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Le Festival d'Avignon : théâtre en liberté

Publié le 03/12/2018

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LES PREMIERS TRÉTEAUX

 

DE JEAN VILAR

 

En avril 1947, Christian Zcrvos, éditeur des Cahiers d’art, qui préparait, pour la grande chapelle du Palais des papes d'Avignon, une exposition d'art contemporain, proposa à Jean Vilar de donner une représentation de Meurtre dans la cathédrale, de T.S. Eliot. Ce spectacle que Vilar avait mis en scène en 1945, et dans lequel il interprétait le rôle de Thomas Becket, avait révélé le jeune Sétois. Mais il déclina cette offre, et imagina trois créations : Richard II, de Shakespeare, Tobie et Sara, de Claudel, la Terrasse de midi, de Maurice Clavel. Avec l’appui du docteur Pons, maire de la ville, et l'aide du 7ebataillon du génie, le premier plateau fut installé dans la cour d'honneur. Vingt-trois comédiens étaient au rendez-vous en septembre 1947. 

Lorsque au printemps 1947

 

Jean Vilar pénétra dans la cour d'honneur du Palais des papes, il n 'imaginait sans doute pas que, cinquante étés plus tard, le Festival, devenu la plus grande manifestation théâtrale au monde, témoignerait de la force de son intuition.

 

C'est l'idée d'un poète - René Char - qui avait conduit Vilar au pied du grand mur. C'est cette idée qui a su perdurer.

 

Et, même si le Festival d'aujourd'hui n 'a qu 'une lointaine ressemblance avec la première « Semaine d'art dramatique », nul n'oublie les pionniers qui, au sortir de la guerre, surent donner à un large public le goût de la réflexion et du partage, le goût d'un certain théâtre au cœur de la cité.

 

Fidèle, et pourtant jamais le même, le Festival s'est transformé, tout en demeurant unique.

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