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LE FAUX MIROIR de MAGRITTE

Publié le 12/09/2012

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Magritte dénonce donc une fois de plus les pièges de la « réalité « objective. Par le truchement d'une image appliquée, presque scolaire, il s'élève contre la vision « impressionniste « de l'artiste et contre une peinture qui se limiterait à la transcription de l'aspect extérieur des choses.

« LE FAUX MIROIR 1928 Peintre belge Analyse ~ Œil , miroir, faux ...

ces trois termes sont fon­ damentaux dans la poétique de Magritte.

Inter­ vertibles, ils sont ici réunis, comme pour expli­ quer l'œ uvre entier de l'artiste.

«Faux », comme peut l'être le monde tel que nos sens le perçoivent , indifférents aux aspects surréels.

Un monde insondable si on l'ex plore avec les instruments de la rationalité , mais acces­ sible grâce à l'imagination fantastique.

« Miroir », comme le reflet du monde qui nous entoure, promesse trompeuse d 'objectivité car on peut se demander s'il existe des images non déformées.

Le miroir est aussi la barrière à fran­ chir pour permettre le passage , comme Alice , « au-delà du miroir », passage obligé pour attein­ dre «Je pays des merveilles ».

« Œil », pour l' organe de la vision , dont il faut se méfier si J'on veut aller au-delà des apparen­ ces .

Un organe qu'il faut peut-être détruire comme le suggère la célèbre séquence du film de Bunuel , Le Chien andalou, daté lui aussi de 1928 , où d'emblée la camér a s'arrête s ur un œil qu'un rasoir vient trancher.

Geste qui précède une série d'images irrationnelles dont la présence est justi­ fiée par ce sacrifice d'une vision objective .

:xxe siècle S urréalisme Huile sur toile 54 x 80,9 cm Cet œil fixe , quasi abstrait dans son absence de cils ou d'expression, s'ouvre sur une pupille noire parfaitement centrée ; l' iris enregistre mécani­ quement le passage des nuages, comme un miroir indifférent ou l'objectif d'un photographe .

Magritte dénonce donc une fois de plus les piè ­ ges de la « réalité » objective.

Par le truchement d'une image appliquée , presque scolaire, il s'élève contre la vision « impressionniste » de l'artiste et contre une peinture qui se limiterait à la trans­ cription de l'aspect extérieur des choses.

L'œu vre C Signé en haut à droite, de l' habituelle écriture e nfantine de l' artiste , «Magritte », le tableau a été peint en 1928.

Dès 1939 le tabl eau appartient au musée d'Art mod e rne de New York, comme acquisition du mus ée.

Il a natur ellement figuré dans l'exposition monographiqu e consacrée à Magritt e par ce même é tabli sse m ent en 1965.

Magritte et se s contemporain s + Beaucoup, du vivant de Magritte, le considé- fois meilleurs que ceux de Mir6 » ...

Et il affirmait raient comme un simple illustrateur , abusés qu'ils que le succès de Dubuffet était « exclusivement étaient par la technique apparemment facile et dû à une forme de snobisme imbécile ».

certainement académique de ses peintures .

En Et, bien que plusieurs critiques aient voulu voir outre, lui-même n'hésitait pas à prononcer des des liens entre le Pop Art et le surréalisme -et jugements, parfois sévères , sur les œuvres de ses en particulier avec ses propres œuvres, Magritte contemporains , et, n'était en conséquence pas affirmait : «Le Pop Art est agréable et am usant , apprécié de tous.

A propos de Matta , par exem - mais , il faut bien l'admettre, il ne m 'a jamais rien pie, il proclamait que ses tableaux étaient « mille appris.

» Du même peintre : PICTO 992 à 994b Photo© Museum of Modern Art, New-York © Nard ini Editore , 1995.

Uriade pour l'édition française, 1995.

38-35. »

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