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GAINSBOROUGH

Publié le 03/09/2013

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gainsborough

 

1727-1788

ON ne peut comprendre pleinement l'art de Thomas Gainsborough sans connaître le milieu dans lequel il a vécu, et le public pour lequel il a travaillé. Au XVIIIe siècle, en Angleterre, le marché de la peinture •dépendait d'agents très différents de ceux qui le régissaient dans le reste de l'Europe. L'Eglise, protectrice des arts par excellence dans les pays catholiques, ne jôuait pas du tout ce rôle dans l'Angleterre protestante. Et les rois anglais du XVIIIe siècle, sans se désintéresser totalement de l'art, ne peuvent se comparer à certains princes du Continent qui avaient choisi l'art comme moyen d'affirmer leur puissance et leur splendeur. Contrairement à des artistes tels que Watteau, Boucher ou Fragonard, qui travaillaient avant tout pour la Cour dans un genre et un esprit établis par une tradition précise, les peintres anglais trouvaient de plus en plus leur clientèle parmi les commerçants parvenus qui avaient gagné leur fortune, et parfois leur titre de noblesse, tout récemment, à mesure que croissait l'impérialisme commercial de leur pays. Clientèle d'un goût moins sûr, mais aussi moins conventionnel que la noblesse continentale. Aussi les artistes anglais durent-ils faire face à une demande insatiable de portraits: ce genre surclassa de loin tous les autres types de peinture ; seuls les paysages et les petits tableaux de genre gardaient aussi une certaine popularité. Mais en même temps, ils avaient une liberté plus grande pour choisir leur propre style. Les uns se montraient franchement éclectiques, tel Reynolds, par exemple, qui, grand connaisseur de l'art d'autrefois, s'essayait ouvertement à créer ses oeuvres avec ce qu'il considérait comme le meilleur dans celles des vieux maîtres. D'autres, comme Raeburn, ont recherché audacieusement une manière nouvelle et personnelle.

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