Devoir de Philosophie

LA BATAILLE D'ISSOS

Publié le 14/09/2014

Extrait du document

quatre saisons, images de dieux, des Muses, scènes de la vie quotidienne, jeux d'enfants, etc.

Mais cette excellence ne fait pas des mosaïstes des artistes, du moins aux yeux de leurs contemporains : la mosaïque est alors considérée comme un luxe, non comme un objet d'art, et ceux qui la produisent comme des arti­sans peu dignes d'égards. Aussi ces créateurs d'oeuvres parfois magnifiques ne signent-ils qu'exceptionnellement leur ouvrage ces oeuvres demeurent le plus souvent anonymes

Aucune civilisation antique n'a uti­lisé la mosaïque davantage que le monde gréco-romain. Les artisans de cette époque, s'ils n'ont pas inventé la technique de la mosaïque, l'ont considé­rablement améliorée et l'ont utilisée par­tout où un revêtement imperméable, lavable et résistant, était nécessaire, —sur les sols, dans les fontaines, les niches, les sanctuaires rupestres (nym­phées).

 

Les thèmes traités sont infiniment variés : motifs géométriques ou floraux, natures mortes, portraits, allégories des

« La mosaïque de la Bata ille d'lssos , ou Mosa ïque d 'Ale xan dre, recouvr ait le sol d'un salon d 'appa ­ rat (exè dre) de la maison du Fa u ne, à Pompé i.

Découverte au cours des fouill e s de 1830-1832 , elle a été dépo sée - c'est -à -dire retirée de son support initial -et installée au mu sée de Naple s.

Les histor iens la datent de la fin du 11• sièc le avan t notre ère, mais le nom du mo saïste qu i la réa lisa demeure inconnu.

des dégradés de couleur, mais surtout par la simpli cité du fond blanc neutre, interrompu seule ment par le motif des lances et par un tronc d'a rbre nu.

L'uni té dramatique de la scène tient dans le face-à-face des deux rois, dont les regards se crois ent au milieu des sol­ dats et des chevaux affolés.

l'un a le port de tête véhément et victorieux, tandis que l'autre semble imp lorer son vainque ur du geste et des yeux.

La vie quotidienne sur le Nil Cette manière de traiter le sujet fait figure d'e xception dans l' histoire de la mosaïque.

Généralement , les artist es qui dessinent des images avec des morceaux de pierre préfèrent juxtaposer différentes scènes à partir d'un thème général qui fait le lien entre elles .

C'est le cas dans le Paysag e nilotique représenté dans une mosaïque datée du début du !" siècle avan t notre è re et trouvée à Palestri n a, dans la région de Rome : comme sur une plan che de géographie, des scènes familières de la vie du Nil son t évoquées .

Le long du fleuve bienfai­ teur , depuis son embouchure jusqu 'aux contrées montagneuses où vivent des guer­ riers noirs, les édif ices somptueux et les pay­ sages fantastiques se succèdent.

Un catalogue d 'animaux exotique s désignés par leur nom Scènes nilotique s, détail d 'une mosaïque du sanctua ire de la Fortu ne de /'antique Preneste, vers 80 avant notr e ère (Pales trina , musé e Prenestrino Barb eriniano ).

s'offre à la curiosité du spectateur.

La vie quo- _, _ _ tidienne à l'embouchure du fleuve est aussi représentée : ici, on chasse ou on pêche; là, on fait la sieste; ailleurs, un groupe de convives déjeune à l'ombre d 'une pergola.

Safari africain l'évocation de la vie au bord du Nil est un thème fréquent des mosaïques réali sées en Afrique sous l'Empire romain.

Les scènes de chasse constituent égalemen t un sujet de pré­ dilection.

La plus célèbre d'entre elles est celle de la Villa del Casale à Piazza Armerina , en Sic ile.

Ornant un long couloir qui débouche sur des salles munies de bancs (exèdres) , elle met en scène un gigantesque safari destiné à capturer des bêtes sauvages qui serviront ensuite aux jeux du cirque.

Sur un fond de paysage habité , on assis t e à la prise , suivie de Solda t ro main assailli par une lionne , détail d 'une mosaïque de la Villa del Casale (Piazza Arm erina , Sicile).

l'embarq uement , de toutes sortes d'animaux exotiques, depuis la panthère, l 'antilope, le rhinocéros jusqu'au bison, à l'autruche et à la tigresse.

Ce rtaine s scènes ont une significa­ tion mystérieuse : dans un coin, un griffon , anima l fabuleux, est assis sur une cage où est enfermé un homme .

Enfin, dans les exèdres , des femmes assises accompagnées d'animaux symbolisent des continents : l'Afrique peut­ être, et l'Asie.

Un art très prisé Aucune civ i lisation antique n'a uti­ lis é la mosa ïqu e davantage que le monde gréco -romain .

L es artisans de cette époque , s'i ls n 'ont pas inven té la tec hn ique de la mosaïque , l'ont con sidé­ ra blement améliorée et l'ont utilisée par ­ tout où un revêtement imp erméa ble , lava ble et résista nt, était nécessaire, - sur les sols, dan s les fontaines , les niches, les sa nctua ire s rupe stre s ( nym ­ phées ).

Les thèmes traités sont inf iniment varié s : motif s géométriques ou floraux, natures morte s, portraits, allégories des quatre saisons , images de dieu x, des Mu ses, scènes de la vie quotidienne , jeu x d'enfan t s, etc.

Ma is cette excellence ne fait pas des mo saïstes des artistes , du moin s aux yeux de leurs co ntempora ins : la mo saïque est alors cons idérée comme un lux e , non comme un objet d 'art , et ceux qui la produisent comme des arti­ sans peu dignes d'égards.

Aussi ces c réateurs d'œuvre s parfois magnifique s ne sig ne nt -ils qu 'exce ptionnellement leur ouvrage : ces œuvre s demeurent le plu s souve nt anonymes .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles