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Le Plat Pays 1962 Jacques Brel (1929-1978)

Publié le 30/06/2015

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Cynique...

Homme des superlatifs, Brel n'en souffrait pourtant aucun. Aux mille questions posées, il répondait par une simplicité déconcer­tante, une lueur dans les yeux où vacillaient pêle-mêle humour, tendresse, cynisme, lyrisme et justesse de jugement. Pourquoi Brel était-il Brel? Probablement parce que cela lui était bien moins péril­leux qu'être industriel tranquille de cartonnerie. Brel désarmait détracteurs et fanatiques par son aisance à se mouvoir dans les genres où il avait choisi d'exceller.

 

A ses débuts, nul doute que son physique peu flatteur freina sa carrière. Il y répondait par une persévérance peu commune mais aussi par le sens inné de l'auto-dérision. Mais s'il s'était limité à cette seule réplique, Brel n'aurait été qu'un clown de plus. Il y avait au demeurant un don certain pour la provocation envers ses cibles favorites : la religion, la bourgeoisie, la politique poli­ticarde, le puritanisme à oeillères, la morale brandie comme dogme... Les Flamandes (1959) révoltèrent de manière unanime le Nord de la Belgique qui exigeait la tête de ce renégat, Les Bour­geois (1962) hérissèrent bien des échines, Les Bigottes (1966) firent couler plus d'encre que d'eau de bénitier, Ces Gens-là (1966) sus­citèrent un repli massif vers ces gens-ci. Les flèches que Brel déco­chaient portaient toutes au but, parce que toutes trempaient leur pointe acérée dans l'élixir de vérité.

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