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Etude du tableau de Vélasquez: les Ménines

Publié le 22/02/2012

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Diego Rodríguez de Silva y Velázquez (Séville, 1599 - Madrid, 1660). Peintre espagnol. Dès ses premières oeuvres, Vélasquez manifeste une prédilection pour les scènes de vie populaire, évidente par exemple dans le portrait de La Mère Jerónima de la Fuente, datant de 1620. Le grand réalisme de la description, ainsi que le traitement plastique des figures et les contrastes marqués du clair-obscur révèlent l'influence du peintre italien Caravage sur les premières oeuvres du jeune Vélasquez. En 1623, ayant obtenu une commande prestigieuse pour le portait du roi d'Espagne Philippe IV, Vélasquez quitte son Andalousie natale pour s'installer à Madrid. Vélasquez devient très rapidement le peintre le plus apprécié de la cour, estime confirmée par les fonctions qu'il recouvre ensuite : en 1652, il est nommé "Apodantador Mayor", une des charges les plus élevées de la cour, qui lui donne le droit d'habiter dans une des dépendances du Palais Royal. Deux voyages en Italie, en 1629 et en 1649, lui donnent un apport essentiel pour sa formation professionnelle. Pendant son séjour romain (1629) lors de son premier voyage, il exécute certaines oeuvres importantes, parmi lesquelles La Forge de Vulcain, qui se révèle une interprétation originale des modèles caravagesques encore influants en Italie. A Naples, Vélasquez est remarqué, et son influence reste visible sur certains artistes, en particulier Jusepe de Ribera. Au cours de son deuxième voyage italien, vingt ans plus tard, il trouve une source d'inspiration importante dans la peinture vénitienne du XVIe siècle. Il suffit de considérer la grande liberté chromatique qui caractérise la célèbre Vénus au miroir (peinte peu avant 1650). La phase la plus aboutie de la production de Vélasquez, qui rentre définitivement à Madrid, est illustrée par de grandes oeuvres, parmi lesquelles une série de portraits de la famille royale et des tableaux célèbres comme Las Meniñas (Les Demoiselles d'honneur) et Las Hilanderas (Les Fileuses). Ces oeuvres illustrent efficacement la grande capacité de Vélasquez à observer la réalité d'un oeil désenchanté, sans aucune concession à l'agréable ou au pittoresque qui caractérise la peinture de genre, mais toutefois sans déboucher sur un réalisme trop cru. En effet, le naturalisme s'exprime à travers une grande maîtrise de la palette, marquée par une utilisation sensible de la lumière et de la couleur, qui fait de Vélasquez un des peintres les plus modernes et le place dans l'avant-garde parmi les grands noms de la peinture européenne de l'époque.

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