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LA VIERGE ET L'ENFANT JÉSUS AVEC SAINT JEAN de le Dominiquin

Publié le 14/09/2012

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Le tableau d'Annibale Carrache qui a servi de modèle au Dominiquin est conservé dans les collections royales de Hampton Court en Angleterre. Cette copie fut acquise en 1671 par Jabach pour la collection de Louis XIV...

« lA VIERGE ET L'ENFANT JÉSUS AVEC SAINT JEAN 1605 Pei n tre italien Anal yse ~ Ce tableau est une copie, avec des variantes, d'un original d'Annibale Carrache; on le connaît également sous l e nom de Le Silence ou encore Le Silence du Carrache.

Les éléments typologi­ ques et stylistiques le relient à l'activité de jeu­ nesse du Dominiquin, et plus précisément aux premières années de son séjour romain.

Le jeune peintre bolonais collabora a lors aux cycles pictu­ raux les plus importants confiés à Carrache, entre autres la galerie Farnèse.

En confrontant les deux versions, il paraît évident que le Dominiquin est bien loin de se limiter à une pédante imitation de l'original; il offre une interprétation personnelle du classi ­ cisme romain du XVII e siècle inauguré par Carra­ che lui-même.

Cette version réduit malheureuse­ ment la portée exceptionnelle du sujet, où trans­ paraît par allusion la conscience qu 'a la Vierge du destin tragique de son Fils.

Dan s le Silence de H ampton Court, Carrache s'exprime en recou ­ rant à un langage imprégné d'un doux clair­ obscur hérité du Corrège, très adapté à un sujet de dévotion intimiste comme celui-ci ...

Le Domi­ niquin, au contraire, baigne sa composition dans une lumière uniforme qui inonde le corps de XVIf siècle École bolonaise Toile 38 x 47 cm l'Enfant endormi et lui procure ainsi une plasti­ cité très raphaélesque .

Le Dominiquin dessine avec rigueur les contours des figures et en immo ­ bilise les mouvements : il s'arrête à décrire la coiffure de la Vierge, illumine de quelques tou­ ches de lumière les tendres boucles de saint Jean, pose sur la table de délicates fleurs blanches, non pour donner du naturel à la composition mais, au contraire, dans la recherche d'un purisme acadé­ mique qui est à la base de son art.

Le classicisme du XVII e siècle trouve dans le Dominiquin son interprète le plus inte llectuel, chez qui un dess in infaillible sert d'appui à une monumentale com­ position des masses plastiques.

Il écrit à son ami et mécène , le prélat Gian Battista Agucchi : « le dessin donne l'existence et il n'y a rien qu i ait une forme hor s de ses limites précises ».

L'œu vre C Le tableau d'Annibale Carrache qui a servi de modèle au Dominiquin est conservé dans les collec­ tion s royal es de Hampton Court en Angleten·e.

Cette copi e fut acquis e en 167 1 par Jabach pour la collection de Louis XIV.

Le cla ssicis me du Dominiquin + Dans le panorama de la réforme classique qui domine les trente premières années du XVIIe siècle romain, l'art du Dominiquin joue un rôle fondamental dans sa relation avec les théo­ ries artistiques élaborées par le prélat Agucchi , relation qui constitue une heureuse conjonction entre la tradition classique et païenne de la Rom e antique et le classicisme parvenu à matu­ rité de Raphaël.

En effe t, parallèlement a ux théories d' Agucchi , le classicisme du Dominiquin se fonde sur une étude méthodique et rigoureuse de Raphaël et de l'antiquité classique, où l'on distingue la recher­ che de la beauté idéale.

Ce qui explique la clarté de la mise eu page , la pureté des coloris et l'étude approfondie des sentiments.

Ces qualités trouveront leur expression ulté· rieure dans les fresques de l'égli e Saint-Louis­ des-Françai à Rome , relatant la Vie de sainte Cécile (1612 -1615) , et resteront constantes aussi dans les œuvres tardives, même si ces dernières son t plus rhétoriques et baroques.

Du même peintre : PICTO 328 et 330 Photo R.M.N © Nardini Editore , 1991 VPC Larousse-Laffont pour rédition française , 1991 R1·05·13. »

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