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Grand oral du bac : Arts et Culture LES SURRÉALISTES

Publié le 05/02/2019

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culture

peinture (1928), Breton soutient que l’art recèle des possibilités plus vastes que la vie et que « l’œil existe à l’état sauvage ». Comme les poètes, les peintres surréalistes mettent en exergue l’image et le symbolisme, donnant à voir les émotions et les fantasmes les plus refoulés. La révolution surréaliste, revue des années 1924-1929, était abondamment illustrée ; la revue Minotaure (1933-1939), dirigée par Tériade et Albert Skira, officialise le mouvement et donne toute la mesure de son éclectisme.

 

Comme Francis Picabia, Marcel Duchamp a contribué à démystifier l’activité artistique, et sa personnalité et ses créations, notamment les fameux ready-made, constituent un véritable pôle d’attraction pour toute une génération d’artistes. Il n’existe pas un style surréaliste mais une multiplicité de styles. Cependant, tous recherchent la beauté où qu’elle se trouve, dans le quotidien, l'étrange ou l’irrationnel, sans préjugés esthétiques ou moraux. Tous entendent voir l’invisible et révéler la force poétique des objets ou des paysages, qu’ils soient urbains ou naturels. Ils vouent un culte particulier à l’éternel féminin, inspirés en particulier par la luxure symboliste de Gustave Moreau, et aux objets, toujours à l’affût de trouvailles insolites. Il s’agit de substituer à la perception visuelle celle de l’image intérieure.

 

Fbur Breton, les peintres possèdent un pouvoir magique, celui de rendre visibles des phénomènes hors de la portée des sens, en utilisant toutes les techniques mettant en valeur l’inventivité de leur imagination : peinture automatique et fièvre mythologique d’André Masson, dissolution des images et fête de la couleur du Catalan Joan Mirô; collages et frottages de Max Ernst, voyant d’une féerie surprenante ; association insolite d’objets hétéroclites, alchimie des mots et des images de René Magritte ; reliefs polychromes abstraits de Hans Arp ; paysages mentaux peuplés d’êtres-objets errants. Avec ses poupées et ses dessins érotiques, Hans Bellmer ausculte le mécanisme et les métamorphoses du désir.

 

L’influence surréaliste

 

L’Espagnol Salvador Dali mêle l’héritage manié-riste et la luxuriance baroque, et revendique la méthode paranoïaque critique, « méthode spontanée de connaissance-critique des phénomènes délirants». Il privilégie une symbolique du malaise où les images de mort, d’angoisse, d’obscénité hésitent entre l’obsession de la réa-

Le Français, d’origine allemande Hans Bellmer (1902-1975) extériorisa ses désirs et ses obsessions par le biais de ses Poupées désarticulées (1932-1945). Breton disait que la connaissance est issue du désir.

 

▼ Dans L’œil cacodylate (1922), Francis Picabia (1879-1953) mêle des motifs, des parties d’objets et des inscriptions. Un exemple du refus surréaliste des dogmes esthétiques.

lité et l’évasion du merveilleux. Son goût de l’exhibitionnisme, sa perfection artisanale et archaïsante, et son cléricalisme de droite le conduisent à se séparer du surréalisme. La peinture de Chirico est une sorte d’écriture des songes dont les figures étrangement quotidiennes créent une mythologie nouvelle et énigmatique. Le Roumain Victor Brauner oscille entre bouffonnerie et angoisse, faisant de sa peinture le théâtre de pouvoirs magiques et la radiographie des fantasmes. Les objets aux formes simples et brutes du Suisse Alberto Giacometti matérialisent en sculpture les créations oniriques et imaginaires. L’art surréaliste devient une référence de l’après-guerre. Il gagne même le cinéma. L’Espagnol Luis Bunuel est le seul cinéaste reconnu comme l’un des leurs par les surréalistes: les images de ses films ont la fureur iconoclaste, la fulgurance érotique et la liberté d’expression de l’art surréaliste. En 1930, son film L’âge d’or, qui est une apologie de la libération du désir, écrit en collaboration avec Dali, provoque un grand scandale et sa projection est violemment perturbée par des groupes d’extrême droite.

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« Les surréalistes méthode d'investigation de l'inconscient de l'homme, de ce qui le hante et permet de rejoin­ dre l'illogisme et le lyrisme des rêves.

En 1922, Breton rompt avec le dadaïsme, auquel il reproche son nihilisme gratuit.

Sa révolte, il la veut certes absolue, mais constructive, reprenant à son compte le mot d'ordre d'Arthur Rimbaud: "changer la vie».

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