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LE BÉNÉDICITÉ DE CHARDIN

Publié le 13/07/2012

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Ce tableau, exposé au Salon de 1740, fut offert par l'artiste, le 27 novembre 1740, au roi Louis XV, avec son pendant, La Mère laborieuse. Ils n'ont jamais quitté les collections nationales....

« LE BÉNÉDICITÉ 17 40 Peintre français Analyse ....., Benedicite est le premier mot latin de la prière d'action de grâce qui était récitée avant le repas.

Chardin représente une famille de la bourgeoisie réunie autour de la table pour invoquer la protection divine avant de commen­ cer le repas.

On trouve dans ce tableau, comme dans La Mère laborieuse , son pendant conservé lui aussi au Louvre, et qui partagea la même destinée, un modèle d' exaltation des valeurs de la fi délité, de la dignité et du bonheur dans la simplicité et l'austérité.

Mais l'artiste ne donne pas une illustration conventionnelle de ce thème ; au contraire il soigne particulièrement la composition.

La scène est construite selon une disposition pyramidale rigoureuse, empruntée aux représentations traditionnelles où le bénédi­ cité est récité par les personnages de la sainte fa mille.

La mère, mince et élégante, se dresse au centre ; le haut du corps penché vers ses enfants, elle est toute attention.

Cette construction est soulignée aussi par le jeu des regards.

Chardin a grémente la scène de ses inimitables « natures mortes », des objets posés sur la table et des jouets que vient d'abandonner la plus jeune des deux enfants.

L'artiste a fait baigner le tableau dans une atmosphère tamisée ; il a perçu la tiédeur de l'intimité familière et en a donné une vision un peu rêveuse, presque imaginaire, comme saisie à la lumière d'une bougie.

On retrouve les valeurs tonales bien caractérisées, dans la gamme des bruns et des gris, où domine le blanc précieux -même s'il est un peu assourdi - des bonnets, des tabliers et de la nappe, que l'artiste utilise habilement pour rendre cette atmosphère typique du XVIIIe siècle.

() La Mère laborieuse, musée du Louvre, Paris.

- XVIIf siècle Huile sur toile 49,5 x 38,5 cm L'œuvre C Ce tableau, exposé au Salon de 1740, fut offert par l'artiste, le 27 novembre 1740, au roi Louis XV, avec son pendant, La Mère laborieuse.

Ils n'ont jamais quitté les collections nationales.

Chardin a peint de nombreuses versions de ce thème ; il en existe au moins sept.

L'une d'elles est entrée au Louvre avec la collection La Caze ; une autre, conservée au musée de l'Ermitage à Saint­ Péter sbourg est la seule signée et datée (de 1744).

No mbreuses sont les reproductions gravées du Bénédicité, sans compter les copies.

Chardin exp osera encore ce même sujet au Salon de 1744 (la version de Saint-P étersbourg) et au Salon de 1761 (p robablement la version de Rotterda m).

Archives Nardini Du même peintre : PICTO 507 à 515 Photo R.M.N.

C Nardini Editore.

1992.

VPC Larousse-Laffont pour l'édrtion française, 1992.

12-20. »

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