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Giacomo BALLA : MERCURE PASSE DEVANT LE SOLEIL, VU PAR LE TÉLESCOPE

Publié le 30/06/2012

Extrait du document

Si l'on perçoit intuitivement la tonalité joyeuse et optimiste de la toile,

cela tient d'abord aux couleurs, en particulier à la teinte jaune-orangée qui

domine. C'est la couleur du feu, celle du soleil- et la chaleur comme la passion

animent le tableau. A cette couleur du feu déclinée en camaïeu répondent

des harmonies de bleu et de vert- couleurs froides qui viennent

tempérer et équilibrer le tableau.

« Commentaire de l'image....,.--------------- Ce tableau du futuriste italien Balla produit sur le spectateur deux impressions contradictoires: il le déconcerte par l'hermétisme de son propos en même temps qu'ill'attire par une technique picturale inédite et dynamique, par la chaleur des couleurs et la souplesse des lignes.

Un propos déconcertant Au premier abord, le spectateur ne perçoit de cette image que des couleurs, des formes et des lignes: c'est à la mise en œuvre qu'il est sen­ sible, alors que le sens, la signification du tableau lui échappent.

Par là se manifeste une inversion historiquement significative : le propos narratif passe au second plan, bien après la confrontation de l'artiste avec la ma­ tière.

Ce tableau marque une rupture apparente avec toute entreprise figu­ rative et descriptive, empruntant beaucoup aux formes géométriques du cubisme; ce qui nous permet de prendre conscience que l'art n'a pas bru­ talement basculé dans l'abstraction, mais que, bien au contraire, le pas­ sage du figuratif à l'abstrait résulte d'un long processus.

Le spectateur serait tenté de s'en tenir à cette approche sensible, et à cette première émotion esthétique, si le titre ne venait pas solliciter indû­ ment son intelligence, au sens étymologique du terme : sa volonté de com­ prendre.

Ce titre en effet se veut extrêmement précis, confinant au didac­ tisme : "Mercure passe devant le soleil, vu par le télescope".

La manière même dont il est rédigé l'apparente à la légende d'un quelconque croquis, issu d'un manuel scientifique.

Ainsi s'expliquent tout à coup aux yeux du spectateur ce système de prismes, cet effet de kaléidoscope résultant de la réfraction des facettes -et notre commentaire, observons-le, est immé­ diatement contaminé par des ambitions pseudo-scientifiques ! Le choix du titre- et donc du sujet- n'est par ailleurs nullement ano­ din :il signale la volonté du peintre de s'inscrire dans un monde nouveau où les progrès scientifiques et technologiques ont démultiplié les pos­ sibles et ouvert à l'homme des horizons inouïs ...

des horizons qu'il contemple d'ici-bas ...

D'un point de vue en contre-plongée, l'artiste dé­ couvre le monde gigantesque qui le surplombe -gigantisme que traduit l'occupation complète de l'espace de la toile par les comètes et les astres.

A cet égard, l'œuvre peut se lire comme un hymne aux temps modernes, une célébration enthousiaste de l'époque contemporaine et d'un univers désormais élargi.

188. »

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