Des prostituées au bordel
Publié le 14/09/2014
                             
                        
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                                                                                                                            Pablo 	Picasso 	dans 	son 	atelier 	du 	Bateau-lavoir, 	avec 	des 	sculptures 	de Nouv e	lle	
Calédonie	, 1908.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Les 	staltles 	•primitives	• 	d 'Afrique  et 	de 	Polynésie 	ont-e	lles inspiré 	Picasso? 	
Un 	air 	d '«	art 	nègre» 	
Pou	r com pre ndre  la vio l	ence 	de 	la  métamor
phose  et le  caractère  radical 	
des 	solutions 	uti	
lisées , 	il a paru 	souvent 	nécessai	re de 	suppo
ser  que 	
Picasso 	avait  fondé 	sa 	rec	herche 	sur 
l'exemple  d	
es 	primitifs	, et  plu s partic	ulière	
m ent  su r  la 	scu lp	tur	e de 	l'Es p	agne 	celtique  et 
s u r 	
celle  de 	l'Afri	que.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Sur  le pre	mier  po	int,  les historiens  s'accordent 
à  reconnaître  que 	
Picasso 	a v i	sité 	au 	Louvre , 
en  1906 , une  exposition  où figu raien t 	
des 	
têtes 	de pierre 	taillées 	par 	les 	popu lations  ibé
riq u	
es avant  l'occupation  romaine.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ces 	objets 	
de 	fou	ille  ont  re	tenu  son  attention  et 	quelÇ(	ues 	
esq	uisses 	e n 	port	ent 	loin	taineme	nt 	la 	
mar	q ue  :  gran ds 	yeux 	ovales  sans regar d, 
oreilles 	
démes	u rém en t  agrandies  sont au tant 	
de 	stylisations 	« ibé riques •.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Mais 	il en 	rest e 	
peu 	de 	traces 	dans 	l'œuvre 	achevée.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Sur 	le second 	point ,  longtemps  débattu et long
temps  contesté  faute 	
de 	témoignages  fiables, 	il 	
est 	aujour d'hui  établi 	que 	Picas	so 	connaissait 
quel qu	
es 	ob jets  a&i cains 	au 	printemps  1	907	, 
tout 	
comm	e  Derain,  Vlam in ck  et Matisse , qui 
o n t 	
acheté 	leurs pre m	iers  m	asques 	et  fétic h	es 	
selon 	toute  probabil i	té 	au 	cours  de  l'année 
1	
906.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Picasso 	a v i	sité le palais  du Trocadéro 	au 	
printemps 	1907 , alo rs  que  les 	De	moi	selles 	
étaien t en  co	urs d'exécution.
                                                            
                                                                                
                                                                     Mais 	il n'a  pu 
s 'inspirer 	
de 	tel  ou  tel 	masque 	préc	is  pour 	per
fection ner 	
sa 	techni	que  de la 	déformat	ion 	
volu métri q	ue 	et  de s  hachu r	es 	colorées.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ceux 	
Pablo 	Picasso 	
En 	1881 	naît  à 	Malaga  le  fils 	de 	José  Ruiz 	Blasco 	et de  Maria  Picasso 
Lopez , 	Pablo.
                                                            
                                                                                
                                                                    Son 	père  est  professeur 
de  dessin .
                                                            
                                                                                
                                                                    Dès 
1895, 	le s 	dons  prodi
gieux 	de 	l 'enfant  le 	font admettre 	à 	l'école 	des  beaux -art s 	de 	Barcelone , 	puis 	à l'Académie  royale 	de Madrid.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Picasso 	assimi	le 	avec 	une 	égale 	aisance 	le métier 	classi que 	et les 	nou
veautés  venues de Paris , où 	il se  rend 
en 	
1900	,  1901 	et 	1902 	avant  de s'y 	établir 	définitivement 	en 	1904	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il habite 	alor	s à Montmartre 	au 	Bateau	L avoir	,  et  ses 	tableaux  symbolistes 	et 
pathétiques 	
bleu 	et  noir 	lui  valent 	ses 
premiers  amateurs  et ses  défenseurs , 
dont 	
le poète 	Guillaume  Apollinaire .
                                                            
                                                                                
                                                                    	À partir de 	1905 , 	son 	style  évolue.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Les  roses  se subst ituent  aux 	bleus .
                                                            
