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Franz Liszt

Publié le 22/02/2012

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Dès sa naissance dans une famille hongroise à Raiding (Autriche), Liszt baigna dans la musique. Son père, pianiste amateur, était employé au service du prince Esterhazy qui encouragea les dons prodigieux de l'enfant. A Vienne, il reçut les leçons de piano de Czerny et Salieri lui enseigna la composition qu'il continua d'étudier à Paris avec Reicha. Son succès dans la capitale française fut immédiat. Il avait quatorze ans quand fut créé son premier opéra, et par ses concerts de virtuose, il gagna les faveurs des salons où il devint familier du cercle de Chopin. Il y rencontra sa première femme, la comtesse d'Agoult qui lui donna trois enfants, dont l'une, Cosima, épousera Wagner. Après des tournées en Europe, Liszt fut nommé en 1842 chef d'orchestre à la cour de Weimar, dont il fit un pôle d'activités musicales, dirigeant pendant presque vingt ans les oeuvres des grands maîtres de l'époque : Beethoven, Berlioz, Wagner. Une passion amoureuse avec la princesse de Sayn-Wittgenstein éclaira cette période très créatrice : Liszt, par le mouvement et l'audace harmonique de ses compositions, amorça une révolution musicale. Parti de Weimar en proie au mysticisme, il prit les ordres mineurs lors d'un séjour à Rome en 1865, mais reprit vite ses tournées triomphales en Europe, fonda une Académie de musique à Budapest tout en se consacrant à la musique religieuse. De passage à Bayreuth pour une représentation du Tristan de Wagner, il fut emporté par une congestion pulmonaire.
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« Après avoir consacré quatre années à cette passion, Liszt, repris impérieusement par sa vocation de virtuose,repart triomphalement en croisade et, après des succès délirants remportés tant à Vienne qu'à Budapest (1839) etsurtout à Berlin (1842), continuera à amonceler de nouveaux lauriers huit années durant. En 1847 c'est l'entrée en scène, dans l'existence du musicien, de sa seconde égérie, la princesse Carolyne Sayn-Wittgenstein, dont il fait la connaissance à Kiew.

Plus encore que Marie d'Agoult, la princesse va exercer uneinfluence décisive sur sa destinée.

Ne lui propose-t-elle pas, immédiatement, de l'épouser ? Il lui faudra du moinsentreprendre auparavant de longues démarches au reste vouées à l'insuccès pour obtenir son divorce d'avec leprince, son mari.

D'autre part, elle réussit à faire comprendre à Liszt qu'il ne doit plus attendre, de la seulevirtuosité, aucun supplément de gloire.

Dans ces conditions une solution s'impose : renoncer au concert et seconsacrer à la composition.

Et Liszt s'incline.

Il ira donc s'établir à Weimar (1848), où il vient d'être appelé en qualitéde chef d'orchestre, avec la princesse.

Celle-ci, devenue bientôt la conseillère indispensable, va encourager etsoutenir l'artiste dans les luttes que lui vaudront les initiatives hardies qui marqueront son séjour dans la résidencesaxonne. Les douze années de Weimar figurent certainement la période essentielle de la carrière créatrice de Liszt, celle aucours de laquelle son génie rayonne de la façon la plus diverse et décisive.

Chef d'orchestre, d'abord, et directeurartistique du théâtre, il fait preuve d'éclectisme et de courage, s'efforçant, à côté des chefs-d'Oeuvre du passé,d'imposer au public souvent récalcitrant nombre de partitions nouvelles : celles de son cher ami Richard Wagner, enpremier lieu, dont il monte le Vaisseau fantôme et Tannhäuser, et dont il crée Lohengrin.

Ce sont encore BenvenutoCellini de Berlioz, Alfonso et Estrella de Schubert, Genoveva de Schumann et le Barbier de Bagdad de Cornelius.

Auconcert, également, il fait entendre les Oeuvres contemporaines intéressantes, stimulant le public par la publicationde notices et d'articles pleins de vie et d'enthousiasme.

