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Le séjour en France de Benvenuto Cellini

Publié le 19/08/2013

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En 1542, Cellini se lance dans la sculpture monumentale avec la commande d'une porte en bronze de plus de six mètres destinée à la porte Dorée du château de Fontainebleau. Il dessine un bas-relief semi-circulaire sculpté d'une nymphe entourée par

les animaux de la forêt et reposant sur deux satyres. Il n'aura le temps de réaliser que la nymphe, qui sera source d'inspiration pour tous les

sculpteurs français de

l'époque, tant la pose allongée et étirée au-delà du réel est réussie. En 1555, ce magnifique bronze sera donné par Henri II à sa maîtresse Diane de Poitiers et intégré au portail d'entrée du château d'Anet, où — ayant intégré les collections du musée du Louvre —, il est désormais remplacé par un moulage.

« d'une confortable pension et l'installe avec ses deux compa­ gnons, Ascanio De Mari et Paolo Romano, dans l'hôtel du Petit-Nesle, sur la rive gauche de la Seine, face au Louvre .

Une salière en or La première commande du souverain consiste en de mo­ numentales statues en argent représentant les dieux et les déesses, candélabres destinés à éclairer sa table à Fontaine­ bleau.

Seul un Jupiter, " aussi grand que le roi" , sera achevé - et malheureusement fondu pour des raisons financières , quelque vingt ans plus tard , lors des guerres de Religion .

Cellini commence également à travailler à une fontaine ornée d'une statue colossale , à deux bustes de bronze et à plu­ sieurs vases d' argent , aujour- CELLINI ET LA BELLE CATHERINE Dans son autobiographie, Benvenuto Cellini, fidèle à sa réputation d'aventurier, raconte avec complaisance ses aventures avec la belle Catherine, jeune Française dont il fait sa maîtresse et qui lui sert de modèle pour sa nymphe d'Anet .

Il relate successivement sa fureur quand il trouve la jeune fille , dans les bras de son comptable, Paolo Micceri, puis la vengeance qu'il exerce sur les amants en les obligeant à se marier contre leur gré.

Or, les documents administratifs de l'époque montrent que l'artiste a beaucoup exagéré et dramatisé les faits : le .

contrat de mariage établit que, au contraire, il a été fort généreux envers les jeune sépoux, les gratifiant des revenus du jeu de paume de l'hôtel du Petit -Nesle pendant six ans et de dix écus en cadeau de noces .

d'hui disparus.

Lorsque Fran­ çois 1er lui demande une " belle salière ", il se souvient de celle qu'il a réalisée à Rome pour Hyppolite d'Este qui lui avait commandé " une salière qui sortit de l'ordinaire " .

Il ava it exécuté un modèle de cire représentant l'union de la ~ Terre et de l'Océan, où une nef ~ susceptible de recevoir une 5 ·e grande quantité de sel était ~ u placée dans la main de la figu- 2 re masculine de l'Océan .

Il f soumet ce projet au roi, qui, enthousiasmé , l' invite à se mettre immédiatement à l'ou ­ vrage ; mais en soulignant qu'il désire que l'objet soit en or ma ssif ! Le souverain ordonne à son trésorier de compter à l'orfèvre mille écus d'un bon poids pour lui permettre de commencer son travail.

Benve ­ nuto Cellini consacre plusieurs heures par jour à ce qui va devenir son chef-d ' œu vre : sur un socle d'ébène se font face deu x statuettes , de Neptune et d'Amphitrite , s urmontant tout un peuple grouillant de monstres et de créatures marines et terrestres , parmi lesquelles on reconnaît l'élé­ phant fleurdelisé in s piré par le profil de Françoi s 1"' .

Lorsque l 'ouvrage lui est remis , le roi est enchanté et ne peut se ras­ sasier de le contempler .

Son petit-fils Charle s IX fera don à l'archiduc Ferdinand , en 1570, de cette salière hors du com­ mun , que l'on peut aujourd 'hui admirer au Kunsthistorisches Museum de Vienne .

Int rigu es et récriminations En 154 2, Cellini se lance dans la sculpture monumentale avec la commande d'une porte en bronze de plu s de six mètres destinée à la porte Dorée du château de Fontai­ nebleau .

Il dessine un bas­ relief semi-circulaire sculpté d 'une nymphe entourée par ~E DITI ONS 1Li1a1 ATLAS les animaux de la forêt et reposant sur deux satyres .

Il n'aura le temps de réaliser que la ny mphe, qui sera sour­ ce d'i nspiration pour tous les sculpteurs français de l'époque , tant la pose allon­ gée et étirée au-del à du réel est réussie.

En 1555 , ce magni­ fique bronze sera donné par Henri Il à sa maîtres se Diane de Poitiers et intégré au por­ tail d 'entrée du château d 'Anet, où -ayant intégré les collections du mu sée du Louvre -, il est désormais remplacé par un moulage .

Mais au cours des quelques années de son séjour en Fran­ ce , l'artiste a fini par se rendre odieux par mille intrigues et de continuelles récriminations : même le roi s'est las sé de ses frasques .

En 1545 , son talent est concurrencé par celui du Primatice, son rival et compa­ triote.

Par ailleurs soupçonné d 'avoir détourné de l'argent , il quitte Paris pour Florence , où il entre au service de Cosme !er de Médicis.

C'es t là qu'il meurt en 1571, à l'âge respec ­ table de soixante et onze ans, couvert d'honneur s e t après une vie mouvementée , qu'il s'est complu à décrire - sans épargner personne , sauf Fran­ çois ,., ! - dans une piquante autobiographie .

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