daguerréotype - photographes et photographie.
Publié le 18/05/2013
Extrait du document
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3. 3 Traitement final de la plaque
Après la prise, le traitement de la plaque nécessite encore des soins rigoureux.
La plaque impressionnée est disposée dans une boîte contenant une cuve de mercure chauffé.
Dans les zones exposées (où se trouve l’« image latente »), les vapeurs de
mercure se combinent avec l’argent (amalgame) et forment un dépôt blanchâtre qui correspond aux parties claires de l’image.
Sur les parties non insolées, il n’y a pas constitution d’amalgame.
Afin de fixer l’image, la plaque est ensuite trempée dans
une solution d’hyposulfite de sodium peu concentrée (ou, plus simplement, dans une solution salée au sel de cuisine).
L’iodure d’argent n’ayant subi aucune transformation est alors dissous — formant ainsi les ombres de l’image.
3. 4 Résultat et limites du daguerréotype
Daguerre, Intérieur d’un cabinet de curiosités
Tout d’abord peintre parisien et mondain, Jacques Daguerre débute en 1829 ses recherches chimiques, en s’inspirant des travaux de Nicéphore Niépce.
Son procédé, dont le principe est acquisen 1837 et déposé en 1839, est nommé le « daguerréotype ».
Parmi la quinzaine d’exemplaires pouvant lui être attribués avec certitude, l’Intérieur d’un cabinet de curiosités a une valeurhistorique.
Le choix de la nature morte s’explique par le temps de pose, nécessairement long (environ 15 minutes, par bon éclairage).
Au dos du tirage, on peut lire : « Épreuve ayant servi àconstater la découverte du daguerréotype, offerte à Cailleux par son très dévoué serviteur — Daguerre.
»Jacques Daguerre, Intérieur d’un cabinet de curiosités, 1837.
Daguerréotype (plaque decuivre argentée).
Collection de la Société française de photographie, Paris.Louis Jacques Daguerre/Stringer/Getty Images
Le daguerréotype fournit une étonnante précision dans la restitution des détails et une grande diversité de niveaux de gris.
Mais des caractéristiques désavantageuses sont inhérentes au procédé : l’image est inversée, l’exemplaire est unique et la
contemplation difficile.
En effet, suivant l’incidence de la lumière et l’angle d’inclinaison, l’observateur peut voir l’image comme un positif ou comme un négatif, voire un mélange des deux.
Les longues minutes de pose excluent l’enregistrement des sujets mobiles.
C’est la raison pour laquelle les premiers daguerréotypes sont plutôt des natures mortes ( Intérieur d’un cabinet de curiosités, Jacques Daguerre, 1837) et des vues urbaines
(Vue du boulevard du Temple, à Paris, Jacques Daguerre, 1839).
Ainsi, la Vue du boulevard du Temple, à Paris n’enregistre pas les piétons ou les fiacres ; seuls subsistent un cireur de chaussures et son client immobile pendant l’opération.
Le portrait
nécessite quant à lui que la tête du modèle soit maintenue à l’aide d’un appui ; cependant le sujet, qui ne peut s’empêcher de ciller des yeux, présente à l’image un regard morne.
La correspondance de Jacques Daguerre mentionne néanmoins des
tentatives de portraits « assez bien réussis » dès 1835 ( M.
Huet, 1837, le plus ancien portrait photographique conservé).
Dernière particularité du daguerréotype, la plaque fragile doit se conserver sous verre.
4 LES AMÉLIORATIONS ULTÉRIEURES.
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