Devoir de Philosophie

L'Age d'or espagnol en peinture

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Le «Siglo de oro«, l'Âge d'or espagnol, débute au xvie siècle avec le règne de Philippe II (1556-1598) et se prolonge relativement tard dans le xviie siècle avec celui de Philippe IV (1621-1665). De tous les arts, la littérature et la peinture donnent les oeuvres les plus remarquables, marquées d'une inspiration profondément espagnole et porteuses d'enseignements universels.

« i L'épisode de Don Quichotte et des A moulins à vent a été gravé pour illustrer la première édition du roman de Cervantès .

ne sont plus au nombre de trois mais de quatre, un pour chaque pied et non plus un seul qui lia it les pieds ensemb le.

Afin de donner une torsio n exp res­ sive au corps du Chris t, la solution adop tée est de lui faire cro iser les jambes.

Le génie du Greco, qui s 'exprime par une pein­ tur e tourmentée , en fait un artist e à part.

Né en Crète , Dhomînikos Theotokôpo ulo s est surnommé le Greco (1541-1614).

Après s'être form é à Venise aup rès de Titien , il séjourne à Rome où il découvre le maniérisme.

Puis il se rend en &pagne e t s ' installe à Tolède en 1577 , v ill e qu'il ne quittera plus jusqu 'à sa mort.

Il travaille pour Philippe Il à l'Escurial (pa lais e t monastère dédié à saint Laurent) , m a is sa peinture irréaliste e t ses coloris étranges déplai­ sent à la Cour.

Il se consacre donc à la peinture reli­ gie u se pour une clientèle privée.

L'allongement excess if des corps et les distorsions carac téristiqu es du maniérisme prennent un sens spir itue l ch ez le Greco: ils traduisent en effet une aspira tion mys­ tique vers Dieu à travers une dissolution des corps qui para issen t brûler comme des flammes.

~rsonne n'a su rendre comme lui l es visions fantastiques où le réel semb le s 'éva nouir devant le sacré.

Le baroque espagnol Au XVII'" siècle , la Contre-R éforme que l'Église oppose à la R éf orme protestant e s'impose en &pagne , bien que le protestantisme n'y ait jamais réellement pris une grande ampleur.

L'art baroque est alors adopté pour affirmer le triomphe catho liqu e de la Recon­ quête .

Il donne ainsi son style aux églises que déci­ dent de faire construir e les missionnaires dans les colonies espag no l es d 'Amérique .

L 'architec ture baroque espagno le se fond au style "churrigueresque », du nom des trois archi­ tectes frères Churri guera de Salamanque , marqué par la surc harge décorative .

Les colonnes torses «salomoniques ,, que Bernin ava it emp loyées pour la premi ère fois au baldaquin de Saint-Pierre de Rome sont repr ises avec un décor surajo uté de guir­ landes végéta les, e t deviennent un motif fréquem­ ment utili sé à la fo is en architecture et pour l es retabl es (part ie décorée de l'église se situant en hauteur derrière l'autel , au fond du chœur).

Une littéra tur e développe ce goût de la sur­ charge: c'es t la naiss ance du « gongorisme », mou­ vement qui porte le nom de Lui s de Gôngora (1561- 1627 ), poète et ecclésiastique.

Son vocab ulaire très recherché fait appe l à des métaphores e t à des images comp liqu ées.

Il en résulte un style obscur, hermétique , notamment dans La Fable de Poly­ phème et Galatée (16 1 3).

Dan s la seco nde moitié du XVII'" siècle, la p ein­ tur e espagno le est marquée par l'influ ence de Rub ens et de Van Dyck; e lle devient plus claire e t ne néglige pas les effets baroqu es.

L'int ériorité mys­ tique de Zurbarân ne plaît plus et il doit che rc h er une nouve lle clientèle.

Il envoi e les tableaux réali­ sés avec la collaboration de son atelier en Amé- Le plafond ..,.._ voûté de la bibliothèque de I'Escurial est orné de fresques exécutées par des peintres italiens , venus à Madrid sur l'invitation de Philippe 1/.

' Vue aérienne de I'Escurial .

Autour du mausolée de Charles Quint , où prendront place d 'autres Habsbourg , sont organisés un monastère et un pala is ; la méditation sur la mort et la relig ion est ainsi liée à la vie du monarque .

rique.

On trouve parmi ceux-ci l es Im maculée Concep tion d'Alonso Cano, sculpteur , peintre et architecte , et celles d e Bartolomé Esteban Murill o (1618-1682) , qui remp ortent alors un succès consi­ dérable .

Autour l'image de cette Vierge au visage enfa ntin portée par les anges et peinte avec des cou leurs dou ces se gre ffe un imp ortant c ult e f ait de processions et de dévotions.

Le réalisme populaire L'influence de Caravage, pei ntre italien du xvr siècle (v.

1571-1610 ), se fait ressentir dans la peinture espa­ gnole par l 'int e rm édiaire de Naples , possession espagno le où le peintre a un temps résid é.

L'utili­ sation du clair-obscur caravagesq ue fait qua lifi er les peintres espagnols d e té n é brist es; comme Le Caravage, ils n 'h ésit ent pas à peindre les gens du peuple avec réalism e, ce qui le ur permet de figur er de nouvea ux concep ts re ligi e ux.

Saint e Thérès e d'À vila, carmé lit e e t mystique espagno le, disait que "Dieu est parmi les cassero les••, sign ifiant ains i que le sac ré interv ient d ans la vie quotidi enne, dans ce qu'il y a de plus humbl e.

Dès lors , l es scènes de c ui s ine se multipli e nt pour évo qu er cette idée, comme la Vieille Femm e faisant cuire des œufs de Diego Velâzquez (1599-1660).

Le peintre et graveur José de Rib era (159 1-1652 ) s ' est installé à Naples dès 16 1 6, où il est rapidement devenu le peintr e officiel des vice-rois espagnols.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles