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Fra Angelico: L'ANNONCIATION (analyse)

Publié le 14/09/2014

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Guido di Pietro, en religion Fra Giovanni da Fiesole, dit l'Angelico, est né près de Florence aux alentours de l'an 1400. Entré chez les Domi­nicains entre 1418 et 1423, il mène jusqu'à sa mort, à Rome, en 1455. une carrière de peintre au sein de son ordre.

 

Installés d'abord à Fiesole puis, grâce au mécénat de Cosme l'Ancien de Médicis, dans le couvent nouvellement bâti de San Marco au centre de Florence, les Dominicains sont des religieux ouverts aux nouveautés du monde : Fra Angelico est au courant des recherches contempo­raines de l'architecte Brunelleschi et du peintre Masaccio, il séjourne à Rome entre 1445 et 1450 notamment — les pro‑

« devient à la mode au début du :0f siècle.

Ma is, au-dessus de la colonne centrale , un médaillon plus grand, au fond également orné de canne ­ lures comme une coquille, représente le visage de Dieu.

Dans le rayon doré qui traverse la peinture en diagona le, la colombe est le sym­ bole traditionne l de !'Es prit Sain t : deux élé­ ments de la Trinité sur trois - le Père et le Saint-Esprit - sont donc présents au centre de cette peinture qui traite de la venue du Fils sur terre.

Enfin, à l'intérieur de la pièce aperçue dans l'encadrement d'une porte, des meubles simple s en bois blanc, parfaitement ra ngé s contre les murs doucemen t éclairés par la lumière qui tombe d'une fenêtre, traduisent les qualités de la Vierge : sa modestie , l'ordre de sa vie et de son esprit.

Quand l'œuvre s'adapte à son public Cette peinture délicieuse, au symbolisme lim­ pide, est destinée à des laïques : Fra Angelico sait qu'i l ne peu t attendre de ceux-ci une grande concentration spiri tuelle.

li cherche à les séduire, tout en leur délivrant un message religieux clair.

Dans le couvent San Marco, construit pour les Dominica ins par l'architecte Michelozzo à partir de 1437, Fra Angelico a peint deux autr es Annonciations.

Ces peintures murale s, qui s'adressent à des hommes habitués à une médi t ation religieuse beaucoup plus soute­ nue, se caractérisent par un style plus sobre et un symbolisme moins explici te.

Située devant L ' Annonciation , Fra A11gelic o1 1430 -1432 (Ma drid , mu sée du Prado).

Fra Angelico Guido di P ietro , en relig ion Fra Giovanni d a Fiesole , dit !'Angelico , est né près de Florence aux alentours de l'an 1400 .

Ent r é chez les Domi ­ nicains entre 1418 et 1423 , il mène ju squ 'à sa mort , à Rome , en 1455 , une carrière de p ei ntre au sein de son ordre .

Installés d 'a bord à Fiesole puis, grâce au mé cé na t de Cosme l'Ancien de Médicis , dan s le couvent nouvellement bâ ti de San Marco au centre de Florence, les Dominicain s so nt des religieux ouverts aux nouveauté s du monde : Fra Angelico est au courant des recherches con tempo ­ raines de l'architecte Brunelleschi et du pe intre Masaccio , il séjourne à Rome entre 1445 et 1450 notamment - les p ro - l'escalier, dans le corridor du premier étage, la plus grande de ces Annonciations répète le schéma de la peinture du Prado.

Elle place l'ange et la Vie rge sou s un portiq u e classiq ue, laisse ent r evoir une pièce à l'arrière, et accole un jardin à cette architecture.

Mais les cou­ leurs de la peinture sont austères, une vulgaire palissade de planches clô t l' ltortus co11c/ 11s11s1 Ad am et Ève ont disparu , de même que le rayon d'or, la colombe et le visage de Dieu.

li ne s'ag it plus de charmer, d'ex pliquer, mais de susciter , par l'image , la réflexion des religieux.

Toutefois, cette A1111onciation-ci est placée dans un lieu de passage , un espace peu propice à la blême s de la perspec tive, l'idéal d 'un reto ur à !'Antiquité ne sont pas pour lui des préoccupations étran gères.

Les œ u vres qu e peint l'a r tis te sont toutes reli­ gieuses .

La plupart sont des retables dest inés aux égl ises de Florence e t de sa r é gion.

Mais le peintre a exécuté égale ­ ment des peintur es murales , et notam­ ment deux ensembles : à Flo -rence , la décoration du couvent de San Marco, ent re 1438 et 1445 ; à Rome, au pala is du Vatican , les scènes de la vie de saint Étienne et de celle de saint Laurent dan s la chapelle Niccolina , aux env i­ rons de 1448 .

concentration .

C'est pourquoi Fra Angelico choisit encore d'orner sa peinture de quelques éléments plaisants - pelouse fleurie ou ailes chama rrées de l'ange.

L1A1111011c iati o11 qu'il peint dans une des cellules monacales, à l'inverse, renonce entièrement à ces grac ieu­ setés : elle place l'ange et la Vierge dans le bas-côté d'un cloître dépourvu de toute vaine élégance, ad opte un e palette d'un chrom a­ tisme atténué , et r e mpla ce le jardin, à gauche, par une arche où un martyr dominicain - saint Pierre martyr - contemp le la scène en prière , clai re invitation au religieux qui occupe la cellule à faire de même.. »

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