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LA MISE AU TOMBEAU de VOUET Simon

Publié le 15/09/2012

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On peut aussi remarquer dans cette composition un mouvement en spirale qui se développe autour du corps du Christ, entraînant avec lui les figures des anges et de la Madeleine. La Vierge et saint Jean, debout à gauche, ont une pose plus rigide. Ils servent à assurer...

« VOUET Simon LA MISE AU TOMBEAU Vers 1638-1640 Peintrefrançais Analyse ♦>■ Vouet traduit avec une remarquable inten sité la douleur et le désespoir qui étreignent les différents personnages de cette Mise au tombeau. Lacomplexité de la composition augmente encore la puissancedramatique.

Elle est basée sur un jeu de lignes diagonales qui déterminent un double mouvement et créent l'impression d'espace.

L'une de ces diagonales divise le tableau, de la figure de la Madeleine agenouillée, en bas à gauche, à la grande aile de l'ange, dans l'angle supérieur droit.

L'autre diagonale,à par tir du corps du Christ vu en raccourci, détermine la profondeur du tableau. On peut aussi remarquer dans cette composi tion un mouvement en spirale qui se développe autour du corps du Christ, entraînant avec lui les figures des anges et de laMadeleine.

La Vierge et saint Jean, debout à gauche, ont une pose plus rigide.

Ils servent à assurer la stabilité de l'ensem ble et à équilibrer ce mouvement de rotation. Dans cette Mise au tombeau, Vouet tire les leçons de son séjour italien.

Il se fait l'écho de la piCTo MUSEE DU LOUVRE 343 PARIS XVIIe siècle Huile sur toile 55 x 40 cm peinture vénitienne (celle de Bellini, de Titien et de Véronèse), ainsi que du classicisme bolonais et romain du début du XVIIe siècle. Le torse du Christ, puissant et réaliste, et l'abandonde la tête sur la poitrine rappellent les œuvres du Caravage lui-même. Il fautsouligner la beauté et la délica tesse du linceul qui reçoit le corps sans vie, la souplesse et le bouillonnement du drapé qui s'accordent avec les figures tragiques et doulou reuses. L'œuvre LJ Le tableau est entré au Louvre avec la collec tion de Louis XVIII qui l'avait acquis en 1818. Vouet enfit plusieurs versions. Ilreprend lamême composition, avec quelques variantes, dans La Mise au tombeau du musée des Beaux-Arts de Bruxelles, de grandes dimensions comme celle du musée du Havre, etdans les versions du musée d'Épinal etdu Fitzwilliam Muséum de Cambridge, dont l'exécution est peut-être due à l'atelier du peintre. Le thème de la mise au tombeauchezSimon Vouet Simon Vouet a traité plusieurs fois le sujet de la Mise au tombeau.

De toutes les versions,la plus belle est celle gravée par Pierre Daret en 1641. Cette grande estampe porte, dans le bas, une dédicace de Vouet à Dominique Séguier, évêque de Meaux. Ce qui laisse supposer que ce Christ porté au tombeau par les anges de Vouet, aujourd'hui perdu, aurait été peint également pour un Séguier, comme plusieurs autres tableaux de Vouet illustrant la vie du Christ, commandés par le chancelier Pierre Séguier en 1636 pour la chapelle de son hôtel. On peutrapprocher de cette gravure les ver sions du Louvre, du musée d'Épinal, du musée desBeaux-Arts deBruxelles et duFitzwilliam Muséum de Cambridge. Elles sont toutes réali sées dans le sens de la gravure et dans ses dimensions. Ce qui rend suspecteleur antériorité à la gravure, d'autant que Vouet ne faisait graver à ses frais que des œuvres majeures. Cesdifférentes versions sont donc probable ment postérieures àl'original gravé par Daret. On peut les dater vers 1638-1640. Vouet exécute le sujet de manière différente dans Le Christ porté au tombeau du musée du Havre où le raccourci du corps du Christ est très important et où il fait un très bel usage du clair-obscur. m. »

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