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Le Symbolisme

Publié le 27/01/2017

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LE SYMBOLISME Histoire des arts : LE SYMBOLISME Gustave Moreau, Orphée, Orphée (ou Jeune Fille thrace portant la tête d'Orphée) est un tableau réalisé par Gustave Moreau en 1865 et conservé aujourd'hui au Musée d’Orsay à Paris. Cette peinture possède une place importante dans l’œuvre de Moreau car elle fait partie de ses premiers succès et elle lui a valu d'être reconnu par les cercles officiels. A rebours des peintres réalistes et impressionnistes qui rejetaient l'art académique ainsi que ses représentations galvaudées de scènes historiques et mythiques, Gustave Moreau fut de ceux qui préférèrent réinventer cette approche notamment à travers ce tableau.(source wikipedia) -1905-63500 Intérêts de l’image Le tableau de Moreau fait référence au personnage d’Orphée. L’œuvre permettra d’aborder quelques-unes des caractéristiques picturales du symbolisme. Peindre le symbole : du mythe au symbole Après avoir été mis en pièces par les Ménades, le corps d’Orphée est déchiqueté. Sa tête seule est épargnée. Elle tombe dans le fleuve Hébros et c...

« visage raphaélesque de la femme, et l’arrière-plan vaporeux inspirent la douceur, l’élévation et la spiritualité. 3.

Les deux tortues en bas à droite rappellent que la première lyre aurait été fabriquée à partir d’une carapace de tortue .

Leur présence au pied de la femme, insolite dans ce paysage, a donc essentiellement une valeur symbolique . Une invitation à la méditation 4.

Orphée est indissociable de l’instrument qui représente tout à la fois la création musicale et poétique.

La lyre avec laquelle il charme les rochers, les bêtes sauvages, et jusqu’aux dieux, symbolise le pouvoir surnaturel de son chant .

Elle devient une sorte d’écrin pour la tête du poète, ou une sorte de barque funéraire, comme dans le tableau de Jean Delville.

L’unité entre l’instrument et le poète figure la permanence du chant après la mort d’Orphée. 5.

Les deux visages sont étrangement éclairés, de sorte qu’on ne sait pas vraiment d’où vient la lumière.

Le rayonnement lumineux qui en émane attire l’attention, détache les deux visages du reste du tableau aux nuances plus sombres.

Ces deux visages traduisent l’apaisement, la douceur d’un échange silencieux, très loin de la violence qui a caractérisé la mort d’Orphée.

Le regard que la femme porte sur le poète amène le spectateur à se concentrer sur l’espace ténu qui sépare sa tête de celle d’Orphée. Le spectateur se retrouve alors dans une étrange situation : il regarde le regard de la femme qui elle-même regarde Orphée.

Cette mise en abyme se transforme en une invitation à la méditation sur le pouvoir de la poésie (voir Amschaspands & Darvands , Lamennais, ou Le voyageur contemplant une mer de nuages ) 6 .

Les scènes des tableaux de Gustave Moreau paraissent souvent figées, comme pétrifiées, appelant plus à la rêverie qu’à la reconstitution réaliste d’une histoire .

Gustave Moreau cherche davantage avec Orphée à suggérer la puissance symbolique de la figure d’Orphée qu’à illustrer le mythe.

Il imagine donc une scène intime , dans un paysage et une atmosphère quasi fantastiques , amenant le regard à chercher autre chose que la seule représentation du personnage mythologique. L’œuvre symboliste ne reproduit pas artistiquement le mythe, mais utilise les moyens de l’art pour faire apparaître un monde invisible à la perception.

L’Orphée de Moreau cherche à créer un climat méditatif autour de la figure du poète.

En montrant Orphée après sa mort, le peintre choisit une scène rarement traitée par la peinture.

Les peintres ont surtout représenté Orphée charmant la nature, ou descendant aux Enfers.

Cette partie du mythe invite davantage à une réflexion sur le rôle de la poésie et du chant, qui continuent à charmer les vivants, au-delà de la mort.

Moreau s’inscrit ainsi pleinement dans l’esthétique symboliste, par cette volonté de « vêtir l’Idée d’une forme sensible » Remarque : on peut évoquer une peinture symboliste, mais le Manifeste du symbolisme a été écrit par Jean Moréas en 1886… donc attention aux anachronismes ! (Extrait des fiches de L’Ecume des Lettres , manuel 2de-1 ère , Hachette).. »

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