LA BELLE NANI de VERONESE

« lA BE LLE NANI 1558 ·J560 Peint re italien Analyse ...- Le fond sombre met en valeur la lumineuse figure de la belle Nani à la beauté opulente et sensuelle.

La chevelure blonde et dorée, légère­ ment ondulée, est retenue par une coiffure raffi­ née dont les perles auréolent de lumière le visage de la jeune femme.

Elle porte une robe de velours sombre, largement décolletée, rehaussée de broderies ; la ceinture en pointe souligne les formes du corps.

Les manches à motifs brodés sont partiellement voilées par un léger manteau de soie transparente décoré d'épaulettes dorées, du même motif que celui de la jupe : un mascaron à conque et à diadème.

La jeune femme se tient debout et pose la main droite sur une table mar­ queté_e., tandis que la main gauche , baguée , est appuyée contre la poitrine.

On l'appelle La Belle Nani depuis que deux écrivains du xvu e siècle , Ridolfi et Boschini , évo­ quèrent l'existence d' un portrait exécuté par Véronèse pour la famille patricienne des Nani à Venise.

XVf siècle École vénitienne Bulle su r toü e 1.1 9 ~~ 03 cm L'œuvre C La proximité stylistique de ce portrait avec Les Pèlerins d 'Emmaüs du musée du Louvr e ainsi qu 'avec le portrait de la Signora Barbaro Giusti­ niani à la villa Maser, permet d'avancer une date voisine de 1560.

L 'appartenance de cette jeune femme en costume d'apparat à la famille Nani n'est pas certaine.

Le tableau se trouvait dans la collec­ tion de l'abbé Celotti, avant de passer dans celle du marquis Orlandini , puis d'être conservé dans la villa Demidoff à San Donato près de Florence .

Il passa ensuite de la marquise Landolfo Carcono au baron Basile de Schlichting qui , en 1914 , en fit don au musée du Louvre .

Cette toile a fait récemment l'ob­ jet d'une restauration subventionnée par la maison Rubelli de Venise.

Une pe int ure f aite de lumière • La peinture de Véronèse anticipe l'évolution broderies et les bijoux qui ornent ces figures leur artistique et lance à travers les siècles une passe- donnent encore plus de qualités décoratives.

On relie qu i mène de la Renaissance au luminisme a voulu voir dans cette science de la couleur du xvme siècle.

Il part de la tradition locale, de déployée par Véronèse une anticipat i on des l'étude analytique de la vision de Carpaccio, pour recherches impressionnistes, qui utilisent des remonter jusqu' aux mosaïstes byzantins qui pro- touches séparées de couleurs pures et de blanc cédaient par juxtaposition de touches colorées, et pour mettre en évidence les tons purs.

aux graveurs allemands.

U se sert en outre dans C'est ce qui donne à l' art de Véronèse Je colo- ses compositions d'une perspective qui suggère ris varié et brillant qui a séduit les prop riétaires que le point de vue du spectateur se situe en des- de villas dans la région de Venise .

Il bénéficia sous de la scène représentée.

Celle-ci prend de ainsi de nombreuses commandes de fresques cette ma n ière un e amp leur accentuée par l'har- décoratives où son sens de Ja mise en scène et du monie colorée qui unit les figures au fond.

Les faste trouva son épanouissement.

Du mêm e peintr e : PICTO 272 à 275 Photo Scala, Florence.

© Nard in i Editore, 1994.

Uriade pour l'édition fra n çaise, 1994.

34-18. »