Devoir de Philosophie

La règle des trois unités

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Prenant appui sur la Poétique d'Aristote, par souci de vraisemblance, les auteurs des XVe et XVIe siècles ont progressivement établi la règle des trois unités, règle qui fonde toute la dramaturgie classique et qui impose de représenter sur scène une seule action (unité d'action) se déroulant en une seule journée (unité de temps) et en un seul lieu (unité de lieu). La règle s'impose pour la tragédie comme pour la comédie au XVIIe siècle, notamment chez Jean Racine ou Pierre Corneille.

« BOURBONS 1637 Louis XIV LE ROI, LES ARTS ET LES SCIENCES Les > s'imposent au théâtre Unité d'action, unité de lieu, unité de temps : au XVIIe siècle, les théoriciens du théâtre et de la littérature remettent à l'honneur les règles aristotéliciennes : ce qui va susciter une longue et vive querelle entre « réguliers » et >, jusqu'à ce que triomphe, en 1637, une nouvelle esthétique de la dramaturgie classique.

D epuis l'arrivée au pouvoir de Richelieu, en 1624, le théâtre a la faveur des grands .

Le cardinal-ministre, qui prend volontiers l'avis des lettrés, s'intéresse de très près aux pièces en cours d'écriture ou données en représentation .

Alors que les cercles littéraires se multiplient, dans les salons et les sociétés mondaines on manifeste un vif attrait pour l'esthétique théâtrale, les nor­ mes et la codification .

Dans ce contexte favorable aux remises en cause et aux dis­ cussions, les idées sur « les règles d'unité » - unité d'ac­ tion, unité de lieu et unité de temps -se répandent rapide­ ment, passant des doctes au public, ce qui explique l'effer- vescence qu'elles suscitent.

Elles exercent une fonction d'émulation très propice à la création, piquent la curiosité, obligent à se poser des ques­ tions .

Il faut dire aussi qu'elles ont le soutien du pouvoir et sont l'expression d'une volon­ té de normalisation centralisa­ trice qui touchera plus tard tous les arts.

Le romanesque résiste Définies par Aristote, le philo­ sophe grec de l'Antiquité , re­ prises par les théoriciens et les auteurs italiens du XVJ • siè­ cle, les « trois unités » sont ainsi résumées dans L'Art poé­ tique par Nicolas Boileau, parti­ san convaincu de leur bien­ fondé : « Qu'en un lieu, en un jour, un seul fait accompli 1 Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli.

» Le poète Jean Mairet , le critique Jean Chapelain et le théoricien François d'Aubignac sont également favorables à ces règles, non pas tant pour brider les dramaturges que pour favoriser l'accès du pu­ blic à leurs œuvres .

Dans la préface de Silvanire, pièce dans laquelle il appli­ que pour la première fois les trois unités, Mairet souligne que c'est à leur régularité que les pastorales italiennes doi­ vent leur succès .

Au début des années 1630 , ces théories ont de farouches adversaires .

« La règle me déplaît », s'insurge l'auteur dramatique Jean Ro­ trou, qui n'hésite pas à utiliser dans La Belle Alpftrède une intri-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles