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Le «Benvenuto Cellini de la ferraille»

Publié le 05/12/2018

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sent le plus proche à l’époque n’est autre que Germaine Richier. Il partage, en effet, avec cette ancienne élève de Bourdelle la même fascination pour les moulages fantomatiques et macabres effectués sur les victimes de l’éruption de Pompéi (leurs nus à tous les deux présentent un épiderme calciné, couturé, boursouflé...) et pour un bestiaire fantastique peuplé d’insectes et d’oiseaux aux confins du monstrueux. Mais là où les créatures de Germaine Richier semblent recouvertes d’écorce, palpitant d’une sève brutale toujours prête à surgir, les être nés du chalumeau de César sont caparaçonnés, hirsutes, hérissés et brutaux. Ailettes de réacteurs ou ailes de chauve-souris ? Punaises, scorpions, rascasses, moustiques... tout un univers métallique de cloportes et d’arachnides dans lequel le terrifiant le dispute cependant au merveilleux.

Rares sont les sculpteurs contemporains à avoir atteint la renommée auprès du grand public. Aux côtés d’Arman et de Daniel Buren, César Baldaccini, dit César, est de ceux-là. Loin de se limiter aux seules Compressions et Accumulations qui firent la gloire de l'artiste dès les années 50, l'exposition de la galerie du Jeu de paume a présenté le long cheminement de son œuvre, depuis son poétique et inquiétant bestiaire métallique jusqu’à ces masques et autoportraits de résines et de plâtre...

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