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CRESPI Giuseppe : CONFESSION DE LA REINE DE BOHÊME

Publié le 17/09/2012

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Le tableau fui acquis par Charles-Victor Emmanuel III de Savoie, grâce à la médiation de l'abbé bolonais Salani. Le roi appréciait en effet infiniment les tableaux de Crespi : il connaissait déjà le travail dupeintre pouravoir acheté plusieurs de ses oeuvres au marchand d'art...

« CRESPIGiuseppe CONFESSION DE LA REINE DE BOHÊME 1743 Peintre italien Analyse ♦^ La tradition veut que le roi de Bohême Ven- ceslas IV, célèbre pour sesaventures galantes, condamnât à mort en 1393 le prêtre Jean Népo- mucène, sous prétexte que ce dernier avait refusé de lui rapporter les confidencesfaites en confes sion par la reine Jeanne.

La composition figure donc, au centre de la toile, le grand confession nal : il est placéen oblique à l'intérieur d'un petit espace enveloppé de pénombre.

Un jeune prêtre recueille là les aveux d'une femme vêtuede brun, tandis qu'un homme attend son tour sur le prie- dieu de droite : sans doute s'agit-il, vu son miséra ble bâton, d'un mendiant.

La faible lumière qui entoure les personnages émane d'une sourcecachée, située en haut à gauche de la toile ; une petite fenêtre ménagée dans le mur à droite dis pense également une lueur incertaine. Quoique plus structurée,la composition dece tableau rappelle exactement celle de La Confes sion, peinte vingt ans plus tôt par Crespi pour le cardinal Ottoboni : cette œuvre, qui appartenait au cycle des « Sacrements », fut acquise en 1747 par i'Électeur de Saxe Auguste III et déplacée à picto GALLERIA SABAUDA 476 b TURIN XVlf-XVIlf siècles Huile sur toile 155 x120 cm Dresde, où elle se trouve toujours.

Encore aujourd'hui très controversée, la date d'exécution du tableau serait postérieure à 1729, année de la canonisation de saint Jean Ncpomucène.

La maî trise du style suggère une date plus tardive encore : autour de 1743. selon la majeure partie de la critique. L'œuvre U Le tableau fui acquis par Charles-Victor Emmanuel III de Savoie, grâce à la médiation de l'abbé bolonais Salani. Le roi appréciait en effet infiniment les tableaux de Crespi : il connaissait déjà letravail du peintre pour avoir acheté plusieurs de ses œuvres au marchand d'art d'Ormea. La criti quea réservé un excellent accueil à cette œuvre : le tableau apar ailleurs figuré dans la plupart des grandes expositions consacrées àCrespi. ^ Voici ce qu'écrivit legrand critique et histo rien d'art italien Roberto Longhi à propos de la Confession de la reine de Bohême dans l'introduc tion du catalogue del'exposition Crespi, en 1948 : «...

si Chardin avait exécuté un jour un tableau religieux, c'eût été celui-ci. Les petits caprices de lumière, les plis et les surplis qui moussaient brillamment dans les « Sept Sacre- Du même peintre : PICTO 476 à476 c © Nardini Editore, 1994, Liriade pour l'édition française, 1994. Lejugement de Roberto Longhi ments» sont désormais oubliés.

La béquille lus trée posée sur le confessionnal, les chaussures noires, ointes de saindoux,du jeune prêtre, évo quent à la fois la manière de Vélasquez et celle de Manet.

Je me souviensque, déjà enfant, à Turin, je rêvais les yeux ouverts devant ce tableau, j'imaginais qu'il s'agissait d'une copie du xixe siècle. » Photo Scala, Florence 35-13. »

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