La révolution dans l'art

La révolution dans l'art

Prospère, la première décennie du xxe siècle entraîne des progrès dans tous les domaines. Au plan culturel, on érige les fondements de courants artistiques hors des sentiers battus.

En peinture, de nombreux changements révolutionnaires apparaissent au début du siècle : dans le tableau Hommage à Matisse (1900) qui se veut l'annonceur d'un programme, Maurice Denis place une œuvre de Paul Cézanne, le novateur le plus influent de la peinture moderne, au centre d'un groupe artistique. Cézanne avait libéré la forme et la couleur de sa signification objective en peinture. D'autres artistes le suivent sur cette voie : André Derain et Henri Matisse notamment fondent le fauvisme, dont les membres reprennent les aplats de couleurs anticonventionnelles du groupe créé à Dresde en 1905, Die Brücke.

Georges Braque, Juan Gris et Pablo Picasso créent le cubisme vers 1907-1908. De nombreux peintres, qui se réfèrent à ce mouvement artistique, se rapprochent de plus en plus au fil du temps de l'abstraction pure. Le Néerlandais Piet Mondrian crée une série de tableaux d'arbres (1908-1909) où il réduit petit à petit les formes. Les œuvres de Mondrian laissent déjà apparaître les structures très géométriques de son néoplasticisme tardif. Même des artistes enracinés dans le xix' siècle donnent finalement à l'art de fortes impulsions, avec des œuvres tardives : Gustav Klimt renonce à l'illusion spatiale de ses tableaux.

L'expressionnisme est influencé par les sculptures qui se meuvent avec passion chez Auguste Rodin, ainsi que par les tableaux du Norvégien Edvard Munch dans lesquels se reflètent les tourments de l'âme. Le cycle des Nymphéas de Claude Monet sert de référence à la peinture abstraite, par l'effet des couleurs détachées de l'objet.