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Images celtes, Venceslas KRUTA

Publié le 26/11/2013

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Images des dieux - L'iconographie sacrée des Celtes : Par Venceslas KRUTA, directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (section des sciences historiques et philologiques). L'art est sans conteste une source essentielle de connaissance des croyances religieuses des anciennes civilisations. Il en constitue l'instrument autant que le reflet. Il est donc, dans les sociétés qui n'ont laissé aucun enregistrement textuel, la principale vois d'acces disponible. Dans le cas des Celtes, l'interdit qui imposait la transmission exclusivement orale de tout ce qui touchait le domaine du sacré fait des images qu'ils nous ont laissées le seul témoignage direct qui peut nous permettre d'approcher leur univers spirituel. Tête de fibule de port-à-Binson (marne), seconde moitié du Ve av notre ère, musée d'Epernay : -4445218186000 http://bronzedelatorche.over-blog.com/article-copie-de-la-fibule-de-port-a-binson-51-71835856.html Les Celtes représentaient leurs dieux de sorte à mettre en évidence leur capacité à participer aux différentes formes de vie. Ils associaient dans la même image des éléments de nature humaine, végétale et animale, comme dans cette fibule de bronze figurée de Port-à-Binson, où le visage du dieu est encadré de la « double feuille de gui », tandis que l'autre extrémité de l'objet est constituée par une tête de bélier. Ces imags furent sur des objets usuels, des parrures, des armes, des monnaies ; quelques sculptures sur pierre ou exceptionnellement sur bois, ont également été découvertes. Leur caractère religieux parait aujourd'hui difficilement contestable, mais la nature meme de l'art celtique rend leur interprétation tres difficile. En effet, à la différence des autres arts de l'Europe ancienne qui étaient ses contemporains, celui-ci n'est foncierement ni descriptif ni narratif, et l'image n'est jamais accompagnée d'un commentaire écrit, d'un identification des personnages qui permettre d'en déchiffrer la signification, comme c'est souvent le cas dans l'art grec ou étrusque par exemple. Des oeuvres rarement narratives : Sur les centaines d'oeuvres qui nous sont parvenues, des milliers si l'on tient compte des images monétaires, deux seulement semblent présenter une figuration narrative comparable à celles que l'on trouve dans d'autres arts. Il s'agit dans les deux cas d'oeuvres créées sous l'influence directe d'un milieu non celtiques : le foureau de la tombe 994 de Hallstatt, du Ve siecle avant notre ère, qui s'inspire de « l'art des situles » de l'Italie septentrionale et du sud est du massif alpin, et les plaques d'un bassin cérémoniel d'argent trouvées à Gundestrup, dans le nord du Danemark, de la fin du IIe siecle av. notre ère ou du début du siecle suivant ; elles furent réalisées par des artistes formés dans le milieu thrace ou géto-dace des rivages occidentaux de la mer Noire. Evidemment, de nombreux chercheurs ont exercés leur sagacité sur ces deux objets, en particulier sur le second, et les interprétations proposées sont aussi différentes que peu convaincantes. Un fait semble cependant certain : la représentation, sur ces deux objets, d'un défilé militaire de fantassins et de quatre cavaliers, différenciés par des détails de leur équipement, éloignés dans le temps et l'espace, devrait relever d'une même idée et pourrait illustrer un mythe que nous ne sommes plus en mesure d'identifier. Situle : récipient en forme de seau, dont la partie interieur est renflée et le fond arrondi ou pointu, les situles de petite taille, minie d'une anse, servaient à transporter l'eaupour des aspersions rituelles. Les Thraces : constituent un ensemble de populations parlant une même langue, partageant une même culture et vivant dans un espace compris entre la côte nord de la mer Egée , le danube, la côté occidentale de la mer Noire et le cours du Vardar. L'origine de ce peuple est inconne, mais il est mentionné dès le Ve siecle avant notre ère par les Grecs. Les Thraces seraient arrivés dans les Balkans soit au VIe millénaire av. notre ère, soit au début du IIe millénaire. Les gétes, selon la dénomination grecque ou les Daces, selon les romains, sont l'une des plus puissantes tribus thr...

