LA CHAPELLE BRANCACCI
Publié le 14/09/2014
Extrait du document
«
Adam et Ève chassés
du paradis terrestre, Masaccio (chapelle Brancacci , pila srre gauche).
deux personnages projettent.
La lum iè re et
l 'o
mbre sculptent très puissamment les cor ps.
Des gestes v iolents traduisent la douleur ren
tré e de l'homme, qui se cac h e le visage, et
une souffrance plu s extériorisée chez la
femme, dont le visage ramassé dans les
épaules n'est plus qu'un cri de douleur , bouche
ouve rte et sourcils rapprochés en triangle.
Le jeune génie et le vieux ma ître
La manière propre aux deux artistes se recon
naît aussi dans les autres peintures de la cha
pelle.
Certaines fresques, de facture homogène,
sont d'une même main.
La scène du Tribut est
de celles-ci.
L'espace s'y trouve défirù par des
bâtiments aux volumes rigoureux et par des
montagnes désolées dont les couleurs se
confondent avec celles du ciel dans le lointain.
Le mur gauche de la chape lle Bran cacci.
En haut , la grande scène du Tribut
Située dans l'église Santa Maria del Carmine à Flo rence , la chapelle Brancacci doit son nom à la famille sou s le patronage duquel elle est pla cée : celle des Brancacc i.
Les douze
peintures , réparties sur deux registres ,
occupent
les pilastres d'entrée, les murs latéraux , et les deux côtés du
mur du fond , de part et d'a utre de l'aute l.
Elles racontent des scènes de la Genèse et surtout divers épisodes
de la vie de saint Pierre, d'après l'Évangile de Matthieu , les Actes des
Apôtres et la Légende dorée de Jacques de Voragine, célèbre ouvrage
du x11r< siècle.
Considérablement obscurcies par la
fumée des cierges depuis
le xv< siècle, par celle, surtout, d'un incendie qui
détruisit l 'é glise en 1771 , et par les effets de la pollution au xx< siècle, les fresques ont fait l'objet d'une impor tante campagne d'étude et de restau ration , sous la direction de M"'" Ornella Casazza, entre 1981 et 1989 .
Des personnages massifs sont disposés en dia
gonale ou selon un schéma circu laire q ui donne
l 'idée de profondeur .
D'autres peintures révè
lent, au contraire, la main des deux peintres.
Ainsi - comme l'a montré, en 1940 , l'historien
italien Roberto Longhi - la scène de la
Guérison de l'infirme et la résurrection de Tabirha.
Les bâtiments du premier plan sont tracés avec
maladresse.
Ils semb lent se redresser suivant
une pente très forte.
Au contrair e, les rues de
l'arri ère-p lan suive nt une perspective rigoureu
sement exacte.
La même fresque comporte des
personnages si différents qu'ils ne peuvent
guère avoir été conçu s par un seul homme : de
jeunes et minces dandys dans des vêtements
brodés, au centre, et de lourds personnages au
type populaire sur la place, à l'arrière-plan.
Les parties où se remarque le moins le souc i
d 'étab
lir une perspec tive cohérente et de
peind re des personnages qui semb lent authen
tiques sont attribués par la critique à Masolino ,
maître plus âgé et formé dans le nord de l'Italie ,
où persiste longtemps l' influence d'un art
gothique qui se préoccupe peu de réalisme.
Les
fresques les plus novatrices, héritières de l'art
d'un
Giotto pour ce qui est de la solidité des
corps, et qui montrent un souci de l'es pace
ent ièrement inédit, sont données au jeune
artis te Masaccio.
Celui -ci, dit Vasari, éta it lié
aux grands esp rits qui révolutionnai ent al ors
l'art de Floren ce : le sculpteur Donatello , pre
mier maître , peut-être , du peintre, et l'archi
tecte Brunelleschi , construc t eur de la coupole
de la cathédrale , et inventeur d 'une nouvelle
méthode , •scie ntifique », de perspective..
»
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