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la mosquée el—Azhar

Publié le 09/01/2015

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La prestigieuse mos¬quée el-Azhar, fondée par les Fatimides quand ils prennent le pouvoir en Égypte au Xe siècle, est agrandie, embellie et restaurée au fil du temps par les différen¬tes dynasties qui se suc¬cèdent au Caire. Centre d'enseignement chiite puis sunnite, el-Azhar connaît des heures de gloire et des années sombres. Ses murs té-moignent aujourd'hui de l'histoire architectu¬rale de la capitale.

« C'est à partir du règne d'el­ Aziz, en 989, qu'elle devient un lieu d'enseignement de la doctrine ismaïlienne (un an plus tard, le calife entrepren­ dra la construction de la mos­ quée el-Hakim, qui jouera le même rôle).

Trente -cinq pro ­ fesseur s sont alors affectés à el -Azhar, à laquelle on adjoint une hôtellerie pour accueillir les étudiants et le personnel d e l'éco le.

La mosquée fatimide L a surface actuelle de la mosquée repré sente le double de sa surface d'origine, aussi n'est-il pas facile d'en reconstituer le plan primitif .

Celui -ci s'inspirait d'un modè ­ le de mosquée du Maghreb, région d'où venaient les Fati­ mides, et semble également très proche de la mosquée d'lbn Touloun .

La cour centrale donnait sur des salles de prière (iwan) à trois travées, jusqu'à ce que le calife el-Hafiz ajoute en 1138 une quatrième arcade, gale­ rie aux voûtes carénées (ou arcs per sans) dont la façade est rythmée par des œils -de ­ bœuf gravés dans la pierre et de hautes niches au cadre sculpté de frises d'écriture coufique .

De cette époque subsiste au­ jourd'hui la première salle de prière, dont le s cinq travées s'ap puient sur des colonnes en marbre, en porphyre et en granit aux chapiteaux corin­ thiens provenant de ruines de l'Égypte antique.

Parmi les décorations d'orig ine, on peut voir aujourd'hui dans ce premier iwan des panneaux de stuc et une fenêtre sur le mur qibla, des représenta ­ tions de palmiers en stuc sur les pilier s du mur qui lui fait face, et sur le mur nord-est des frises d'écriture coufique encadrant les fenêtres aux grilles de motifs géométri­ ques, ainsi que ciselées dans le bois du mihrab.

Il existait alors un petit minaret en brique, aujour d'hui disparu .

La mosquée des Ayyubides et des Mamelouks E n 1171, lorsque Saladin fonde la dynastie ayyu­ bide, il abolit le chiisme ins­ tauré deux siècles plus tôt par les Fatimides et rétablit offi­ ciellement le sunnisme en Égypte : si les somptueuses bibliothèques des souverains fatimides sont dispersées et les livres ismaïliens brûlés, el­ Azhar, malgré le changement de rite, va demeurer un im­ portant centre d'enseigne­ ment de l'islam.

Cependant la prière du vendredi y est abo­ lie et se déroule désormais dan s la mosquée el-Hakim.

El-Azhar est le s iège du kahdi el-kudhab (le chef des juges) et le centre de l'el-muhtaseb (l'auditoire public) ; le s affai ­ res juridiques y sont traitées, et de gr ands débats théolo­ giques l'animent .

C'est l'épo­ que où l'on construit de nom ­ breuses madrasas afin de pro­ pager l'orthodoxie sunnite .

El-Azhar connaîtra son âge d'or avec l'avènement des Mamelouks : elle devient le centre scientifique dominant dans le monde arabe, et les étudiants y affluent de très loin .

A la fin du XIII' siècle, Baybars la rénove et y rétab lit le culte, ce qui est nécessaire dans cette partie de la ville où se développe de plus en plus l'activité des souks .

Au début du siècle suivant, des émirs la dotent de de ux ma -. »

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