« est encadré de la « double feuille de gui », tandis que l’autre extrémité de l’objet est constituée par une tête de bélier. Ces imags furent sur des objets usuels, des parrures, des armes, des monnaies ; quelques sculptures sur pierre ou exceptionnellement sur bois, ont également été découvertes.

Leur caractère religieux parait aujourd’hui difficilement contestable, mais la nature meme de l’art celtique rend leur interprétation tres difficile.

En effet, à la différence des autres arts de l’Europe ancienne qui étaient ses contemporains, celui-ci n’est foncierement ni descriptif ni narratif, et l’image n’est jamais accompagnée d’un commentaire écrit, d’un identification des personnages qui permettre d’en déchiffrer la signification, comme c’est souvent le cas dans l’art grec ou étrusque par exemple.

Des œuvres rarement narratives : Sur les centaines d’œuvres qui nous sont parvenues, des milliers si l’on tient compte des images monétaires, deux seulement semblent présenter une figuration narrative comparable à celles que l’on trouve dans d’autres arts.

Il s’agit dans les deux cas d’œuvres créées sous l’influence directe d’un milieu non celtiques : le foureau de la tombe 994 de Hallstatt, du Ve siecle avant notre ère, qui s’inspire de « l’art des situles » de l’Italie septentrionale et du sud est du massif alpin, et les plaques d’un bassin cérémoniel d’argent trouvées à Gundestrup, dans le nord du Danemark, de la fin du IIe siecle av.

notre ère ou du début du siecle suivant ; elles furent réalisées par des artistes formés dans le milieu thrace ou géto-dace des rivages occidentaux de la mer Noire.

Evidemment, de nombreux chercheurs ont exercés leur sagacité sur ces deux objets, en particulier sur le second, et les interprétations proposées sont aussi différentes que peu convaincantes.

Un fait semble cependant certain : la représentation, sur ces deux objets, d’un défilé militaire de fantassins et de quatre cavaliers, différenciés par des détails de leur équipement, éloignés dans le temps et l’espace, devrait relever d’une même idée et pourrait illustrer un mythe que nous ne sommes plus en mesure d’identifier. Situle : récipient en forme de seau, dont la partie interieur est renflée et le fond arrondi ou pointu, les situles de petite taille, minie d’une anse, servaient à transporter l’eaupour des aspersions rituelles. Les Thraces : constituent un ensemble de populations parlant une même langue, partageant une même culture et vivant dans un espace compris entre la côte nord de la mer Egée , le danube, la côté occidentale de la mer Noire et le cours du Vardar.

L’origine de ce peuple est inconne, mais il est mentionné dès le V e siecle avant notre ère par les Grecs.

Les Thraces seraient arrivés dans les Balkans soit au VI e millénaire av.

notre ère, soit au début du II e millénaire. Les gétes , selon la dénomination grecque ou les Daces , selon les romains, sont l’une des plus puissantes tribus thraces, installée entre les Carpates, le Danube et la mer Noire.

Des constantes permettant d’éclairer certains aspects religieux : Plutôt que de tenter une interprétation globale fondée sur ces images qui constituent apparemment une exception dans l’art celtique, l’approche qui ouvre les meilleures perspectives semblent être le recensement systématique de son répertoire, tel qu’il apparait sur d’autres objets.

On peut ainsi constater l’existence de constantes, en apprécier la nature et tenter d’en éclairer au moins quelques-une à l’aide des rares textes que les auteurs grecs et latins ont consacré à la religion des anciens Celtes.

Il faut tout d’abord préciser que l’émergence de l’art celtique laténien (adjectif dérivé du nom du site suisse lacustre de la Tène, donné en 1872 au second âge du fer préromain vers le milieu du Ve siecle av.

notre ère, n’est vraisemblablement une innovation que dans l’aspect formel constitué par l’emprunt et l’utilisation d’un répertoire figuré d’origine méditerranéenne.

Les fondements idéologiques de cet. »

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