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LE TROUVERE de Giuseppe VERDI

Publié le 17/01/2022

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opéra italien du XiXème siècle de Giuseppe VERDI (1813-1901)

  • opéra en quatre actes (huit tableaux)

  • titre original : Il Trovatore

  • livret italien de Salvatore Cammarano (d'après la pièce espagnole d'Antonio Garcia Guttiérez, El Trovador)

  • créé en 1853 à Rome

 

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« mais Leonora l'adjure de faire grâce au trouvère.

En échange, elle sera à lui.

Mais tout finit mal : Leonoras'empoisonne, et Luna tue Manrico.

Avant de mourir à son tour, Azucena s'écrie : «Tu es vengée, ô mère !», etrévèle au comte qu'il a tué son frère. ANALYSE un festival de chant dans un climat de romantisme échevelé Verdi aime à mettre en scène des situations extrêmes et des passions violentes.

On comprend que l'histoire duTrouvère l'ait inspiré.

En effet, ce mélodrame flamboyant et lunaire accumule sans vergogne les méprises tragiques,les coups de théâtre et les cadavres.

Situé dans un Moyen-Age de pacotille, le livret combine l'étrangeté etl'héroïsme, la sentimentalité et l'hystérie, en mêlant les deux univers de la chevalerie et de la sorcellerie.

Ceromantisme échevelé se nourrit de contrastes : rivalité amoureuse entre deux frères qui s'ignorent (Luna et leTrouvère), antagonisme politique des gitans et des soldats, opposition entre le passé et le présent, entre l'obsessionde la vengeance et l'histoire d'amour, conflit intérieur d'Azucena, déchirée entre l'amour maternel et l'amour filial.Le génie du compositeur transcende la médiocrité et les invraisemblances d'un livret à la limite du grotesque.

Certes,il reste ici dans la plus pure tradition de l'opera seria romantique, illustrée par Donizetti (Lucia de Lammermoor), etBellini (Norma).

Il en respecte toutes les conventions : le découpage en «numéros», la discrétion de l'orchestre, laprimauté des voix.

Les airs se développent souvent de manière autonome, sans lien direct avec le texte.

Cependantils sont chargés d'une telle ardeur qu'ils portent le drame à eux seuls.

Véritable festival de chant, Le Trouvère est unmagnifique hommage à la grande tradition lyrique italienne.

Parmi les morceaux célèbres, on peut citer au premieracte, la cavatine de Leonora («Tacea la notte placida», La nuit paisible était silencieuse), l'air de Manrico (Desertosulla terra», Seul sur la terre) ; au deuxième acte, le choeur des gitans frappant l'enclume, l'air d'Azucena («Stridela vampa», La flamme siffle), la romance du comte de Luna («Il balen del suo sorriso», L'éclat de son sourire) ; autroisième acte, les airs de Manrico (Ah, si ben mio...», Ah, mon amour...) et «Di quella pira...», De ce bûcher...) ; auquatrième acte, le vibrant Miserere chanté par les moines, et le duo entre Azucena et Manrico («Ai nostri monti»,Vers nos montagnes).

Verdi porte le bel canto à son apogée mais le détourne de sa fonction décorative habituelle :il se sert de la mélodie pour caractériser les personnages, et marie la virtuosité à l'expressivité.

A une techniqueparfaite, les interprètes doivent allier une voix très étendue et un sens dramatique aigu, en particulier Azucena,premier grand rôle verdien de mezzo-soprano, qui préfigure 1 'Amnéris d' Aïda).Avec cet opéra mélancolique et fougueux, Verdi se retourne une dernière fois vers le passé glorieux de l'opéraitalien.

Si les innovations sont moins flagrantes que dans Rigoletto et dans La Traviata, le composi-teur continue deréformer, tout en l'exaltant, la conception traditionnelle du chant. ENREGISTREMENT RECOMMANDE RCA.

RD 86194 : New Philharmonia.

Dir.

Zubin Mehta.

Placido Domingo (Manrico), Leontyne Price (Leonora), FiorenzaCossotto (Azucena), Sherill Milnes (Luna).. »

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