Devoir de Philosophie

L'église de Moret-sur-Loing au soleil de Sisley

Publié le 05/09/2012

Extrait du document

sisley

Les touches dense s et brillantes sont jetées sur la toile selon un rythme paisible et une cadence régulière, comme si le peintre voulait adapter sa technique aux circonstances atmosphériques et qu'il s'attendait à ce que son propre pinceau traduise son état de so litude et d'abandon aux forces naturelles.

sisley

« 1893 Peintre français Analyse • C'est entre 1893 et 1894 que Sisley peignit une série de vues de la même égl ise à diverses saisons et différentes heures de la journée.

Son but - comme celui de Monet peignant la même année la série Cathédrale de Rou en -était de découvrir des effets toujour s nouveaux d'un même sujet et de mettre en relief l'extraordinaire pouvoir de la lumière.

Ici, les contreforts qui soutiennent les flancs de l 'édifice - une masse robuste mais élancée , typiquement gothique -sont exa ltés par la lumi­ nosité d' une journée ensoleillée.

La pierre qui , lors des journées de pluie ou de neige, apparais­ sait sombre et uniforme - comme l'es t encore le bas de l'édifice , à mi-portail , dans l'ombre des maisons qui lui font face - est cette fois-ci comme caressée par de doux rayons lumineux.

La scène entière gagne en ampleur et en agrément Impressionnisme Huile su r toile 66 x 82 cm grâce précisément à ce changement mét éoro logi­ que dont l'a rtiste est le premier à s'étonner de façon qua si enfantine.

Les touches denses et brillantes sont je tées s ur la toile selon un rythme paisible et une cadence r égulièr e, comme s i le peintre voulait adapter sa technique aux circonstances atmosphériques et qu'il s'attendait à ce que son propre pinceau traduise son état de solitude et d'abandon aux forces naturelles.

L'œuvre C L'œuvre est sign ée en bas à droite SIS LEY 93.

Elle appartint jadis à la coll ection de la famille D e peau.x qui l'offrit en 1909 au musée des Beaux­ Arts d e Rouen.

Sisley à Moret-sur-Loing • Après un séjour d'un an à Veneux-les­ Sablons, Sisley déménagea à Moret- sur-Loing en 1880.

Il changea plusieurs fois de maison , passant de la périphérie au centre ou inversement, mais resta dans la ville jusqu 'à sa mort , et l'on peut encore y voir son atelier, au 19, rue Montmartre.

L 'artiste se montrait véritablement enc hanté de la beauté de la campagne voisine et de l'as pect riant de cette cité médiévale , au point qu 'il invita Claude Monet à venir l'y rejoindre.

Moret devint en même temps pour lui un refuge où se consoler du maigre succès rencon­ tré auprès du public , et l'endroit idéal pour réfléchir aux effets des changements atmosphé­ riques sur les sujets qui l'intéressaient : l' église de Saint-Mammès , l es bords du Loing , les collines de Celle -sous-Moret , les viei!Jes maisons de Moret dominées par leur église - un des plus beaux exemples de got hiqu e flamboyant d 'Ile-de-France -et son clocher médiéval.

Et toujours le ciel occupe volontairem ent une grande partie de la toile.

Sa lettre au critique Adolphe Tavernier, où il explique l'importance de cet éléme nt dans ses paysages , est restée célèbre: «Le ciel n'est pas simplement un fond » , exp liqu e-t-il .

Selon lui, il possède des plans différents , comme une route ou un champ, et cela donne de la profondeur au paysage alors que les nuages peuvent donner du mouvement à la peinture.

De la mê me façon au coucher du soleil, quand les nuages s'allongent et disparaissent lentement au couchant, le ciel laisse dans le coeur de celui qui le regarde une profonde mélancolie.

Du même peintre : PICTO 793 à 795 Photo Giraudon.

c Nardin i E d ito re, 1993 .

VPC Larouss e· Laffont pour l'é d ition fr anç a ise 199 3 18·29 --- ·---------· -----. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles