Devoir de Philosophie

La Peseuse de perles Un chef-d'oeuvre de Jean Vermeer de Delft (Analyse du tableau)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

De la vie de Vermeer, on ne sait que peu de choses. Fils d'un tisserand en étoffes de soie qui était aussi aubergiste, il appartenait à la petite bourgeoisie d'affaires de la ville de Delft. Fut-il formé par Carel Fabritius, le plus brillant disciple de Rembrandt, qui mourut prématurément en 1654, dans l'explosion de la poudrière de Delft, ou par Leonaert Bramer, un des peintres les plus appréciés de la ville jusqu'au début des années 1650? En tout cas, il dut faire son apprentissage pendant plusieurs années chez un maître reconnu puisque, dès 1653, il fut admis dans la guilde des peintres de la ville. La même année, il épousa Catharina Bolnes, dont il eut au moins quatorze enfants, qui n'apparaissent jamais dans ses tableaux. Sa peinture n'était probablement pas le seul moyen de subsistance de sa nombreuse famille, mais on ignore s'il faisait le commerce de tableaux — ceux des autres — ou s'il avait repris l'auberge paternelle.

« Une femme en jaune et bleuC'est dans leur intimité, en effet, que nous invitent les femmes de Vermeer.

Des femmes toutes semblables, avec lemême front lisse et bombé, le même teint mat, le même regard absorbé.

Des femmes mystérieusementimpersonnelles, qu'on ne rencontre que chez Vermeer et qui sont, comme les perles, autant de fragments d'uneseule et unique beauté.

Pour mettre en valeur cette beauté de contemplative, sans éclat mais pure et sereine,Vermeer a proscrit les tons trop brutaux ou trop chaleureux : ses préférences vont à l'harmonie du bleu et du jaune,couleurs expressives du ciel et de la lumière.Dans la Peseuse de perles, ce dialogue du bleu et du jaune se poursuit et, de même que Proust a célébré le «toutpetit pan de mur jaune» de la Vue de Delft, on pourrait exalter ici le petit pan de tissu jaune qui masque et dévoile àla fois la proche maternité de la dame aux balances. L'auteurDe la vie de Vermeer, on ne sait que peu de choses.

Fils d'un tisserand en étoffes de soie qui était aussi aubergiste,il appartenait à la petite bourgeoisie d'affaires de la ville de Delft.

Fut-il formé par Carel Fabritius, le plus brillantdisciple de Rembrandt, qui mourut prématurément en 1654, dans l'explosion de la poudrière de Delft, ou par LeonaertBramer, un des peintres les plus appréciés de la ville jusqu'au début des années 1650? En tout cas, il dut faire sonapprentissage pendant plusieurs années chez un maître reconnu puisque, dès 1653, il fut admis dans la guilde despeintres de la ville.

La même année, il épousa Catharina Bolnes, dont il eut au moins quatorze enfants, quin'apparaissent jamais dans ses tableaux.

Sa peinture n'était probablement pas le seul moyen de subsistance de sanombreuse famille, mais on ignore s'il faisait le commerce de tableaux — ceux des autres — ou s'il avait reprisl'auberge paternelle.Lorsque l'aristocrate et collectionneur français Balthazar de Monconys fit un détour par Delft, en 1663, dans l'espoirde rencontrer Vermeer, celui-ci l'éconduisit poliment, sous prétexte qu'il «n'avait point de ses ouvrages ».

L'amateurd'art en fut réduit à se rendre chez un boulanger voisin, auquel Vermeer avait vendu une de ses toiles.

Par dépit,sans doute, il la trouva d'ailleurs médiocre, et il blâma le boulanger de l'avoir payée «six cents livres, quoiqu'il n'yeust qu'une figure, que j'aurais trop payé de six pistoles ».

Il avait débuté dans la peinture par le tableau d'histoire et, avec l'Entremetteuse, en 1656, il s'était même risqué àla scène galante.

C'est seulement avec la Jeune Femme assoupie, en 1657, qu'il se lança dans le pur tableau degenre.

Dès lors, de la Laitière à l'Atelier en passant par la Dentellière, les chefs-d'oeuvre s'accumulèrent.

Il en allaitmalheureusement de même pour les dettes de Vermeer, dont la situation financière devint franchementcatastrophique au début des années 70 par suite de la crise économique due à l'invasion des Pays-Bas par LouisXIV.

Vermeer se vit contraint de louer sa maison et de s'installer avec sa famille chez sa belle-mère.

Vers cetteépoque, il peignit la Joueuse de guitare, étrange tableau plein de vide, dont l'héroïne faussement animée semblel'exact opposé des pures jeunes femmes d'autrefois.Vermeer mourut le 15 décembre 1675, laissant huit enfants mineurs, et sa femme dut, pour rembourser sescréanciers, vendre tous ses biens, y compris les rares tableaux qui lui restaient.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles