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Grand oral du bac : LE BE-BOP

Publié le 04/02/2019

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Miles Davis met en place une formation composée de neuf musiciens et élabore un style très personnel contrastant avec le caractère flamboyant des compositions de Parker ou de Gillespie. C’est très vite reconnu sous le nom de style cool et marque la première évolution significative du bop par rapport à l’époque «pionnière».

 

Miles Davis, dès 1948, se distingue par quelques enregistrements remarquables réalisés en collaboration avec l’arrangeur Gil Evans. Ce jeune musicien canadien se fait remarquer en incorporant des thèmes de musique classique (empruntés par exemple à Claude Debussy) à des arrangements de jazz. Les sessions expérimentales avec Miles Davis, où les mélodies du trompettiste sont enrichies par l’utilisation innovatrice d’instruments classiques comme le tuba ou le cor, ont été regroupées quelques années plus tard dans un album intitulé 7he Birth of Cool. Cet enregistrement constitue l’un des monuments du jazz moderne et marque l’entrée de Miles Davis dans la cour des grands. La plupart des musiciens et techniciens qui ont travaillé avec Davis et Evans étaient pour la plupart des blancs issus d’une formation classique. Miles Davis a ainsi travaillé en étroite collaboration avec des solistes comme Lee Koonitz et Lenny Tristano pour créer un son

 

David Redfern/Redferns

plus mélodique et plus cérébral que le be-bop des origines.

 

Le cool a connu une diffusion particulière grâce à une nouvelle génération de musiciens de la côte est des États-Unis, regroupés au sein du Modem Jazz Quartet. Issus de conservatoires prestigieux, ils mélangent avec jubilation la musique baroque européenne au bop. En Californie, le pianiste Dave Brubeck apporte une contribution originale au be-bop en expérimentant dans un esprit similaire un mélange de formes

Le trompettiste Miles Davis, découvert par Charlie Parker, a été probablement l’un des musiciens de jazz les plus innovateurs. Il a été le premier à faire évoluer radicalement le be-bop échevelé des origines vers une musique plus sobre.

▼ Charlie Mingus, contrebassiste et compositeur fécond, est parvenu à un remarquable équilibre entre les deux pôles du bop, l’improvisation et la composition.

classiques extrêmement complexes avec une section rythmique empruntée au jazz.

 

Le be-bop moderne

 

Le style cool a été servi par de grands interprètes, dont le trompettiste Chef Baker qui a exploré une voie «romantique» du bop. Deux autres grands noms sont à retenir, le pianiste George Shearing, l’un des rares Britanniques à s’être fait un nom dans les milieux du jazz américain, et le saxopho-

Redferns

niste Stan Getz qui a connu un succès mondial avec le standard The Girl from Ipanema. Ancien membre du Woody Herman Band, il invente son propre style au cours des années 1950. Toutefois, le cool ne satisfait pas le public noir américain des grandes villes, adepte d’une musique plus «dure» : cette aspiration est à l’origine d’un autre courant du bop, le hard bop, considéré comme plus fidèle à la musique développée par Charlie Parker.

« Le Be-bop La naissance du jazz moderne Au début des années 1940, Parker rencontre Monk, Gillespie, Clarke et Christian au Minton's Playhouse de Harlem.

Au cours de jam-s essions débridées, ils donnent peu à peu naissance au bop et posent ainsi les jalons du jazz moderne.

Leur musique est spontanée tout en restant très complexe en dépit de son apparence désordon­ née: la difficulté technique de ces sessions, démultipliée par l'effet d'émulation, interdisait à d'autres musiciens de se joindre à eux ...

Les mor­ ceaux de bop étaient articulés autour d'un thème principal exposé au début, donnant lieu ensuite à des improvisations menées à tour de rôle par chacun des solistes.

Au cours de ces sessions, Charlie Parker comprend que la prolifération des instruments, caractéristique des grands orchestres de jazz, est préjudiciable à l'effet qu'il recherchait.

Seul importait, à ses yeux, la pré­ sence de quatre ou cinq instruments appuyés par une rythmique très présente pour créer une exci­ tation ou une émotion supérieure à celle éma­ nant des big bands.

En 194 5, Charlie Parker constitue le Charlie Parker Quintet, aussi impor­ tant dans l'histoire du jazz moderne que l'a été en son temps le Louis Armstrong Quinte! pour le développement du jazz traditionnel.

Quelques enregistrements légendaires façonnent la réputa­ tion de cette formation (Grovin 'High, Billie 's & Dizzie Gillespie, a dans le costume que les musiciens de bop aimaient à porter pour marquer leur originalité: un béret et des grosses lunettes.

Avant 1953, Dizzie Gillespie jouait sur une trompette droite.

C'est seulement après cette date qu'il exhiba sa célèbre trompette coudée.

Quelques-unes ...,.._ des figures •légendaires• du jazz devant l'entrée du temple du bop, le Minton's Playhouse.

De gauche à droite, le pianiste Thelonious Monk, les deux trompettistes Howard McGhee et Roy Eldridge et enfin Teddy Hill, saxophoniste et manager du club.

Bounce, 1945 et Now's the Time, 1946).

En 19 47, dans Chasin' the Bird, Charlie Parker découvre un nouveau venu, le trompettiste Miles Davis, alors âgé de dix-neuf ans.

Il est devenu le musicien de jazz de tout premier plan que l'on connaît aujour­ d'hui.

En 19 46, lors de l'enregistrement de Lover Man, Charlie Parker tombe dans un état de grave dépression nerveuse.

Il faut en rechercher les causes dans l'abus des drogues dures et de l'alcool, mais également dans le style de vie harassant que menaient les musiciens à Harlem.

La souffrance et le désespoir de Parker imprègnent ce morceau et contribuent à en faire l'un des plus troublants de l'histoire du jazz.

Durant les dernières années de sa vie, il connaît une succession de crises.

"Bi rd» fait des séjours prolongés à l'hôpital pour y suivre, sans succès, des cures de désintoxication.

Il meurt à l'âge de 35 ans.

La contribution de Parker au jazz est essentielle, à la fois sur le plan formel et au niveau du style et du phrasé.

Il a inspiré de nom­ breux musiciens, dont les trompettistes Fats Navarro et Clifford Brown, ainsi que les saxopho­ nistes Dexter Gordon, Sonny Rollins et Sonny Stitt.

Dizzie Gillespie Si Charlie Parker incarne la naissance et l'âme du be-bop, l'essor et la pérennité de cette musique doivent beaucoup au trompe ttiste américain Dizzie Gillespie.

Fils d'un excellent musicien, contrebassiste également habile à la mandoline, à la batterie et au piano.

À seize ans, Gillespie obtient une bourse pour effectuer des études musicales au Lorinburg lnsti­ tute, en Caroline du Nord.

Il y perfectionne sa technique déjà impressionnante au piano et à la trompette.

Dès la fin de ses études, il s'impose rapidement comme un brillant trompettiste solo avec un jeu très aigu inspiré de celui de son modèle, Roy Eldridge.

D'un tempérament très indépendant, il ne tarde pas à se brouiller avec plusieurs chefs d'orchestre et se consacre à. »

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