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PORTRAIT DE JEUNE HOMME de VOUET Simon

Publié le 14/09/2012

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Le coup de pinceau, fluide, s'exalte et s'adoucit sur la gorge ; le gilet clair est peint avec des touches plus larges. La pose désinvolte et la liberté du dessin nous renseignent sur la date d'exécution : Vouet a peint cette toile durant son séjour en Italie...

« PORfRAIT DE JEUNE HOMME 1618-1620 Peintre français · XVIf siècle Huile sur toile 55 x 41,5 cm --------------------------------------------~------------------~ Anal yse ~ La toile figure un jeune homme, le buste de trois quarts et la tête tournée vers le spectateur.

Les couleurs, tout comme les ombres et les lumiè­ res projetées sur le visage par la chevelure en désordre, sont clairement réparties.

Le regard est impénétrab le et acéré, la bouche, sensuelle et charnue , surmontée de très fines moustaches.

Tout exprime dans ce visage l'agressivité et l'esprit de décision en même temps qu 'une vraie vie intérieure : un reste de mélancolie teinte en effet les grands yeux voi lés du jeune homme, rap­ pelant au passage l'art du Caravage et de Valen­ tin de Boulogne.

Le coup de pinceau, fluide, s'exalte et s'adoucit sur la gorge ; le gilet clair est peint avec des touches plus larges.

La pose désinvolte et la liberté du dessin nous renseignent sur la date d'exécution : Vouet a peint cette toile durant son séjour en Italie.

L 'œuvre est effectivement assez proche du Portrait de Marcantonio Doria, réalisé à Venise en 1621 , ainsi que du David ave c la tête de Goliath, abrité au Palazzo Bianco de Gênes : le David est notamment empreint du même cara­ vagisme q ue ce Portrait de jeune homme et figure lui aussi un personnage à mi-buste se détachant sur un fond sombre, dans une lum ière violente.

L'œuvre C Offerte au musée du Louvre par Alfred Chaber en 1893, cette toile fut considérée jusque vers 1960 comme une œuvre de l'école napolitaine du XVI~ siècle, en raison de son style fortement caravagiste.

Son entrée dans le catalogue des tableaux d e Vouet conservés au Louvre est extrêmement récente .

Ce catalogue mentionne, outre notre toile, six sujets allégoriques, trois scènes sacrées et deux autres portraits.

Vouet et la gra vur e + Simon Vouet fit graver un catalogue de ses Le peintre possédait dans son atelier les :rames Q!.Uvtes pour transmettre son nom à la postérité.

et la pres ·e qui lui permettaient d 'imprimer direc- Seul Rubens montra à C(:}tte époque un intérêt tement.

Les gravures exécutées de la main de emblable pourla gravure.

L'artiste était vraisem- Vouet sont pourtant très rares ; il semblerait blablement conscient du formidable pouvoir de même qtt'il n'ait gravé qu'une seule œûvre : la divulgation que permettait cet art ; aussi décida+ Sainte Famille avec l'oisillon (1633) , conservée il à partir de 1620 de faire connaître ses tableaux en dans une collection privée pari ienne .

Très actif, devenant son propre éditeur.

La majeure partie Vouet avait très peu de temps : il con idérait des épreuves du xvne siècle reproduisant ses donc la gravure plus comme un outil de reproduc- œuvres ne nous renseignent qu 'incomplètement tion que comme un · art véritable.

En janvier 1649, sur son travail : seuls sont notés le nom de Vouet, son atelier abritait, selon les inventaires, pas celui du graveur et la date d'exécution.

moins de cent neuf bois gravés.

Du même peintre : PICTO 340 à 345 Ph oto R.M .N.

© Nardini Editore.

1994.

Uriade pour l'éd~ion française, 1994.

34-19. »

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