                                                                                
                                                                    	Puis Picasso  exécute  des 	toiles 	qui 
s	ont 	une 	réponse 	aux 	peintures 	de 	Matis	s e , 	telles 	les 	Demo	iselles 	d 'Avignon	.
                                                            
                                                                                
                                                                    À l'automne 	1907	, Georges 	Braque 	voit 	l 'œuvre 	dans 	l'atelier	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Commence 	alors 	une  période  d'intenses 
recherches 	parallèles 	et  d'ami tié  étroite .
                                                            
                                                                                
                                                                    
Le s 	deux 	peintres	, se 	fondant 	sur 	l'exemple 	de  Cézanne , géomé trisent 	le 
réel.
                                                            
                                                                                
                                                                    	C 'e s t 	le premier 	cubisme	,  marqué 
p ar 	le foisonnement 	des angle s 	et 	des 	plan s 	superposé	s, par 	la réduction  de 	la 
pal ette 	au x ocre  et au x gri s e t par 	la perte 
de 	lis ibil ité 	de 	l'œuvre .
                                                            
                                                                                
                                                                    	Cette 	évolution  cul	mine  dans 	les toile s 	de 	1910 	et 1911 , 	où 	la 	décompo	sition 	de	s  objet s est  pou ssée 
ju squ 'à 	leur  dissolution.
                                                            
                                                                                
                                                                    	À partir  de 	1912	, 	Picasso  et  Braq ue réin troduisent  des 	élé	ments figu r	atifs  de 	plu s 	en 	plu s 	nomb reux 
et  den se s.
                                                            
                                                                                
                                                                     C'e st 	la période  des 	«papiers 
collés " 	et des  première s 	sculptures	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	La Pre	mière 	Guerre 	mondiale 	inter		rompt 	le 	dialogue 	des 	deux 	peintres	.
                                                            
                                                                        
                                                                    
Pendant 	le  conflit,  le style 	de  Pi	casso  évo 	lue 	ve rs  un 	néoclas sic isme  mal 	compri s 	
des  contemporains , et  en  effet  d'autant plu	s déroutant 	q u'	il continu e 	parallèlemen t 	à exécuter  des œuvre s cubiste	s.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
qui  ressemblent 	le plus , ou 	le moins  mal, 	al..\X 	
visages  striés du peintre  ne parviennent  en 
effet 	
en 	Europe 	que 	dans 	l 'entre-deux-gue rr	es, 
v i	
ngt 	ans 	après 	la  gestation 	des 	Dem ois	elles.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
L'hypothèse  d'	une 	influeqée 	directe 	et imm é
d i	
ate 	est 	donc 	déso	rmai s 	abandonnée.
                                                            
                                                                                
                                                                    
De m	
eure 	un  air 	de 	«sauvagerie	• et d'h orreur 	
sacrée	; dem eure  la vio l	ence 	de  la  peintu re , 	
acco	rdée 	à  la  viole n	ce 	expr	essive 	du sujet  et  à 	
la satire  mor	ale.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Picasso 	l'a 	dit 	: • Üuand 	je suis 	
allé 	au 	Trocadéro,  c'était  dégoûtant.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Le 	marché 
aux 	
Puces.
                                                            
                                                                                
                                                                    	L'odeur .
                                                            
                                                                                
                                                                    	J'étais 	tout 	seul.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Je  voulais 
m '	
en 	aller.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Je ne 	partais 	pas.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Je restais.
                                                            
                                                                                
                                                                    	[ ...
                                                            
                                                                                
                                                                    ] Les 	
Nègres, 	il s  étaient 	des 	inte r	cesseu	rs, 	je sais 	le 	
En 	1918	, il é pou se une  danseuse  des 	Ballets 	russe	s, 	Olga 	Khoklova	, mais 	l'entre -deux-guerres  se divise  pour 	lui en 
trois  périodes , 	celle d'Olga 	( d e 	1918 	à la 	fin 	des 	années 	20)	, celle 	de 	Marie	Thérèse 	Walter 	(à 	partir  de 	1932), 	celle 	
de  Dora  Maar  (après 	1936).
                                                            
                                                                                
                                                                    	D'Olga , 	il a 
un 	fils , Paulo , 	et  d e Marie -Thérèse  une 	fille, 	Maïa.
                                                            
