La révolution de l'architecture

La révolution de l'architecture

La croissance des villes pousse les architectes à trouver de nouvelles solutions pour l'habitat. Leur champ d'expérimentation est la cité, la construction étant un impératif entre les deux guerres.

L effroi face à l'absurdité de la Première Guerre mondiale provoque des bouleversements culturels radicaux qui touchent également l'architecture. Dans le mouvement de la « nouvelle construction », différentes tendances qui puisent leurs sources dans l'art du xix' siècle se rejoignent mais aspirent désormais à des solutions extrêmes. Le refus des styles historiques traditionnels, de l'esthétique forcée, la recherche d'une nouvelle forme objective et conforme au matériau, et surtout le besoin de logements bon marché, fonctionnels tout en restant humains, donnent lieu à de nombreuses expériences.

La production industrielle, l'utilisation d'acier, de béton et de verre doivent faire baisser les coûts et résoudre les problèmes du logement de masse. La lumière, l'air et la verdure sont impératifs. Les porteurs de cette évolution sont les architectes eux-mêmes.

Les premières impulsions dans la construction de cités modernes viennent des Pays-Bas, où Michel de Klerk bâtit des cités ouvrières en brique dans le style traditionnel. Peu après apparaît la cité Hoek Van Holland, de J. J. P. Oud : des unités cubiques futuristes, badigeonnées de blanc, avec de grandes façades de verre. En Allemagne, Otto Haesler et Ernst May apportent des solutions nouvelles, Haesler avec ses rangées de construction, May avec ses installations à grande échelle à Francfort. La cité fer-à-cheval de Bruno Taut à Berlin-Britz fait varier le thème de la cité-jardin, en y incluant des installations sociales telles que les jardins d'enfants.