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Analyse d'oeuvre, L'Homme Blessé-Gustave COURBET

Publié le 01/04/2014

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L'HOMME BESSE, COURBET L'Homme Blessé est une huile sur toile (0,81x0,97) réalisé par Gustave Courbet en 1844 ou 1854, et exposé à Paris au musée d'Orsay. Cette peinture est issue du mouvement artistique du réalisme, dont Gustave Courbet est le membre le plus célèbre. Cette représentation de cet « homme blessé » stimule une certaine curiosité et une certaine fascination de la part du spectateur, un lien est créé. Quels sont les procédés utilisés par le peintre pour remettre en question la frontière imaginaire entre le tableau et le spectateur ? Ce tableau est divisé visuellement en deux parties. Dans la moitié supérieure, un homme brun est couché, la tête appuyé sur un arbre, les yeux clos, la main gauche tenant un pli du manteau qui lui recouvre les jambes. Du sang est visible au niveau de la poitrine, tachant son vêtement blanc. Malgré le titre qui nous indique que cet homme est blessé, son expression semble refléter un certain apaisement, les traits de son visage sont lisses, il paraît calme et serein. Il semble plongé dans une rêverie intermédiaire entre la conscience éveillée et l'évanouissement. Derrière lui, on peut encore observer l'épée qui l'a surement blessé. CROQUIS Quels sont les procédés iconographiques utilisés ici ?La lumière est légère, naturelle, elle balaye la scène légèrement et semble venir du côté gauche du tableau. Le visage de l'homme est subtilement éclairé, l'oeil du spectateu...
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« homme, quel est son h is to i re ? Es t-i l endor m i ? Évanou i t ? Souff re t’ i l ? Pou rquoi est-i l blessé ? Es t-ce cet te épée qu i l’a blessé ? Beaucoup de quest ions dû t à cet te m ise en scène i n te l l igen te pa r le bia is de la l u m iè re, ceci créan t u n p rem ie r l ien en t re le t ab leau et le specta teur. Nous observons ic i u n au t re p rocédé m is en p lace pa r Cou rbet : le cad rage.

E n effet, les jambes du personnage, en p l us d’êt re caché en pa r t is pa r le man teau, ne son t pas v is ib les, el les von t au-delà du tab leau.

Le bas du corps con t i n u de « not re côté », de p l us la perspect ive fa i t que nous avons l’ imp ression de le voi r depu is le bas.

Cet te st r uc tu re de l’œuv re n’est pas fa i te pa r hasard, le cadrage est u n p rocédé spéci f ique qu i consis te non pas à donne r u ne simp le rep résen ta t ion casi photograph ique de l’ i mage, ma is d’étab l i r u n rappo r t élaboré et st r uc t u ré en t re l’œuv re et le specta teur. Ma is quel est ce rapport, ce l ien créé entre le tab leau et le spectateur ? Dans les œuv res de Cou rbet, d i f fé ren te st ra tégie p l us ou moi ns conscien te son t exp loi té dans le bu t d’étab l i r u ne re la t ion avec le specta teur.

(i l en exis te qua t re : l’absorp t ion, l a re ject ion, la fascina t ion et la d is t rac t ion) Dans l’ Homme blessé c’est la mé thode de l’absorp t ion qu i est u t i l isé.

Ma is qu’est-ce que l’absorpt ion ? E tab l is d’ap rès des p r i nc ipes de D ide ro t le ph i losophe des l u m iè res, pu is conceptua l isé pa r M ichael F r ied u n cr i t iq ue et h is to r ien d’a r t, l’absorp t ion réun i t deux no t ions opposé : l’ »ant i-t héâ t ra l i té », c'est-à-d i re oubl ie r et n ie r l’ex is tence du specta teur, et la « pas to ra t », ou l’absorbemen t, consis tan t à i mp l ique r d i rec temen t le specta teu r dans l’oeuv re, à l’y fa i re pénét rer.

(Exemple dans L’En ter rement , le pe rsonnage rega rde le specta teur, l’ inv i tan t d i rectemen t à rejoi nd re l a scène) Ces deux concept ions se conjuguen t, l a p résence du specta teu r devan t le t ab leau est n ié, sa p résence est neu t ra l isé et i mp l ique qu’ i l soi t « t ra nspo r té » dans l’œuv re.

Qu’en est-i l du personnage ? Cou rbet p résen te ic i égalemen t u ne cond i t ion pa r t icu l iè re du personnage qu’ i l i l l us t re.

L’homme est dans u n éta t d’absorbemen t p rofond.

L’abso rp t ion s’accomp l i i déalemen t dans l’a t t i t ude du personnage rep résen té, ic i l’é ta t de sommei l, de somnolence, d’évanou issemen t ou peu t êt re bien de dou leu r y est f igu ré.

Les hypothèses l ié à la condi t ion du personnage rep résen té, et à l’ imp l ica t ion du specta teur, créer la na issance d’une au t re re la t ion tab leau/specta teu r : la fascina t ion. E t enf i n, qu’en est-i l du peint re ? Dans l’œuv re de Cou rbet c’est aussi le pei n t re l u i-même qu i est abordée pa r la pein t u re fus ionnan t l i t té ra lemen t ave el le, pou r deven i r de l a sor te le « pei n t re-specta teu r » : l’absorbemen t de Cou rbet.

De p l us, L’ Homme blessé à u ne h is toi re tou t pa r t icu l iè re : ce. »

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