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VÉLASQUEZ : LES MÉNINES

Publié le 15/09/2012

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Si nous observons attentivement le mur du fond, nous remarquons que le tableau de la porte est en réalité un miroir qui, accroché à gauche, reflète le portrait du roi et de la reine peint sur la toile de l'avant-plan. Comme sur une scène, chaque personnage est saisi avec naturel dans ses mouvements...

« I VÉLASQUEZ LES MÉNINES 1656 Peintre espagnol Analyse ?^Ce chef-d'œuvrereprésentele sommet d'une carrière menée avec constance et cohé rence.Lasensibilité des couleurs, lavirtuosité des effets de lumière, l'habiletéavec laquelle les personnages sont insérés dans l'environnement, telles sont lescaractéristiques de lapeinture de Vélasquez, qui trouvent ici leur sublimation.

Ce qu'on saisit au premier regard, c'est la parfaite illusionspatiale quel'artiste a sucréer : chaque objet, chaque personnage, du chevalet aux demoiselles d'honneur,occupe une position précise et remplit une fonction à l'intérieurde la pièce.

La scène peut être comparée à une mise en scène théâtrale.

Eneffet, nousassistons à une simulation, à un jeu où les jeunes filles et le peintre lui-même semblent se présenterà nos yeux dans toute leur splendeur, alors qu'ils sont, en fait, tournés vers le couple royal placé au-delà du spectateur.

Si nousobservons attentivement le mur du fond, nous remarquons que le tableau de la porte est en réalité un miroir qui, accroché à gauche, reflète le portraitdu roi et de la reine peint sur la toile de l'avant-plan.Comme sur une scène, chaque personnage est saisi avec naturel dans ses mouvements : le peintre jette un dernier coupd'œil à ses modèles, le personnagedu fond gravitl'escalier, unedemoiselle s'inclineaux côtés de l'infante Marguerite tandis qu'une autre ébauche une révérence et lance un regard vers le MUSEE DU PRADO MADRID xvne siècle Huile sur toile 318 x 276 cm Détail spectateur ; à droite deux personnages sont occupés à parler pendant qu'à l'extrême droite, un nain taquine du pied le chien qui est l'unique créature immobile de la scène.

Vélasquez veut sans doute souligner cette palpitation de vie qui anime l'atelier. Finalement, admirons les chaudes tonalités qui enveloppent toute la scène, la grande liberté avec laquelle le peintre indique le mouvement de la main du nain situéàdroite, et la précieuse luminosité de la robe de la petite Marguerite. L'œuvre U La toile, peinte en 1656, arévélé, après des examens minutieux, de nombreux repentirs de l'artiste :Vélasquez rajouta certainement lui-même la croix de Santiago que l'on voit accrochée sur sa poitrine, lorsqu'il devint membre de cet ordre en 1659. En 1734, le tableau fut endommagé dans l'incendie del'Alcazar etensuite restauré.

Il se trouve au musée du Prado depuis 1819. Le titre sous lequel il est connu aujourd'hui apparaît dans l'inventaire de 1843 et signifie les«Demoiselles d'honneur ».Mais letableau n'a pas toujours eu ce titre ; en 1666, quand J.

B.

Mazo, élève de Vélasquez, rédigea l'inventaire du Palais royal de Madrid, il donna à cette œuvre le nom de La Famille. L'identitédespersonnages •^•Les personnages représentés dans cette grande toile ont tous été identifiés.

Outre l'autoportrait de l'artiste (peut-être le seul que Vélasquez nous ait laissé), nous voyons, de gauche à droite : doiiaMaria Augustina de Sarmiento, l'infante Marguerite, doiïa Isabel de Velasco, la naine Mari-Barbola et le nain NicolasitoPertusato; au-dessus d'eux, Marcela deUlloa, qui était au service des dames d'honneur de la reine, et Diego Ruiz de Azcona ; et enfin, le personnage dans le fond est José Nieto Vélasquez, maréchal du palais.. »

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