Et, puisqu'il tient la plume, il consacre à Chopin un volumebiographique ; puis, sous le titre des Bohémiens et de leur Musique en Hongrie, publie un ouvrage dans lequel il tenteun peu témérairement d'inclure cette musique dans le folklore de sa patrie. S'attachant, d'autre part, à l'étude de l'interprétation musicale bien plus qu'à celle de la technique instrumentale,Liszt groupe autour de lui une pléiade d'élèves déjà avancés, tels Hans de Bulow qui épousera bientôt sa fille Cosima-Tausig, Klindworth, Brendel, Bronsart, Gottschalg et Winterberger.

En plus de l'enseignement incomparable etentièrement gratuit qu'il leur donne, Liszt assure ensuite les débuts de leur carrière par son appui influent. C'est cependant, en tant que compositeur que Liszt s'affirme de la façon la plus significative.

Toutes ses Oeuvresprincipales datent effectivement de Weimar.

Pour le piano ce sont après la mise au point définitive de la plupart descompositions antérieures les deux Concerti avec orchestre (1849), la Sonate en si mineur (1853), le Concertopathétique pour deux pianos (1856), plusieurs des Rapsodies hongroises, diverses transcriptions.

Puis, pour le chant,quelques cahiers de Lieder, suivis de diverses compositions pour orgue, dont la magnifique fantaisie et fugue Ad nos,ad salutarem undam sur le choral du Prophète de Meyerbeer (1850). Dans le domaine de la musique orchestrale Liszt s'est également signalé de manière particulièrement originale.

Avecses douze Poèmes symphoniques il a créé une forme musicale absolument neuve, la "musique à programme", qui,après lui, sera reprise et développée par Saint-Saëns, l'école russe et finalement Richard Strauss.

A l'instigation deCarolyne Wittgenstein, qui lui en fournit l'argument, il réalise encore deux somptueuses fresques orchestrales, laSymphonie de Faust (1854) et la Symphonie de Dante (1856).

Puis, s'attaquant à la musique d'église, il écrit, en1855, la Messe de Gran et le XIIIe Psaume, puis les Béatitudes (1859) qu'il incorporera ensuite à son oratorioChristus (1866).

Enfin, il entreprend un autre oratorio, la Légende de sainte Élisabeth, qu'il ne terminera qu'en 1862. En automne 1861 Liszt quitte l'Allemagne afin de rejoindre la princesse à Rome.

En effet, Carolyne Wittgenstein estvenue faire, auprès du Saint Père, une ultime tentative pour obtenir l'autorisation d'épouser celui qu'elle aime.Tentative vouée à l'insuccès, comme les précédentes.

Demeuré à Rome, Liszt vit alors quelques années de curieuxmysticisme qui aboutissent, à la stupéfaction générale, à son entrée dans les ordres mineurs, en avril 1865.

Nuldoute que sa foi fut sincère ; il est permis, cependant, de penser que l'espoir de devenir un jour le maître dechapelle de Saint-Pierre et le rénovateur de la musique religieuse catholique n'a pas été absolument étranger à sadécision.

Toujours est-il qu'à ce sujet Liszt connut une nouvelle déception. Jusqu'en 1868, l'abbé Liszt vivra dans la ville éternelle, partageant ses journées entre la retraite, la composition demusique sacrée et, d'autre part, la vie mondaine à laquelle il n'a pu se résoudre à renoncer complètement.

Ilcontinue à voir souvent la princesse qui s'est définitivement installée à Rome et qui, désormais, s'adonne avecardeur à des travaux de théologie. Puis, éternel vagabond, Liszt recommence à sillonner l'Europe, dirigeant ses Oeuvres, notamment Christus et SainteÉlisabeth, à Pest, en Allemagne ou à Paris.

La critique toutefois ne lui est pas favorable partout.

Si, dans sa patrie,on le fête, en France et à Vienne spécialement l'on se refuse à admettre que le virtuose, jadis tant applaudi, se fûtmué en un compositeur de talent. En 1867 Liszt s'est rendu à Munich, où vivent son gendre Hans de Bulow et sa fille Cosima.

Il vient tenter in extremisde conjurer la catastrophe qui menace le jeune ménage.

Peine perdue : à peine est-il reparti que Cosima,abandonnant son mari, s'enfuit auprès de Richard Wagner qu'elle épousera en 1870.

Pendant plusieurs années cedrame troublera l'amitié passionnée que se portent les deux musiciens.. »

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