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LA CHAPELLE BRANCACCI

Publié le 14/09/2014

Extrait du document

lignée des recherches contemporaines de l'architecte Brunelleschi et du sculp­teur Donatello.

 

Masaccio est aussi l'auteur d'impor­tantes peintures sur bols, telles la Vierge à l'Enfant avec sainte Anne (en collaboration avec Masolino), aujourd'hui aux Offices, ou la Vierge et l'Enfant sur un trône avec des anges, à la National Gallery de Londres. Enfin, il a également participé, semble-t-il, à la décoration d'une chapelle de l'église San Clemente à Rome, où il a peut-être peint avec Masolino la grande fresque sur le thème de la Crucifixion (1425?).

Tommaso di fer Giovanni, dit Masaccio, surnom péjoratif qui se rapporte, selon l'historien Vasari, au négligé de sa mise, est né à San Giovanni Valdarno, près d'Arezzo, en 1401, et mort à Rome à l'âge de 27 ans, en 1428.

 

Ce très jeune artiste doit sa célébrité aux peintures murales qu'il a exécutées à Florence. Là, il est mentionné pour la première fois en 1422, dans la chapelle Brancacci avec le peintre Masolino, et dans l'église de Santa Maria Novella, ou il réalise vers 1426-1428 la Trinité, pro­dige de perspective picturale dans la

« Adam et Ève chassés du paradis terrestre, Masaccio (chapelle Brancacci , pila srre gauche).

deux personnages projettent.

La lum iè re et l 'o mbre sculptent très puissamment les cor ps.

Des gestes v iolents traduisent la douleur ren ­ tré e de l'homme, qui se cac h e le visage, et une souffrance plu s extériorisée chez la femme, dont le visage ramassé dans les épaules n'est plus qu'un cri de douleur , bouche ouve rte et sourcils rapprochés en triangle.

Le jeune génie et le vieux ma ître La manière propre aux deux artistes se recon­ naît aussi dans les autres peintures de la cha­ pelle.

Certaines fresques, de facture homogène, sont d'une même main.

La scène du Tribut est de celles-ci.

L'espace s'y trouve défirù par des bâtiments aux volumes rigoureux et par des montagnes désolées dont les couleurs se confondent avec celles du ciel dans le lointain.

Le mur gauche de la chape lle Bran cacci.

En haut , la grande scène du Tribut Située dans l'église Santa Maria del Carmine à Flo rence , la chapelle Brancacci doit son nom à la famille sou s le patronage duquel elle est pla­ cée : celle des Brancacc i.

Les douze peintures , réparties sur deux registres , occupent les pilastres d'entrée, les murs latéraux , et les deux côtés du mur du fond , de part et d'a utre de l'aute l.

Elles racontent des scènes de la Genèse et surtout divers épisodes de la vie de saint Pierre, d'après l'Évangile de Matthieu , les Actes des Apôtres et la Légende dorée de Jacques de Voragine, célèbre ouvrage du x11r< siècle.

Considérablement obscurcies par la fumée des cierges depuis le xv< siècle, par celle, surtout, d'un incendie qui détruisit l 'é glise en 1771 , et par les effets de la pollution au xx< siècle, les fresques ont fait l'objet d'une impor ­ tante campagne d'étude et de restau­ ration , sous la direction de M"'" Ornella Casazza, entre 1981 et 1989 .

Des personnages massifs sont disposés en dia­ gonale ou selon un schéma circu laire q ui donne l 'idée de profondeur .

D'autres peintures révè­ lent, au contraire, la main des deux peintres.

Ainsi - comme l'a montré, en 1940 , l'historien italien Roberto Longhi - la scène de la Guérison de l'infirme et la résurrection de Tabirha.

Les bâtiments du premier plan sont tracés avec maladresse.

Ils semb lent se redresser suivant une pente très forte.

Au contrair e, les rues de l'arri ère-p lan suive nt une perspective rigoureu­ sement exacte.

La même fresque comporte des personnages si différents qu'ils ne peuvent guère avoir été conçu s par un seul homme : de jeunes et minces dandys dans des vêtements brodés, au centre, et de lourds personnages au type populaire sur la place, à l'arrière-plan.

Les parties où se remarque le moins le souc i d 'étab lir une perspec tive cohérente et de peind re des personnages qui semb lent authen­ tiques sont attribués par la critique à Masolino , maître plus âgé et formé dans le nord de l'Italie , où persiste longtemps l' influence d'un art gothique qui se préoccupe peu de réalisme.

Les fresques les plus novatrices, héritières de l'art d'un Giotto pour ce qui est de la solidité des corps, et qui montrent un souci de l'es pace ent ièrement inédit, sont données au jeune artis te Masaccio.

Celui -ci, dit Vasari, éta it lié aux grands esp rits qui révolutionnai ent al ors l'art de Floren ce : le sculpteur Donatello , pre­ mier maître , peut-être , du peintre, et l'archi­ tecte Brunelleschi , construc t eur de la coupole de la cathédrale , et inventeur d 'une nouvelle méthode , •scie ntifique », de perspective.. »

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