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Grand oral du bac : LES IMPRESSIONNISTES

Publié le 28/01/2019

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ment comme le chef de file du mouvement. Installé sur les bords de la Seine, d'abord à Argenteuil, puis à Giverny à partir de 1883, il se passionne pour l'eau et ses miroitements, les reflets de ciel et de nuages, les effets de vent, de neige et de brume. Les paysages urbains l'attirent aussi: il fixe sur la toile l'agitation trépidante de Paris, ou bien les locomotives aux formes si nouvelles, avec leurs voluptueux tourbillons de vapeur (La gare Saint-Lazare).

 

Monet voyage, va peindre la mer en Bretagne, découvre le charme de la Côte d'Azur, la Hollande et ses champs de fleurs, parcourt la Norvège, dont il fixe les paysages de neige et de glace sur ses toiles. Travailleur acharné jusqu'à la fin de sa vie, Monet s'est toujours livré à de nouvelles expériences, déclinant par exemple des séries de tableaux sur le même thème, pour capter les variations qu'induit la lumière selon l'heure de la journée. C'est notamment la célèbre série de quarante variantes, La cathédrale de Rouen, peintes en 1892-1893, puis les vues de Londres en 1900-1901. Sa dernière série sera celle des nénuphars de son jardin de Giverny, les Nymphéas (1915-1923) où, explorant toujours de nouvelles directions, il se rapproche de l'abstraction : «C'est au-delà de mes forces, écrit-il, et je veux cependant arriver à rendre ce que je ressens. » Claude Monet est mort en 1926, à l'âge de 86 ans.

 

Camille Pissarro et Alfred Sisley

 

Monet a été fasciné par les métamorphoses de l'eau et de l'air, et son ami Camille Pissarro (1831-1903) a été un ardent admirateur de la campagne et de la terre. Né aux Antilles et venu à Paris pour assouvir sa passion de la peinture, Pissarro est à ses débuts très influencé par le paysagiste Corot. Après sa rencontre avec Monet, et l'intermède londonien lors de la guerre franco-prussienne,

 

Pissarro s'installe à Pontoise, où il développe des scènes campagnardes aux compositions bien structurées, pleines d'ampleur etde force (Moisson à Montfoucault). Au contraire de ses amis, Pissarro n'a nul besoin de voyager à la recherche de paysages nouveaux, à part de brefs séjours à Rouen, dont il prend plaisir à peindre l'activité débordante - les ponts, les quais et les usines - dans des compositions étourdissantes de mouvement. À la fin des années 1870, Pissarro modifie sensiblement son style, ses touches de peinture se faisant plus ponctuelles, et annonçant le pointillisme.

 

Autre spécialiste des paysages, l'Anglais Alfred Sisley (1839-1899) se passionne pour les paysages d'Ile-de-France. Après de nombreux séjours à Lou-veciennes, où il peint la Seine et les étangs, puis à Sèvres, Sisley s'installe dans la région de Fontainebleau en 1880, et y demeure jusqu'à sa mort en 1899. Les rives de la Seine et du Loing vont devenir ses motifs préférés : les vastes ciels clairs donnent à ses compositions une grande profondeur de champ (Le pont de Moret). Boudé du public de son vivant, toujours en proie à des difficultés financières, Sisley est reconnu depuis sa mort comme l'un des paysagistes les plus accomplis, « un délicat que la nature enchante >>.

Il le retrouve d'ailleurs sur la Côte d'Azur en 1883 et s'installe définitivement à Cagnes à partir de 1903. « Un peintre, dit-il, ne peut pas être grand s'il ne connaît pas le paysage. » C'est aussi à cette époque qu'inspiré par le style formel des grands maîtres italiens, Renoir se remet en cause, s'imposant un travail de dessin plus rigoureux, et s'écartant quelque peu de l'impressionnisme. Mais son escapade formaliste a été de courte durée : il revient bientôt à ses premières amours, et se remet à peindre des nus en plein air, qu'il affectionne tant. Comme l'a dit son fils - le cinéaste Jean Renoir -, il considérait sa dernière œuvre, Les baigneuses, « comme un aboutissement. Il pensait y avoir résumé les recherches de toute sa vie et préparé un bon tremplin pour les recherches à venir. >>

 

L'héritage des impressionnistes

 

L'œuvre des impressionnistes a stimulé de nouvelles recherches esthétiques, et ce dès le début des années 1880. Nourrie de l'impressionnisme, mais aussi en réaction contre lui, une nouvelle génération d'artistes-peintres poursuit plus avant les recherches sur les couleurs et la lumière, et leur associe le pouvoir de l'imaginaire.

« Les impres sionnistes parisienne, préférant dessiner dans les cafés, et surtout sur les champs de courses et les pistes de danse, où il s'int éresse à la représe ntation du mouvement et aux effets miroitant s de la lumièr e.

Comme Édouard Manet, Edgar Degas est vive­ ment influencé par les estampes des grands maîtres japonais : tous deux admirent la pur eté de leurs lignes et leurs cadrages originaux.

On retrouve cette influence japonaise chez la plupart des impres sionni stes.

C'est en effet à cette époque qu'a lieu l'éclosion de cette nouvelle génér ation de peintr es.

Il s'agit au dépar t d'un groupe de jeunes artistes, venus d'horizons très différents, qui se rencontrent, en 1862, à l'atelier de Charles Gleyre, dans le quartier des Batignolles.

L'atelier des Batignoll es C'est là, sous la dir ection du maître suisse, que les impr essionn istes affinent leurs tech niques, et confrontent leurs idées sur l'art moderne, vouant ! Réunion de famille (1867) & de Fré déric Bazille.

L'un des premiers impressionnistes, grand ami de Monet et de Renoir, Bazille meurt au front lors de la guerre franc(}-pru ssienne, à 29 ans.

Dans ses œuvres, où il met en scène des groupes en plein air, on remarque l'influence de la pho togr aphie, qui venait d'être inventée .

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L'inondation à Port-Marly (1876) d'Alfred Sisley.

D'origine anglaise, Sisley est l'un des plus grands paysagis tes du groupe des impr essionnistes.

Influencé par son ami Monet, Sisley s'en démarque par des atmosphères originales, douces et paisibles, teintées de gris, de vert et de bleu.

la même admiration aux œuvr es de leur aîné Manet, et partageant le même goût pour la pein­ ture en plein air.

Il y a là Frédéric Bazille, fils de bonne famille et étudiant en médecine ; Claude Monet, natif du Havre où il a étudié la pein ­ tur e avec le paysagiste Eugène Boudin ; Pie rre­ Auguste Renoir, issu d'un milieu modeste, qui a commencé à peindre à treize ans sur porcelaine, dans un atelier de céramique ; et l'Anglais Alfred Sisle y, qui a troqué ses études de commerce pour se vouer entièrement à la peinture.

To us quatre ont une vingtaine d'années quand ils se rencontrent chez Charles Gleyre, et devien­ nent vite inséparables, fréquentant le café Guer­ bois à deux pas de l'atelier .

Ils y font la connais­ sance de Pissarro, Degas et Cézanne.

Fascinés par la peintur e en plein air , rendue beaucoup plus facile par l'apparition des premières couleurs en tubes - ils utili sent surtout les couleur s pur es, rouge, bleu et jaune, et leur s complémentair es, orangé, violet, et vert -, ils ont tôt fait de sortir du studio pour gagner la campa gne: Bazille et Monet s'installent d'abord à Chailly, dans la forêt de Fon-. »

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