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Le symbolisme

Publié le 15/04/2016

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Le symbolisme cherche-t-il à symboliser le réel ? I) Qu’est ce que le symbolisme ? Le symbolisme est un courant littéraire et artistique du XIXème siècle. Il succède et s’inspire du Parnasse. Le mot « symbolisme » vient du mot « symbole ». Il associe une image concrète à une abstraction; il permet de changer une idée en image. II) Qui est à l’origine de ce courant ? Le symbolisme est né en France dans les années 1880. En 1886, un article écrit par Moréas et publié dans le Figaro, « Manifeste du symbolisme » sera considéré comme l’acte de naissance de ce courant. Charles Baudelaire est considéré comme l’un des fondateurs du symbolisme. Rimbaud, Verlaine et Mallarmé étaient aussi désignés comme les maîtres de ce courant. Les peintres français, belges et allemands sont les principaux utilisateurs du symbolisme qui était utilisé dans la poésie, la peinture et le théâtre. III) Comment repérer le symbolisme dans un texte ? Les thèmes principaux du symbolisme sont la mort, le crépuscule, le rêve, le flou, les paysages qui reflètent des sentiments, la mythologie et le mystère. Le symboliste peut être repéré grâce à différents indices. Pour la poésie, on observe l’utilisation des vers libres c’est-à-dire qui ne riment pas forcément et où le nombre de syllabes peut être inégal. De plus, les poètes font un idéalisme en utilisant des mots rares, des métaphores raffinées et des vers. Enfin, pour les tableaux, la poésie et le théâtre, les artistes privilégient le culte du beau, les sensations et les impressions, et la musique à la place de la chanson. Art Poétique De la musique avant toute chose,Et pour cela préfère l'ImpairPlus vague et plus soluble dans l'air,Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. Il faut aussi que tu n'ailles pointChoisir tes mots sans quelque mépriseRien de plus cher que la chanson griseOù l'Indécis au Précis se joint. C'est des beaux yeux derrière des voiles,C'est le grand jour tremblant de midi,C'est, par un ciel d'automne attiédi,Le bleu fouillis des claires étoiles ! Car nous voulons la Nuance encor,Pas la Couleur, rien que la nuance !Oh ! la nuance seule fianceLe rêve au rêve et la flûte au cor ! Fuis du plus loin la Pointe assassine,L'Esprit cruel et le rire impur,Qui font pleurer les yeux de l'Azur,Et tout cet ail de basse cuisine ! Prends l'éloquence et tords-lui son cou !Tu feras bien, en train d'énergie,De rendre un peu la Rime assagie.Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ? 0 qui dira les torts de la Rime !Quel enfant sourd ou quel nègre fouNous a forgé ce bijou d'un souQui sonne creux et faux sous la lime ? De la musique encore et toujours !Que ton vers soit la chose envoléeQu'on sent qui fuit d'une âme en alléeVers d'autres cieux à d'autres amours. Que ton vers soit la bonne aventureÉparse au vent crispé du matinQui va fleurant la menthe et le thym...Et tout le reste est littérature. Verlaine, « Art Poétique »,1882

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