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LE CHEVAL AU GALOP VOLANT

Publié le 14/09/2014

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Cela, bien sûr, ne signifie pas que les bronziers soient moins talentueux. Le Cheval le prouve suffisamment. À côté des figurines d'animaux, les artisans du bronze continuent d'ailleurs à exécuter de magnifiques objets. Ils réalisent des lampes et de splendides brûle-parfums incrustés d'or au décor original. Les couvercles représen­tent un paysage accidenté qui n'est autre que

 

des immortels bienheureux«, ou paradis. Les vases, qui ont perdu leur ancien caractère religieux tout en conservant leurs formes, font preuve d'un extrême raffinement. Les incrusta­tions d'or, d'argent, de pierres semi-précieuses, adoptées à l'époque des Royaumes combattants (475-221 avant notre ère), deviennent la règle. Mais le déclin de la vaisselle de bronze, produite massivement aux époques précédentes pour les besoins funéraires, est irréversible.

« Vase laqu é (Paris , musée Guimet).

Dans ces trois cas, la technique de fabrication est la même.

Les artisans qui réalisent les vases bénéficient de l'expérience des potiers et de leur parfaite maîtrise du feu.

Cela leur permet de développer un procédé complexe de fonte au moule.

Ils façonnent dans l'argile un modèle du vase, le font sécher, puis le cou ­ vrent d'une nouvelle couche d'argil e pour obterùr un moule qu'ils divisent en sections.

L'opér ation suivante consiste à raser le modèle, c'est-à-dire à enlever une couche d'argile et à libérer un espace entre le modèle et son moule.

Cet espace correspond à l'épaisseur du vase.

Puis le modèle est calé et La sta tu ette provient de la tombe d 'un général nomm é Tchang , qu i vécut sous la dynastie des Han orientaux ou postérieurs (25-220 de notre ère).

La sépultur e, en brique s, a é té découverte en 1969 à Leitai , dan s le district de Wuwei au Gansu.

Elle abritait un important matériel funé­ raire composé de 220 objets en céramique, jade, laque , pierre, bronze , or et fer .

Le Cheval au galop volant se rattache à un très beau groupe de figurines de bronze de 40 cm de hauteur en moyenne , et qui comprend 39 chevaux, 14 chars et 40 cavaliers etpalefreniers.

L 'œuvre mesure 34,5 cm de hau ­ teur et 45 cm de longueur.

Elle est en bronze et comporte des incrustations d ' or, d 'argent , de turquoi se et de malachite ainsi que des traces de ver­ nis laqu e.

La figurine est conservée en République populaire de Chine.

Laque de Chine Le Cheval au galop volant -ainsi par­ f ois que les grands vases de bronze rituels -était décoré à la laque.

Si l'art du laque remonte, comme l'attestent quelques fragments , à l'é poque Shang, sa flora ison commence au v1• siècle, sous les Zhou (1100 -221 avant notre ère).

De la la que au laqu e.

La laque est le latex , ou suc des sumacs et surtout du s uma c verni, le Rhus vernicifera , arbres qui poussent dans le sud de la Chine et en Asie du Sud -Est.

Crémeuse et presque blanche lorsqu'elle est récoltée , la laque vire au brun en s'oxydant.

Elle a la propr iété de durcir en séchant et d'imperméab iliser les objets qu 'ell e recouvre.

Le vernis laque, ou laque, additionné de pigments , le plus souvent du vermillon ou du noir , peut être apposé sur du bois, du bambou , de la vannerie, du cuir, de la céramique, des métaux ...

L a fab rication des laqu es.

C'est une suite d'opérations délicates qui consis­ tent à superposer plusieurs fines enfermé dans le moule dans lequel le fondeur coule le bronze .

Il ne reste ensuite qu'à ôter le moule , qui est réutilisable, et à polir le vase sur les coutures.

Le décor, toujours surchargé, est gravé soit sur le modèle, soit sur le moule.

Le relief est plus ou moins prononcé selon les époques.

Figures géo­ métriques et animales constituent l'essentiel des motifs.

Les plus &équents sont le taotie, ou arù­ mal fantastique aux yeux globuleux, et les bovi­ dés, caprinés, éléphants, tigres et rhinocéros.

Objets de tous les jours Après quinze siècles de prédominance, sous les Han , le bronze est peu à peu délaissé.

Le développement de la sculpture, de la peinture, de la vaisselle de laque rejette cette technique au second plan.

Éléphant, vase rituel en bronze , Xf-IX' siècle avant notre ère (Paris , mus ée Guimet).

couches de laque sur le support à vernir.

Chaque couche doit sécher parfaitement dans une atmosphère humide, sans lumière et à l'abri des poussières.

Elle est à chaque fois soigneusement polie avant application de la couche suiva nte.

À la fin, l'objet ainsi traité est décoré en verm illon ou en noir selon la cou leur du fond.

La réalisation d'un laque , ou objet en laque, exige donc beauco up de temps , ce qui explique son coû t très élevé.

De s up erbes ob jets .

Dès l'époque des Royaumes combattants (475 -221 avant notre ère) , les laques se multi­ plient dans les tombes.

Les Chinois for­ tunés passent commande de vaisselle, coupes, plats et vases, de boîtes à fard , de petits meubles et de petites sculp­ tures en laque.

Armes, instruments de musique et cercueils sont aussi laqués .

Les laques présentent souvent des motifs géométriques et figuratifs, surtout des oiseaux et des animaux mythiques.

Cela, bien sûr, ne signifie pas que les bronziers soient moins talentueux.

Le Cheval le prouve suffisamment.

À côté des figurines d'arùmaux, les artisans du bronze continuent d'ailleurs à exécuter de magnifiques objets.

Ils réalisent des lampes et de splendides brule-parfums incrustés d'or au décor original.

Les couvercles représen ­ tent un paysage accidenté qui n'est autre que •l'ile des immortels bienheureux•, ou paradis.

Les vases, qui ont perdu leur ancien caractère religieux tout en conservant leurs formes, font preuve d'un extrême raffinement.

Les incrusta­ tions d'or, d'argent, de pierres semi-précieuses, adoptées à l'époque des Royaumes combattants (475-221 avant notre ère), deviennent la règle.

Mais le déclin de la vaisselle de bronze, produite massivement aux époques précédentes pour les besoins funéraires, est irréversible.. »

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