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Gioacchino Rossini

Publié le 22/02/2012

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Rossini naquit à Pesaro, dans une famille de musiciens, et reprit le flambeau paternel en étudiant la trompette. Doué d'une grande facilité d'improvisation, il expédia rapidement ses études musicales au lycée philharmonique de Bologne. Il avait dix-huit ans quand ses premières oeuvres, des opéras-bouffes, furent présentées avec succès à Venise mais c'est en 1816 qu'il devint très populaire avec le triomphe éclatant du Barbier de Séville. Rossini fut vite sollicité par les directeurs de théâtre et pendant vingt ans il honora un nombre important de commandes pour la scène, usant d'un grand sens du spectacle et d'une truculence naturelle irrésistible. D'abord directeur du Théâtre musical de Naples, il fréquenta toutes les grandes scènes d'Italie avant d'étendre sa popularité à Vienne, Londres puis Paris où il reçut en 1824 la direction du Théâtre Italien avant de devenir compositeur du roi et inspecteur général du chant en France. Deux grands succès populaires, Moïse et Guillaume Tell, n'empêchèrent pas un lourd revers, dû à la révolution de 1830 : Rossini perdit toutes ses responsabilités officielles. Anticipant la montée en puissance de Meyerbeer, très populaire lui aussi, il décida alors d'arrêter de composer, se retira en pleine gloire pour consacrer sa vie aux plaisirs, aux voyages, à la gastronomie (le tournedos Rossini). Hormis quelques compositions religieuses, Rossini tint sa promesse et s'éteignit à Paris, où il résidait, au terme d'une vie riche, trépidante et singulière.
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« Vers 1814, la gloire de Rossini parvint jusqu'à Naples, qui s'étonna qu'il pût y avoir au monde un grand compositeurqui ne fût pas Napolitain.

Le directeur de théâtre de Naples était un monsieur Barbaja de Milan, garçon de café qui,à force de tailler au pharaon, s'est fait une fortune de plusieurs millions ; il protégeait Mlle Colbrand, sa premièrechanteuse, qui se moquait de lui toute la journée, et par conséquent le menait parfaitement.

Mlle Colbrand,aujourd'hui Mme Rossini, a été, de 1806 à 1815, une des premières chanteuses de l'Europe. Toujours heureux, Rossini débuta à Naples de la manière la plus brillante ; ce fut par Elisabetta Regina d'Inghilterra(1815).

Je me souviendrai toujours de cette première soirée.

Les Napolitains étaient ivres de bonheur ; mais ce beaumoment dura peu ; la voix de Mlle Colbrand faiblit ; on attendait les premières mesures et, voyait-on qu'elle eût prisson parti de chanter faux, on prenait aussi le sien, et l'on faisait la conversation ou l'on allait au café prendre uneglace.

Au bout de quelques mois, le public, ennuyé de ces promenades, avoua tout haut que la pauvre Colbrandavait vieilli, et attendait qu'on l'en débarrassât.

En 1820, pour procurer une vraie joie aux habitants de Naples, cen'est pas la Constitution d'Espagne qu'il fallait leur donner, c'est Mlle Colbrand qu'il fallait leur ôter. Après l'éclatant succès de l'Elisabeth, Rossini fut appelé à Rome pour le Carnaval de 1816 ; il composa au ThéâtreArgentina son chef-d'Oeuvre du Barbier de Séville, mis jadis en musique par Paesiello.

En treize jours, la musique duBarbier fut achevée.

Rossini, croyant travailler pour les Romains, venait de créer le chef-d'Oeuvre de la musiquefrançaise. La gazza ladra est un des chefs-d'Oeuvre de Rossini.

Il l'écrivit à Milan en 1817 ; j'étais à la première représentation; l'opéra et le succès ne furent qu'une scène d'enthousiasme ; les spectateurs du parterre étaient montés sur lesbanquettes ; je n'ai jamais vu une telle fureur et un tel succès ; c'étaient des cOeurs inondés de plaisir quiremercient le Dieu qui vient de leur verser le bonheur à pleines mains. Rossini, dit-on, va passer à Paris en décembre 1823, pour aller écrire un opéra nouveau à Londres ; il serait beau del'arrêter au passage... Note de l'éditeur : En octobre 1823, Rossini prit la direction de la musique du Théâtre Italien à Paris.

Il fit représenter en 1825 IIviaggio à Reims.

En 1826, il arrangea pour l'Opéra français son Maometto secondo sous le titre : Le siège deCorinthe.

Moïse suivit en 1827, Le Comte Ory en 1828 ; enfin en 1829, parut Guillaume Tell, son chef-d'Oeuvre.Pendant les trente-huit années qui séparent la première représentation de cet ouvrage, de sa mort, Rossini n'écrivitplus que le Stabat Mater (1832, remanié en 1841).

Retiré en Italie en 1836, il fut atteint de la nostalgie de Paris, yretourna en 1853 et y vécut dans un dolce farniente, plus jaloux, semble-t-il, de la paternité du tournedos que desa gloire de compositeur : "J'étais doué pour la musique, disait-il, j'aurais pu faire quelque chose".

Il mourut à Ruelleen 1868.. »

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