne aussitôt pour s'adonner librement à la peinture, hors des sentiers battus de l'enseignement académique. Rebelle à toute forme de convention artistique, il énonce très tôt son désir de peindre le monde d'instinct, tel qu'il l'observe à sa porte. Il entre toutefois dans l'atelier d'un ancien élève du baron François Gérard, Charles de Steuben, puis suit des cours à l'académie Suisse et chez le père Lapin tout en pratiquant la copie des anciens du Louvre (Paolo Véronèse, Titien, Diego Vélasquez ou Francisco de Zurbarán), mais aussi des novateurs romantiques du musée du Luxembourg (Théodore Géricault, Robert-Fleury, Eugène Delacroix). 2.2 « À nous deux Paris « Après avoir essuyé plusieurs refus du Salon (1841, 1842 et 1843), Gustave Courbet envoie pour le Salon de 1844 un autoportrait, Portrait de l'artiste, dit Courbet au chien noir (aujourd'hui au musée du Petit Palais, Paris). Premier d'une longue série d'autoportraits, mais aussi première toile de l'artiste à être acceptée et exposée dans un Salon, ce tableau est une oeuvre charnière dans la carrière artistique du peintre. Paris découvre une oeuvre très narcissique dans laquelle, du haut de son rocher d'Ornans, l'artiste s'exhibe dans une pose très romantique, l'air hautain sous un feutre à larges bords, couvert d'une capeline noire au revers judicieusement rab...
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« Courbet, Un enterrement à Ornans Conformément à la volonté de l'artiste de peindre des « choses réelles et existantes », cette composition, traitée dans ses dimensions comme un tableau d'histoire, représente un sujet sommetoute banal.

Cadrant au plus près ses personnages, peints sans aucun souci d'idéalisation, Courbet a pris soin de ne pas donner plus d'importance au prêtre et aux notables qu'aux simplespaysans, allusion explicite à ses penchants pour la démocratie.

Toujours par souci de réalisme, il a laissé apparentes les traces de son pinceau, utilisé des tons que les plus virulents de sescritiques jugèrent « sales et communs » et modelé des formes qualifiées à l'époque « des plus grossières ».Gustave Courbet, Un enterrement à Ornans, 1849-1850.

Huile sur toile,3,15 × 6,68 m.

Musée d'Orsay, Paris.Erich Lessing/Art Resource, NY Désormais, les tableaux de Gustave Courbet ont valeur de manifeste et postulent à part égale contre l’académisme d’Ingres et contre le romantisme de Delacroix.

En attestent les trois œuvres capitales qu’il expose au Salon de 1850, dont sont certes bannis tout ennoblissement du réel, mais aussi toute dramatisation exaltée de ce même réel — les Casseurs de pierres (1849, musée de Dresde, détruit en 1944 lors du bombardement de la ville), les Paysans de Flagey revenant de la foire (1850, musée des Beaux-Arts, Besançon) et Un enterrement à Ornans (1849-1850, musée d’Orsay, Paris) —, peint dans de grands formats, traditionnellement réservés à la peinture d’histoire. Dans Un enterrement à Ornans qui rompt radicalement avec la hiérarchie des genres, Gustave Courbet prône aussi ouvertement l’égalité des sujets.

« Jamais le culte de la laideur n’a été exercé avec plus de franchise », affirme alors un critique du Journal des Débats. Cet art « encanaillé » déclenche un scandale digne de la bataille d’ Hernani (la pièce de Victor Hugo, en 1830) .

Il n’en faut pas plus pour faire de Gustave Courbet le chef de file du mouvement réaliste. 3. 3 Le pavillon du réalisme Courbet, l'Atelier du peintre Sous-titré Allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique, le tableau est, avec Un enterrement à Ornans, l'un des plus célèbres de Courbet.

L'artiste divisa sacomposition en plusieurs parties distinctes : un autoportrait au centre, près d'un modèle féminin symbolisant la réponse du peintre aux critiques l'accusant de ne pas savoir représenter un nu ; àdroite, les défenseurs du réalisme, Baudelaire, Proudhon et Champfleury notamment ; à gauche, les personnalités qu'il réprouve (un prêtre, un chasseur, un croque-mort, etc.).

L'œuvre, dedimensions immenses, fit scandale et fut refusée à l'Exposition universelle de 1855, incitant Courbet à construire la même année le « pavillon du réalisme ».Gustave Courbet, l'Atelier du peintre,1855.

Huile sur toile, 359 × 598 cm.

Musée d'Orsay, Paris.Erich Lessing/Art Resource, NY En 1855, plusieurs des grandes toiles de Gustave Courbet sont refusées par le jury du salon qui se tient au sein de l’Exposition universelle de Paris.

Furieux, le peintre fait construire avenue Montaigne (grâce aux subsides de son ami et mécène Alfred Bruyas) un « pavillon du réalisme » où il présente quarante de ses œuvres dont son grand ouvrage l’Atelier du peintre (1855, musée d’Orsay), œuvre bilan comme le suggère son sous-titre : Allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique. Le Manifeste du réalisme est publié simultanément dans le catalogue de l’exposition, prônant un « vouloir faire de l’art vivant ».. »

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