LA HYRE Laurent de : ALLÉGORIE À LA PAIX DE WESTPHALIE

« LA HYRE Laurent de ALLÉGORIEÀ LA PAIX DE WESTPHALIE 1648 Peintre français pictoMUSEENATIONAL DUCHÂTEAU 442 VERSAILLES PIC xvne siècle Biographie %s/ Laurent de La Hyre naît à Paris le 27février 1606.

Il est tout d'abord l'élèvede son père Etienne avant d'être celui de Geor ges Lallemant.

Il se perfectionne en étudiant les décors de Fontainebleau et dirige son activité principalement vers les tableaux à sujets religieux ouhistorique.

Des œuvres commeLe PapeNicolas Vvisitant lecaveau de saint François d'Assise ouLa Nativité, qui appartiennent à ce cycle décoratif, révèlent l'influence des modèles italiens sur l'artiste. La Hyre exécute ensuite pour l'église du Saint-Sépulcre un Saint Jérôme dans ledésert maintenant perdu. Iltravaille àdeux reprises pourNotre-Dame, réalisant,en 1653,Saint Pierre guérissant les malades par la vertu de son ombre et, en 1637, Conversion de saint Paul.

Il reçoit alorscommandedes capucins de Paris pourlesquels il peint une Assomption tandis que pour les capucins rouennais il se lance dans ce que l'on considère comme son chef- d'œuvre, La Descente de Croix. Désormais, la réputation de La Hyre est telle que le cardi nal de Richelieu lui-même leconvoque pour lui confier ladécoration de la salle des gardes au Palais-Cardinal — l'actuel Palais-Royal. La Hyre dessine aussi de nombreuxcartons pour la manufacture des Gobelins. Il existe de La Hyre un catalogue d'une quarantaine d'estampes figurant des sujets religieux ou des paysages, qui témoigne de l'intérêt de l'artiste pour la gravure. Par la suite, La Hyre se rapproche du goût classique et nous trouvons alors chez lui plus fréquem ment des thèmes tirés de la mythologie ou des paysages avec des ruines. Rappelons de cette période Mercure confiant Bacchus aux nymphes, conservé au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg. Laurent de La Hyre meurt à Paris le 28 décembre 1665. pour Iédition fra Huile sur toile 225 x 162 cm Analyse ♦^ Cette toile est connue sous le titre exact de La France reçoit la Paix des mains de la Victoire. Allégorie à la paix de Westphalie. Au centre d'une architecture classique, le peintre areprésenté la France assise tandis que debout, sur la gauche, la Victoire s'apprête à la couronner de lauriers.

À droite, une figure ailée annonce l'événement en sonnant de la trompette. La Hyre peignit cette allégorie en 1648 pour célébrer les traités de Westphalie, signés en octobre de cette même année àMunster par la France et le Saint-Empire. La situation politique de la France n'était alors pas des meilleures : les premiers troublesde laFronde éclatent en avril 1648.

Les parlementaires et la noblesse avides de pouvoir cherchaient àsoulever le peuple, irrité par l'accroissement des taxes, contre la Cou ronne. Mazarin réussitcependant à apaiser les désordres, à sauver la paix du désastre et à préserver les intérêts etl'autorité du jeune Louis XIV.

La paix finit par être rétablie en 1652, raffermissant l'absolutisme des Bourbons. L'œuvre D Allégorie àla paix de Westphalie fait partie descollections du musée national de Versailles. L'aile du château où est installé le musée fut construite de 1685 à 1689 par Jules Hardouin- Mansart. Jacques Ange Gabriel poursuivit ensuite les travaux du bâtiment qui fut inauguré le17 mai 1770 àl'occasion du mariage de Marie-Antoinette avec le futur Louis XVI. Photo R.M.N.. »