Cubisme

« des cubistes donne toute priorité à l'ordre et à la réflexion :"Je voulais peindre les choses comme on les pense, pas comme on les voit" (Picasso).

• Les rejets Les cubistes rejettent la spontanéité des impressionnistes, et avec elle l'aspect fortuit et mouvant des choses.

Ils valorisent, eux, les propriétés permanentes des objets, leur solidité, leur densité ; et aussi leur stabilité dans un espace clos, sans perspective ni lumière.

C'en est fini, avec eux, de la perspective, du modelé, de la vraisemblance, des effets de clair-obs­ cur :de tout ce qui relevait des conventions de la "vision".

"En art, il n'y a pas d'effet sans entorse à la vérité" (Braque).

• Un art statique, à contre-courant Paradoxalement, alors que s'ouvre l'ère de la vitesse et que, précé­ demment, les impressionnistes s'efforçaient de faire figurer sur la toile leur hâte à saisir l'instant, les cubistes inventent un art statique, rigoureux, raisonné.

La multiplicité des points de vue juxtaposés donne toutefois l'impres­ sion que le contemplateur tourne autour de l'objet, se déplace autour de lui pour en saisir les différentes facettes.

• Les influences majeures -Cézanne, avec son souci de dégager, sous l'apparence fugace, la structure géométrique du réel fait office de grand précurseur.

Chez lui déjà, l'agencement des surfaces et des couleurs l'emportait lentement sur la représentation des formes.

- L'art nègre, qui, en introduisant l'artiste dans un monde complète­ ment neuf pour lui, bouleverse son goût et frappe par les simplifications, va inciter les artistes à rejeter la perspective classique (référence incontestée depuis la Renaissance) au profit d'un espace à deux dimensions.

Toute la difficulté consiste à inscrire, par un système de jeux et de combinaisons qui s'apparente au puzzle, sur une toile à deux dimensions, des corps et des volumes qui en ont trois.

-Notons aussi l'attrait des folklores nationaux sur Enesco, Bartok, Villa Lob os.

• Construire et non plus reproduire "Il ne faut pas imiter ce qu'on veut créer" (Braque) Le rapport de l'artiste au réel est ici inversé : il ne s'agit plus pour l'ar­ tiste de proposer une représentation mimétique et extérieure de son sujet.

176. »