La basilique Saint-Pierre de Rome 1506-1626

« La basilique Saint-Pierre de Rome 1 241 Application en grand des idées de la Renaissance, il allait pro­ gressivement, par une série de gauchissements successifs, en repré­ senter le détournement à des fins qui sont aux antipodes de 1 'esprit humaniste qui 1 'avait vu naître ! Deux artistes de premier plan en ont marqué la conception de façon décisive: Michel-Ange et Le Bernin.

«L'église catholique, qui a toujours su, en frappant les sens, provoquer la ferveur des foules, offrait au chrétien de la Contre-Réforme l'image del 'au-delà qui était à sa portée: un spectacle d'opéra.

» G.

Bazin Une rénovation L'ancienne basilique Saint-Pierre, immense édifice à cinq nefs construit sur l'ordre de Constantin à partir de 324, avait onze siè­ cles et menaçait ruine lorsque le pape Nicolas V décida de la reconstruire en 1452.

La rénovation commença par l'abside.

ll fallut toutefois attendre Jules II et le début du XVIe siècle pour voir les travaux prendre une tournure décisive avec l'adop­ tion du projet de Bramante (1506).

Celui-ci avait imaginé, pour remplacer la basilique paléo-chrétienne, une vaste église en croix grecque coiffée d'une coupole principale flanquée de quatre cou­ poles plus petites.

Ce plan central, qui découlait des préoccupa­ tions humanistes et en particulier des recherches de Léonard de Vinci, constituait l'originalité du projet de Bramante.

La grande coupole prenait pour modèle celle du Panthéon.

Croix latine ou grecque? A la mort de l'architecte en 1514, seuls les piliers de la croisée étaient bâtis.

Léon X chargea Raphaël, aidé de fra Bartolomeo et Jiuliano Sangallo, de poursuivre les travaux.

Raphaël voulut revenir au plan en croix latine, mais après sa mort, en 1520, Peruzzi reprit l'idée du plan en croix grecque.

Les travaux de la basilique prirent un nouvel essor avec Anto­ nio da Sangallo le Jeune qui défendit à son tour l'idée du plan en croix latine.

A sa mort, en 1546, Michel-Ange revint au plan central.. »