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ESQUISSE POUR LA BAIE DE WEYMOUTH de Constable

Publié le 06/08/2012

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constable

De tous les artistes anglais, Constable (1776-1837) est celui qui se consacre avec le plus de passion et d'opiniâtreté à l'étude de la campagne, et qui reproduit le plus fidèlement les variations de ses lumières et de ses ombres. Il fait ses premiers pas de peintre en suivant quelques amis amateurs d'art qui copient avec passion Le Lorrain, Ruysdael, Annibale Carrache, Poussin, Rubens et Gainsborough.

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« ESQUISSE POUR lA BAIE DEWEYMOUTH Vers 18 16 Peintre anglais · Bi ographie (2:; De tous les artistes anglais, Constable (1776-1837) est celui qui se consacre avec le plus de passion et d'opiniâtreté à l'étude de la campagne, et qui reproduit le plus fidèle­ ment les variations de ses lumières et de ses ombres.

Il fait ses premiers pas de peintre en suivant quelques amis amateurs d'art qui copient avec passion Le Lorrain, Ruysdael, Annibale Carrache, Poussin, Rubens et Gains borough.

Peu après son arrivée à Londres en 1795, il étudie à l'Académie royale, don t il devien t membre associé en 1819 et membre en 1829.

Il peint quelques sujets historiques et quel­ ques portraits mais son domaine de prédilec ­ tion reste la nature.

En 1806, il visite la région des Lacs et en 1816, le Dorset, au cours de curieux voyages noctuqtes.

Son grand amour pour le Suffolk, i~~ région n atale, est la cons tante source d'inspiratio n de Cons tab le.

Il ne se rendit jamais sur le continent, où cependant ses œuvres furent bien accueillies, notamment à Paris au Salon de 1824.

Constable n'atteindra que tardivement la pleine expression de son art, après avoir pris conscience que ses goûts et ses dispositions le portaient à peindre le paysage dans sa réa­ lité, en évitant en cela la « mise en scène »~ Cet « homme simple » expliquait ainsi la peinture de son époque : « Le grand défaut d'aujourd'hui est la déclamation , cet effort pour surpasser le vrai.

(L) Les peintres aca­ démiques font leurs œuvres à partir de tableaux et de statues et ils ne connaissent pas plus la nature que des chevaux de voiture ne con naissent les pâturages.

( ..• ) Rien n'est laid dans la nature.

» Son art influencera de nombreux artistes français parmi lesquels le plus passionné sera D elacroix.

Constable meurt à Lo ndres le 1er avril1837.

XIxe siècle H ui le su r carto n 20,3 x 24,7 cm An alys e ~ L'œuvre, signée au dos par l'auteur , fut sans doute exécutée durant son séjour dans la maison de son ami John Fisher.

Il s'agit d'une prome­ nade nocturne faite entre octobre et novembre 1816, comme le confirment du reste d'autres tableaux et un dessin daté qui, de la même manière, représentent la côte du Dorset (sud­ ouest de l'Angleterre) entre Osmington, Wey­ mouth et Portland.

L'ambiance et la restitution de l'atmosphè re sont traitées dans un style très dramatique ; le fait que le cousin de Cons tab le - comme précédemment le frère du poète Words­ worth -ait coulé dans cette baie avec son navire, n'est certainement pas indiffé rent.

L'hori­ zon bas, le ciel obscur ch argé de nuages orageux qui se reflètent sur la mer ridée, l'imposante falaise sombre qui encercle la baie déterminent la majestueuse grandeur du paysage .

La technique ut ilisée pour rendre le cie l semble inspi rée de Turner (Picto 626 à 631), peintre visionnaire qui, dans son traitement des ciels gris et nuageux, fut lui -même influencé par la peinture hollandaise du XVIIe siècle.

S'y ajoute « la neige de Consta­ ble », c'est -à-dire ces multiples touches blanch es qui viennent parsemer la gamme des marrons et des gris et engendr ent le frém issement de la lumière dans les nuages et sur la mer.

L' œuvre C Ce carton eut une grande renommée grâce à une eau-forte gravée par David Lucas pour la suite intitulée English Landscape publiée en juin 1830.

Toutefois, les critiques ne manqueront pas, lors de l'Exposition de 1819 au British 1nstitute , de décrire l'œuvre comme « un croquis de plage déserte sans intérêt ».

Le sujet fut repris par Constable en 1824 dans une toile de dimensions moyennes aujourd'hui à la National Gallery de Londres.

La réplique la plus connue , conservée au musée du Louvre, inexactement considérée comme une vue de la plage d'Osmington, est actuellement tenue pour une copie, probablement réalisée sur la base de l'eau-forte déjà mentionnée.

Ou même p eintr e : PICTO 633 à 636 Photo Victoria and Albert Museum, Londres © Nardini Edito re, 1991.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1991.

R1-05-20. »

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