                                                                                
                                                                    Comme  sa vie, son  œuvre  est 	changeante 	et 	multiforme	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les pein	
tures 	les 	plus 	géométriques 	altern	ent 	avec 	de	s dessins 	et 	des 	gravures 	
ingresques , et  Picasso  ne cesse  d'inven 
ter  des  façons 	nouvelles 	de  figurer 	corps 
et  visages , ses  sujets 	de 	prédilection.
                                                            
                                                                                
                                                                    	À 	partir 	de 	1930	, il revient 	à la sculpture	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il 	sou	d e 	le 	fer 	avec 	l'aide 	du 	scul	pteur 	
Julio 	Gonzalez 	e t 	modèle 	en 	pl ât re 	des 
têtes 	monumentales .
                                                            
                                                                                
                                                                    	En 	1936	, lors 	de 	la 	guerre 	d 'Espagne	, le 	gouvernement 	républicain  le 	nomme symboliquemen t 	directeur 	du 	Prado, et 	il peint 	Guernica 	l'année 	suivante	.
                                                            
                                                                                
                                                                     L e 	peintre 	est 	alors 	devenu  immensément 	célèbre 	et 	il n 'est 
pas 	excessif 	de 	dire 	qu' il incarne 	l 'art 	moderne .
                                                            
                                                                                
                                                                    
Après 	la Seco	nde Guerre 	mondi ale , qu '	il 	passe  retiré da ns 	son 	ate lier 	de 	la rue 	des 
Grand s-Augus tins , 	il met  en cha ntier  de 	nouve	lles 	série	s,  inspi r	ées 	de 	Mane	t, 	Ve l	azquez	, 	Poussin	, 	Dela	croix 	et 	Rembrandt.
                                                            
                                                                                
                                                                    	De 	1946 	à 1954 , 	il vit  en  com 
pagnie  de Françoise 	Gilot , 	dont 	il a  deux 
enfants , 	Claude 	et 	Paloma .
                                                            
                                                                                
                                                                    Succède 	à 	celle-ci  Jacquelin e 	Roque, 	qu'	il épo use 	en 	
1958.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il vit 	alors  le 	plus 	so uvent  sur 	la  Côte 	d'Az ur, à 	la villa cela 	Californle u 	à Cannes, 
puis 	à Notre	- Dame-de-Vie  à Mougins.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il 	mène 	de 	front  peinture , 	sculpture , 	cé ra 
mique , dessin , gravure  et 	illustration 	de 
poèt es.
                                                            
                                                                                
                                                                    	En 	195 7, 	une 	rétrospective 	le sacre 	à New 	York	, pu is 	une 	autre , pour  son 	85• 	anniversaire,  à 	Paris	, en 	1966 .
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ni sa  fécon 
dité  ni sa 	
gloire 	ne 	faib	lissent 	jus qu'à  sa 
mort , 	à Mougins , 	en 	1973, 	exemple 	excep	tionnel 	d'un 	artiste  q	ui aur a 	tenu 	le mond e 	en 	respec t pendan t p rès  d'un 	sièc l	e.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
mot 	en 	français  depu is 	ce 	t em p	s-là.
                                                            
                                                                                
                                                                    Co	ntr	e 	
tout ; contre 	des 	esp	rits inconnus, 	menaça	nts.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Je regar	dais  toujo	urs les 	fétiches.
                                                            
                                                                                
                                                                    	J'ai  compris  : 	
mo	i aussi , 	je suis con	tre  tout.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Moi 	aussi, je 	
pense que 	t out, 	c'es	t  inconn u, 	c'es	t enne	mi.[ ...
                                                            
                                                                                
                                                                    ] 	
J'ai  compris  po	urqu oi  j'étais 	peintre .
                                                            
                                                                                
                                                                    Tout 	seul 	
dan s c e 	mu	sée 	affreux , 	avec 	des masques, 	des 
pou p	
ées 	pea	ux-rouges, 	des 	manne	quins  po u	s	
siéreux.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Les Demoiselles 	d 'Avignon 	ont  dû  arriver 	
ce 	jour-là	, mais 	pas 	du 	tou	t à  c au	se 	des 	
formes  : 	parce 	que 	c'était  ma première  toile 
d 'exorcisme , 	
ou i! • 	
-> Voir 	aussi  : 	p.
                                                            
                                                                                
                                                                    246-247 	(Le Bain turc )..
                                                                                                                    »
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- Définition: BORDEL, substantif masculin.
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