LA MODISTE de François BOUCHER

« .

.

.

.

..

.

~ :1 • • .

' 1 , ' .

- .

! .: ' .

' ......

~.1'~_,.;,.,.., ..

~,~ :.t ,:..;, lA MODISTE 1746 Peintre français Analyse ......

Le tableau représente un événement de la vie quotidienne de l'époque , thème plutôt inhabituel chez Boucher , qui privilégie générale­ ment les sujets mythologiques, allégoriques et les personnages de jeunes premiers, qu'il situe dans des paysages fantastiques.

La scène se déroule dans la chambre d'une riche demeure, somptueu­ sement ornée de meubles de style Louis XV.

On remarque le lit à alcôve, fermé par des tentures rouges, Je petit fauteuil rembourré, la délicieuse « toilette » recouverte d'un tissu qui tombe jusqu'au sol et surmontée d'une glace.

Assise à la toilette, une dame noble regarde avec attention et coquetterie les rubans et les dentelles que lui montre une jeune femme, une modiste ou une mercière.

La jeune marchande est assise par terre; autour d'elle, plusieurs boîtes contenant les passementeries à la dernière mode.

Sur la boîte fermée est posé un bâton gradué, sans doute un instrument pour mesurer la longueur des rubans.

Ce petit chef-d'œuvre très élégant et recherché appartenait peut-être à l'origine à une série de quatre toiles, représentant quatre moments de la journée d'une femme élégante ; le matin, le .xviif sièc le Huile sur toile 64 x 53 cm milieu de la journée, l'après-midi et la nuit.

Ce sujet fut suggéré à Boucher par Berch, ce qu'indique une lettre envoyée le 27 octobre 1745 par Boucher au comte Tessin, qui commanda l'œuvre.

Il est possible que La Toilette, toile conservée dans la collection Thyssen-Bornemisza de Lugano , constitue Je premier tableau de la série.

Cette œuvre, datée de 1742, aurait été elle aussi directement achetée par le comte Tessin à l'artiste , en 1745.

L' œuv re C La petite toile est signée F .

BOUCHER et datée 1746 sur la boît e de la modiste posée sur le sol.

Elle fit un temps partie de la collection d e la reine Louise Ulrica de Suède.

En 1765, elle se trouvait dans le château de Drottningholm depuis 1865 , elle appar­ tient au National museum de Stockholm.

Le tableau fut commandé à Boucher par l'ambassadeur de Suède à Paris, le comte Tessin.

Il fut en contrepartie gravé parR Ga/liard, qui réalisa pourtant sa gravure d'après une réplique d'atelier, actuellement conser­ vée à la Wallace Collection de Londres.

Boucher , le comte Tessin et la reine de Suède + Dans les années 1740-1750, François Bou- der personnellement les œuvres au maître cher exécuta beaucoup d'œuvres destinées aux français et de les envoyer à la cour de Suède .

souverains et aux nobles étrangers, parmi les- Outre La Modiste, plusieurs tableaux de Boucher quelles quatre scènes allégoriques pour la cour firent ainsi partie de la collection de la reine du Danemark, L'Éducation de l'Amour (Staatli- Luisa Ulrica ; Vue des environs de Tivoli et du che Schlôsser und Gârten, Berlin) pour Frédé- temple de Vesta (1730), Le Triomphe de Vénus rie II le Grand, roi de Prusse, quelques sujets (1740), Léda et le cygne (1742), Nymphes et amours galants pour le duc de Hamilton, et surtout de au bain (1746) , La Toilette de Vénus (1746) et nombreux tabeaux pour la reine Luisa Ulrica de Songent-üs au raisin ? (1747).

Tous ce stableaux Suède et pour l'ambassadeur suédois à Paris, le sont actuellement conservés au Musée national comte Tessin.

Le comte fut chargé de comman- de Stockholm .

Du même peintr e : PICTO 525 à 539.

Photo Stat eus Konst musee n, S tockho l m.

C> Nardin i Ed itor e.

t992.

VPC L.arousse-L.affont pour l'édition française , 1992.

13- 19. »