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Le théâtre dans La Grèce antique

Publié le 14/03/2012

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C'est dans la ville d'Athènes auVe siècle av. J.-C. que l'art dramatique émergea de ses origines obscures pour donner naissance à des rites complexes organisés en l'honneur de Dionysos. Il connut à partir de ce moment une période d'intense activité et dépassa le stade de la cérémonie religieuse statique pour s'épanouir en deux formes théâtrales souples mais distinctes, la tragédie et une sorte de comédie mouvementée appelée drame satyrique. Contrairement aux pièces modernes, les tragédies primitives s'inspiraient d'anecdotes connues du public, qui ne s'intéressait donc pas à l'intrigue, mais était curieux de voir comment l'auteur allait interpréter les faits, car chaque auteur présentait une version personnelle des mêmes événements...

« testablement Oedipe Roi (vers 430).

On y voit le légendaire Roi Oedipe, "le plus mal­ heureux et le plus déchiré des hommes", pré­ senté comme un héros remarquable et hu­ main, tout à la fois agressif, généreux, domi­ nateur, passionné et cherchant désespéré­ ment la vérité.

Sophocle sut merveilleuse­ ment créer des personnages d'une grande élévation, mais aux dimensions humaines en­ core parfaitement perceptibles.

Le héros de sa dernière pièce connue, Oedipe à Colone est un vieillard s'acheminant vers le terme d'une vie de souffrances.

Aveugle, malade et acca­ blé par l'âge, il renaît cependant à une existence nouvelle de clairvoyance et de sa­ gesse.

La conclusion est remarquable, toute empreinte d'une foi apparente en la survie de l'esprit humain.

Euripide (vers 480-406 av.

1 .-C.) ne transfor­ ma pas fondamentalement le théâtre grec.

Il fit précéder ses pièces d'un prologue, assimi­ lable à un programme en vers, et introduisit vers la fin de l'oeuvre une divinité chargée d'en expliquer le dénouement.

L'originalité de ses écrits réside essentiellement dans son approche de l'événement tragique.

Euripide était manifestement obsédé par sa vision d'un univers insaisissable aux mains de divi­ nités capricieuses et même agressives, por­ tant en elles toutes les passions les plus fu­ nestes des hommes.

Son réalisme est saisis­ sant.

Il semble dire: vous voulez des faits, en voici, ces événements se sont vraiment pas­ sés, et les divinités qui y jouent un rôle ne va­ lent pas mieux que les plus mauvais d'entre A gauche: Une scène d'Oedipe Ro~ de Sophocle , montée en 1945 avec Sir Laurence Olivier, dans le rôle tragique du Roi , et Dame Sy­ bi/ Thorndike , dans celui de Jo­ caste, sa mère.

Ci-dessus : Euripide, le plus jeune des trois grands poètes tragiques d'Athènes.

On lui attribue au moins soixante-sept pièces, dont Médée (431 av .

J.-C.), un chef d'oeuvre des premières années.

A droite : Un Zeus comique qui, accompagné de Mercure, rend vi­ site à Alcmène, sa maîtresse : une scène du Mythe d'Amphitryon .

D'après ce mythe , Alcmène aurait donné naissance à des jumeaux, dont l'u n, lphiclès, aurait été le fils de son mari Amphitryon, et l'autre, Héraclès, le fils du dieu Zeus.

De nombreux dramaturges de l'Antiquité ont trouvé l'inspi ­ ration pour l'une de leurs pièces dans cette légende.

vous.

Médée est une oeuvre caractéristique de la tournure d'esprit de son auteur.

Le choeur, tout d'abord favorable à l'héroïne tragique, change d'avis et finit par lui repro­ cher son comportement.

Vers la fin de la piè­ ce, Médée apparaît sur le toit d'une maison, portant dans ses bras ses enfants assassinés et les choeurs appellent la vengeance des dieux sur elle.

En guise de réponse, les dieux lui en­ voient un char qui la conduira en lieu sfir.

Les contemporains d'Euripide lui reprochè­ rent cette fin illogique, mais l'auteur leur ré­ torqua qu'une tragédie est toujours illogi­ que.

La comédie grecque trouve ses origines dans les divertissements grossiers qui accompagnaient la procession organisée en l'honneur de Dionysos.

Aristpphane (vers 445-386 av.

1.-C .) est le seul auteur dramatique de quelque réputa­ tion qui n'écrivit que des comédies.

Il créa probablement une cinquantaine de pièces très touffues, où les caractères vraiment co­ miques n'abondent pas, mais qui sont des parodies d'une grande clairvoyance et des sa­ tires parfois cruelles.

Il ridiculise avec talent les travers de ses contemporains, et les met constamment en garde contre les guerres qu'ils entreprennent et qui, finalement, en­ traînèrent le déclin d'Athènes.

Dans Les Oi­ seaux (414 av.

1 .-C.), par exemple, il attaque les rêves de grandeur des Athéniens, qui les poussent à entrer en campagne; dans Ly­ sistrata (411 av.

1 .-C.), il raconte comment les femmes d'Athènes décidèrent de se refu­ ser à leurs maris jusqu'à ce qu'ils consentis­ sent à cesser de guerroyer.

Dans Les Cheva­ liers (424 av.

1 .-C.), il critique Cl éon, un dic­ tateur tout puissant.

Les comédies d' Aristo­ phane traitent de multiples sujets et sont en­ trecoupées de chants d'une grande beauté.

L'art d'Aristophane n'a rien à envier à celui de ses trois illustres prédécesseurs.. »

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