FRIDA KAHLO- AUTOPORTRAIT A LA FRONTIERE DES ETATS-UNIS ET DU MEXIQUE ANALYSE
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« Mexique et son envie de quitter les États-Unis tandis que son mari, Diego Rivera, fasciné par ce pays, ne veut pas le quitter . Comme le titre l’indique, il s’agit d’un autoportrait du peintre qui avait pour habitude de se prendre pour sujet : « Je me peins parce que je passe beaucoup de temps seule et parce que je suis le sujet que je connais le mieux ». Son style est à la fois surréaliste et folklorique de par les nombreux éléments traditionnels mexicains qu’elle inclut dans ses œuvres. D’autre part, ses peintures sont très personnelles, presque autobiographiques, très sensibles, dans lesquelles souvent elle représente sa propre souffrance : beaucoup de ses tableaux sont en effet des autoportraits très originaux. I. Description 2- Description et interprétation de l’œuvre : Cette peinture est l’autoportrait de Frida Kahlo, qui s’est représentée au centre du tableau. Son style est à la fois surréaliste et folklorique de par les nombreux éléments traditionnels mexicains qu’elle inclut dans cette œuvre très originale. Tous les éléments du tableau sont bien délimités, aucun flou n’est visible sur cette peinture. Le ton est sombre mais la robe rose pale de Frida illumine l’œuvre . Cette œuvre est composée du personnage féminin (Frida Kahlo) debout et de face avec la tête tournée de ¾. On voit tout le corps de la jeune femme, mis en évidence grâce à une dalle qui la surélève. Frida se trouve un peu plus dans la partie droite (USA) que dans la gauche (Mexique). Elle laisse ainsi un plus grand espace pour le Mexique, qu’elle chérit. De plus, au moment de la réalisation de ce tableau, Frida était aux Etats – Unis, on pourrait donc aussi expliquer sa position par le fait de sa situation géographique de l’époque. Enfin, on observe que l’artiste tient dans sa main gauche le drapeau Mexicain : elle revendique son identité. On distingue également un fond complexe avec de nombreux objets et symboles tout autour de Frida (temple aztèque, usines …). Le décor se divise en deux parties. En effet, le corps de la femme, de Frida forme une barrière, la frontière entre deux espaces différents. Le peintre sépare deux mondes opposés. A droite, elle a représenté la modernité de la société américaine, basée sur le développement de l’industrie et de la consommation (on voit même le nom « Ford » sur les cheminées d’une usine, ce qui peut rappeler le tableau « Le lit volant »). Au premier plan, on trouve un alternateur, un mégaphone, un spot de lumière et des fils électriques représentés dans le sous – sol, comme étant les « racines » de la société industrielle américaine. On peut constater que ces fils électriques sont presque de l’autre côté (Mexique) : Frida Kahlo dénonce ainsi la croissance économique et industrielle des USA en montrant qu’elle va atteindre son pays natal et le transformer (ce qu’elle refuse catégoriquement). Au second plan et au dernier plan, on peut voir des usines, des gratte-ciel qui symbolisent la forte croissance des industries. On observe aussi le drapeau américain caché par la fumée des cheminées des usines. Frida accuse la nouvelle technologie de polluer et détruire. L’artiste a donc une perception d’un pays très développé, moderne mais pollué, froid, sans vie et sans éléments naturels, accentuée par les couleurs monotones du tableau. »
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